Surtensions, Olivier Norek

L’été Norékien de Fanny H

Le livre : Surtensions d’Olivier Norek paru le 12 mars 2016 aux éditions Michel Lafon ; 19€95 ;  (505 p.) ; 23 x 14 cm. Réédité le 9 mars 2017 en poche chez Pocket Thriller n° 16787. 7€95. (472 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Cette soeur acceptera-t-elle le marché risqué qu’on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels – un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur – se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?

Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance…

Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu’à leur point de rupture. Et lorsqu’on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.

 

L’auteur : Olivier Norek est né le 2 août 1975 à Toulouse. Après le bac, il sera bénévole chez Pharmaciens sans frontières pendant 3 ans puis s’engage au 33e régiment d’infanterie de marine. En 1997, il devient gardien de la paix puis lieutenant à la section des Enquêtes et Recherches de la Sous-direction de la Police Judiciaire (SDPJ) en Seine-Saint-Denis. Il se mettra en disponibilité 15 ans plus tard suite à son premier succès en tant qu’écrivain. Il est également scénariste. Ses trois premiers romans, entre autres, sont composés autour du Capitaine Coste : Code 93, 2013, Territoires, 2015, Surtensions, 2016, puis Entre deux mondes, 2017, Surface, 2019, Impact 2020, Le lapin shérif, 2021. Le dernier, 4ème des aventures du capitaine Coste vient de sortir : Dans les brumes de Capelans, 2022.

 

Extrait
« Il fouilla dans la poche de sa veste et en sortit un paquet de cigarettes en mauvais état. Entre les doigts de la psy, le stylo tournait de plus belle.
– Personne n’a vécu ce qui vous est arrivé. Personne n’oserait vous juger. Je voudrais simplement que l’on reprenne du début, ensemble.
– Depuis le meurtre ou l’évasion de prison ?
– Un peu avant.
– Alors à partir de l’enlèvement du gosse ?
– C’est un bon départ. Et s’il vous plait, n’oubliez rien.
L’homme haussa les épaules et s’alluma une nouvelle cigarette.
– Je ne vois vraiment pas l’intérêt, puisque ma décision est prise.
– J’insiste. De plus, dans ces circonstances, cet entretien est obligatoire, vous le savez.
Il tira une large bouffée, puis il céda, à contrecœur.
– Je m’appelle Coste. Victor Coste. Je suis capitaine au SDPJ 93. »

 

 

Les missives de Fanny H

Surtensions d’Olivier Norek

Dans le plus grand centre pénitencier d’Europe, Marveil, un détenu s’immole sous le regard impuissant des gardiens.

Nunzio Mosconi, dit Nano, est depuis peu détenu dans cette prison pour braquage de bijouterie. Il va vivre l’enfer, subissant la violence et les exigences de son codétenu surnommé Machine.

Le père d’un jeune homme de dix-neuf ans reçoit un sms accompagné d’une demande de rançon pour l’enlèvement de ce dernier.

Le commandant Marie-Charlotte Damiani part dans une semaine. Elle souhaiterait que cela se fasse sur une note positive, celle de la réussite. La bonne nouvelle pour Coste ? Elle lui demande de la remplacer une dizaine de jours le temps que son successeur reprenne la relève.

Un grand frère qui ne veut pas que le petit dernier suive ses traces, des gardiens de prison qui ferment les yeux, une sœur prête à tout même au pire, un capitaine blasé mais amoureux, une terrible vengeance… tout ce petit monde entrera en Surtensions.

Dans Surtensions, dès le prologue très court d’une page et demie, on a immédiatement envie de poursuivre l’histoire. Et on se doute que cela risque d’être terrible pour Victor Coste, connaissant l’auteur.

Dans ce troisième polar autour de son personnage principal, Olivier Norek nous parle de la surpopulation des prisons, de ceux incarcérés pour de plus petits délits, se retrouvant mélangés avec des prisonniers beaucoup plus dangereux. Agressions physiques ou viols collectifs, tel est le lot de certains. Ce monde décrit par l’auteur, c’était utopique de ma part de ne l’imaginer qu’au Mexique ou aux Etats-Unis. Il nous énonce froidement la réalité, on prend la vérité directement en pleine face. Les dommages collatéraux que subit la famille, surtout les plus petits, liés aux fautes des grands frères sont également catastrophiques. La pédophilie, ce sujet effroyable, est également présent.

On imagine aisément la réalité de cette guerre entre les différents services qu’évoque régulièrement l’auteur, cela doit vraiment être fatiguant. Ils n’ont pas besoin de ça en plus de leur travail à gérer.
Il y a certainement parfois une part de chance, de hasard, qui fait que les policiers avancent dans leurs enquêtes mais c’est quand même bien un travail acharné, une cohésion, de la confiance et des cerveaux en ébullition constante qui les amènent vers un résultat probant que nous démontre l’auteur. Hélas, il règne également un sentiment d’abandon de la part du gouvernement. Au quotidien, on retrouve des flics blasés, désabusés, que devient leur foi en l’être humain et l’humanité ?
J’aime toujours autant cette super équipe et ce lien indéfectible qui les unit. La relation personnelle que Victor a avec Léa, la médecin légiste, devient plus sérieuse et se concrétise enfin réellement. Olivier Norek est doué, très doué pour écrire quelques beaux passages alternant avec une noirceur extrême. A travers Victor Coste, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec l’auteur.

Au final, j’ai fait cette chronique mais j’aurai pu tout simplement résumer Surtensions en un seul mot : excellent.

Maintenant, je vais pénétrer Dans Les Brumes de Capelans…à suivre…

13 réflexions sur “Surtensions, Olivier Norek

  1. Ça me rassure de voir que je ne suis pas là seul à faire le lien entre le personnage et son auteur. Je ne sais pas pourquoi, quand je pense Victor Coste, je vois Olivier Norek, comme si ils étaient indissociable. 😁 J’avais beaucoup aimé ce tome, il était détonant !

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  2. Oliver Norek semble être un incontournable français du genre. Il serait peut-être temps que je découvre sa plume même si j’avoue que je crains un impact moins puissant que Minier ou Beuglet que j’apprécie tant.

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