Le livre : Block 46 de Johana Gustawsson. Paru le 21 octobre 2015 chez Bragelonne dans la collection Thriller. 20€00 ;(356 p.) ; 24 x 16 cm
4e de couv :
Falkenberg, Suède. Le commissaire Bergström découvre le cadavre terriblement mutilé d’une femme.
Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d’enfants dont les corps présentent les mêmes blessures que la victime suédoise : trachée sectionnée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras.
Étrange serial killer, qui change de lieu de chasse et de type de proie…
En Suède, Emily retrouve une vieille connaissance : Alexis Castells, une écrivaine pleine de charme spécialisée dans les tueurs en série. Ensemble, ces deux personnalités discordantes se lancent dans une traque qui va les conduire jusqu’aux atrocités du camp de Buchenwald, en 1944.
« Attention, âmes sensibles s’abstenir. » Yvan, Blog Émotions
« Rien n’est vrai mais tout est exact. » Dominique Durand, Association française Buchenwald-Dora
L’auteur :
Le post-it de Ge
Block 46 de Johana Gustawsson
Les similitudes observées lors de meurtres en série d’enfants à Londres et de l’assassinat d’une femme en Suède amènent l’enquêtrice anglaise Emily Roy à collaborer avec le commissaire Bergström en Suède.
Les nombreuses questions que soulèvent les deux affaires, donne du fils à retordre à notre profileuse. Et quand elle rencontre une des intimes de la victime suédoise, elle comprend très vite que celle-ci peut l’aider.
En effet Alexis Castelle est une vielle connaissance car la française vivant à Londres écrit sur les tueurs en série et de fait les routes de notre auteure et de notre profileuse se sont déjà forcément télescopées.
La poursuite du ou des tueurs les plongera dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et dans des événements vécus en 1944 à Buchenwald.
Comme pour Alexis et Emilie, il me semblait bien que ma route avait déjà fait croisé celle de Johana Gustawsson. En tout les cas son nom ne m’était pas inconnu. Et en effet, très vite j’ai compris. Johana avait coécrit un premier polar avec Leatitia Milot. Nous étions en 2013, au salon du livre de Paris, le livre s’appelait On se retrouvera, et une file d’attente impressionnante courait autour du stand de Fayard, les futurs lecteurs attendaient patiemment une des auteurs pour une dédicace. Et c’est bien Laetitia Milot que je rencontrais quelques mois plus tard à Saint Maur en poche. Si ce titre c’est bien vendu, si une adaptation TV a réuni plus de 7 millions de spectateur en juin dernier. C’est belle est bien le nom de Laétitia Milot qui a été retenu. Pour autant celui de Johana Gustawsson n’était resté en mémoire.
Alors quand j’ai eu le livre en main, j’ai tout de suite voulu savoir de quoi il retournait.
Ce titre paraissait ambitieux. Une plongée à la fois dans l’histoire de la deuxième guerre mondiale et dans l’âme trouble des serial-killers c’était osé.
Aussi je me suis plongée dedans un peu comme on retient son souffle. Et j’ai été happée par cette histoire, cette double histoire pour être précise. Nous allons suivre en alternance, et l’enquête de police pour retrouver le détraqué qui s’en prend à des jeunes enfants mais nous allons aussi plonger dans l’enfer des camps de concentrations allemands durant le second conflit mondial. Et là aussi nous allons vivre l’horreur.
L’horreur de la déportation, des conditions de celle-ci. L’horreur et l’enfer sur terre. Les conditions de vie des prisonniers, affamés, malmenés, tenus en esclavage, obligés de travailler comme des forçats. Ne parlant même pas des conditions d’hygiène. Même des animaux en cage seraient mieux traités. L’être humaine ramené à sa plus basse condition, retranché dans sa plus absurde animalité par l’avilissement. Des bêtes de somme que l’on maltraite et que l’on use jusqu’à la corde. Jusqu’au point de rupture et ça dans le meilleur des cas. Sinon, il y a les fours crématoires et avant ça les chambres à gaz. Et puis, il y a le block 46.
Le Block 46 où il se passe de drôles de choses, où on croit savoir qu’il s’y déroule des expérimentations dites médicales. Johana Gustawsson s’appuie sur une forte documentation pour étayer tout cela. Tout ce qu’elle raconte sur le camps de Buchenwald est avéré même si tellement surprenant.
Et puis il y a l’enquête de nos jours, une enquête qui avance pas à pas, il faut recouper toutes les pistes, croiser toutes les données, vérifier chaque hypothèse. Là aussi sur les différents aspects de celle-ci notre auteure est pointilleuse, rien n’est laissé au hasard. Il y a le regard du tueur sur ses propres agissements, sur ce qu’il croit être son oeuvre. Là où il n’y a que monstruosité, obscénité et cruauté.
Ces différents points de vue, ces différents lieux, ces différents décors, ces allers et retour dans l’espace et dans le temps, tout est parfaitement maîtrisé par notre auteur. Son écriture est éminemment soignée et s’adapte prodigieusement au différents protagonistes. Et le rythme assez lent que nous impose celle-ci est singulièrement et intimement propice au devoir de mémoire face à ce génocide qu’a été la Shoa.
Enfin, il y a ces deux très beaux portraits de femmes. Il est assez rare dans le roman policier que nous ayons comme héros, deux héroïnes. Et notre couple d’enquêtrices est vraiment atypique. Autant notre profileuse semble revêche voire taciturne, autant notre écrivain est avenante et expansive. Un point commun les relie la ténacité et cette fascination à vouloir comprendre les tueurs de masse. Autant Emilie notre profileuse nous entraîne dans la noirceur de ses résonnements, autant Alexis apporte un peu de légerté. Elle nous encre dans le quotidien avec des petits riens qui nous rassurent, une recette culinaire, un détour chez le coiffeur….Une légèreté salvatrice au milieu de toutes ses abjections, ses abominations. Et puis, toutes les deux semblent porter un lourd passé. Elles ont semble-t-il encore beaucoup à nous dire.
Et j’avoue, j’ai hâte de les retrouver.
[…] Et pour compléter le petit avis de Kris, vous pouvez aussi retrouver ICI ma petite chronique de Block 46 […]
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[…] Le billet de Ge sur Block 46 […]
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[…] Mon article sur Block 46 […]
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[…] Johana Gustawsson a réussi avec brio ! D’ailleurs, la grande prêtresse Geneviève du blog Collectif polar a écrit […]
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yes
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Il me faisait très envie alors je l’ai acheté. Ta chronique me conforte dans mon choix ; je n’ai plus qu’à m’y mettre ^^
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Rhoooo, je suis contente que tu l’ais miss. J’espère que tu prendras autant de plaisir que moi à le lire ! Allez Yapuka !!! 😉
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Rien que le fait qu’il s’agisse de deux femmes qui mènent l’enquête, ça m’a attiré, mais en plus l’histoire m’a beaucoup intriguée. Je vais essayer de le lire ce mois-ci, sinon en décembre 😉
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Alors je vais surveillé ton avis ! 😉
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[…] ICI : Ma chronique sur Block 46 […]
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[…] Avis complémentaires blogs : Passion-Thrillers Action-Suspense CollectifPolar […]
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merci pour ce partage 🙂
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[…] Lien vers la chronique de Genviève sur son blog […]
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Bonjour, un cadeau pour ma femme comment faire pour me le faire dédicacé, son prenom nathalue, merci
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Jean Marie je ne connais pas personnellement l’auteur. Mais en passant par l’éditeur, peut-être mais pas certain car Johana vit en Angleterre.
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Toutes les chroniques que je lis confirment mon envie de découvrir ce roman. T’en rajoutes une belle couche 🙂
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Alors si elle est belle, tu m’en vois ravie miss poulette 😉 🙂
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😉
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Ah qu’elle fait envie ta chronique !
Il va falloir que je me penche vite sur ce livre 🙂
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Héhéhé, comme j’aime te faire envie surtout quand j’ai autant aimé un titre.
Et surtout je suis, je serai curieuse de connaitre ton avis sur ce polar.
En discutant de ce titre avec Yvan avant de le lire, je savais déjà ce qui pourrait me plaire et j’ai pas du tout était déçue. 🙂
Alors, si tu le lis, tu me diras, dis mon David ?
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Bien évidemment ma Genevieve 🙂
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Ah encore une chose de positive…
ça fait du bien 😉
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😉
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Toi aussi, tu t’y mets!!! Décidément, je ne vais pas pouvoir, même si je le voulais, passer à côté de ce titre. Tous les démons tentateurs se liguent pour m’orienter vers cette lecture.
Vais-je succomber à la tentation? La suite dans quelques jours, ou semaines!!!
La bise, ma copine… 🙂
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Oh mon magic Vincent, désolée je suis de te faire vaciler sur tes bases.
J’ai été touchée par ce titre et du coup je le dis, et si après ça tu succombes, j’en serai ravie…
Et surtout j’attendrai avec impatience ton retour de lecture. 😉 🙂
Bisous cher Magic
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Je savais que ce livre allait te plaire, que ces deux portraits de femmes allaient te parler, que le sujet allait te toucher
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héhé, tu commences à bien me connaître mon ami.
Je ne souviens en avoir parlé au téléphone avec toi. Et tout ce que tu m’as dit ce soir là c’est révélé juste.
Oui j’ai été touchée par pleins de petits et de grandes choses das ce livre. 🙂
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Bon voilà, je chiale, car à cause de toi ma bibliothèque vient de s’écrouler, c’était le livre de trop… Merci ou pas. 😉
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Tu me remercieras après sa lecture. J’en suis certaine 😉 🙂
Celui là tu e garderas précieusement 🙂
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Il me tente trop! Bientôt je m’y mets!!!!!
Ta chronique me pousse à me dépêcher sur mes lectures actuelles!!!!!;)
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Oui, il est à découvrir de toute urgence miss Stelphique. Mais surtout ne projette rien, laisse toi juste lors de sa lecture envahir par tes propres émotions.
Laisse de coté tout ce que tu auras lu dessus. Ton ressenti seul importe. 🙂
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