La toile aux Alouettes de Lou Valérie Vernet

La double Chronique de Collectif Polar

La double chronique, vous connaissez maintenant, c’est l’avis de deux Flingueuses sur un même titre. Un premier donné le matin, un second dans l’après-midi. Et aujourd’hui c’est Sylvie K et Jean- Paul qui s’y collent.


 

Le livre :  La toile aux Alouettes de Lou Valérie Vernet ;  préface Maud Tabachnik. Paru le 5 mai 2022 chez M+ Editions  dans la collection Mini + Noir. 7,90 €. (241 pages) ; 18 x 11 cm.

4ème de couverture :

Deux enquêteurs aux méthodes singulières, surnommés « Les Concertistes », se penchent sur la disparition d’une femme. Tous les indices portent à croire que trois jours auparavant elle a pété les plombs et prémédité son départ. Quand ils soupçonnent qu’elle est la victime d’un redoutable prédateur, sadique et manipulateur, le compte à rebours est déjà lancé.

« J’ai découvert une fin diabolique bien loin des premiers chapitres policés, qui fera hoqueter et lever les sourcils, mais qui est la signature d’un livre réussi, original, audacieux. Un livre que l’on n’oubliera pas, longtemps après l’avoir fermé ».

Maud Tabachnik, écrivain.

 

L’auteur :  Lou-Valérie Vernet, auteure multi-cartes, photographe amateur, baroudeuse au grand cœur, n’en est pas avec Acouphanges à son coup d’essai. Essayiste et poète à la plume acérée, elle excelle dans ce deuxième thriller noir totalement atypique.
Sa devise : « Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon vous n’en sortirez pas vivant » B.Fontenelle

 

 

 

 

Extrait :
« Il y a des années il s’était fait tatouer une gigantesque toile d’araignée qui partait du poignet et descendait jusqu’à la limite des ongles. Il aimait la regarder bouger au rythme de ses contractions. Comme si elle s’animait d’une vie propre. Elle s’élargissait ou se rétractait. Attrapait ou relâchait. Quiconque aurait été pris dans ses filets n’y aurait pas survécu. Cette idée le consolait. Comme lorsqu’il plongeait dans le regard de sa mère sur e poster mural, placardé sur un pan de mur dans son Home Domino face à sa construction. »

 

Chronique d’une flingueuse : l’Avis de Sylvie K la Polardeuse

La toile aux Alouettes de Lou Valérie Vernet

 

Ou quand Lou Vernet utilise sa plume incisive, poétique et attachante pour nous livrer un polar cela donne une histoire noire et bien ficelée car son terrain de jeu c’est l’écrit. La Toile aux Alouettes sera les prémices de ce que seront ses autres polars. Il est le 1er d’une trilogie paru en 2016 Prix Polar CMB en 2018 et est réédité en Mai 2022 par M+ Editions que je remercie.

Ce polar est en 3 parties ; la première où nous faisons la connaissance de Clara jeune femme sans histoire qui lâche prise et envoie valser sa vie, guidée par Domino qu’elle a rencontré sur la « toile » et avec qui elle communique. Tout y passe, elle est déterminée cela commence par son voisin, puis son odieuse responsable et enfin son pleutre de petit ami. Ensuite c’est l’entrée en scène des Concertistes. Un duo d’amis Pierre et Bastien flics pour l’un et ancien flic pour l’autre, intrigués par la découverte d’un Fauteuil roulant, d’une tenue d’hôtesse de l’air dans un lac et un téléphone portable qui est celui de Clara Baron.

Dans ces deux parties on découvre les personnages, leurs façons d’être. La dépendance de Clara face à Domino qui l’incite à se révolter et dont elle se répète les paroles comme un mantra. Son rapport compliqué avec sa mère. Le duo affublé de drôles de surnoms, l’inclus, la Virgule avec leur drôles de manies qui tiennent à élucider la disparition de Clara. Domino dans son Home Domino, son dédale dominesque, qui tisse sa toile, comme celle tatouée sur sa main, au travers du net. Chacun a ses blessures intimes et tous y seront confrontés.

Dans la partie finale, la tension monte, on bascule dans du noir, du très dur, les apparences sont trompeuses et peuvent se révéler dangereuses. Qui est vraiment Domino ? Ou est Clara ? Quel est le lien avec les objets retrouvés dans le lac. Comme le dit Maud Tabachnik la fin est diabolique et le twist final détonant !

Sénèque a écrit « Le style est le vêtement de la pensée » dans cette histoire Lou dépouille Clara de ses atours, de ses blessures qu’elle traîne depuis l’enfance au péril de sa vie. Avec son écriture précise, mordante tout en étant sensible elle nous entraîne dans un jeu de domino et constitue la chaîne qui fait de ce polar original et atypique une réussite.

Si vous aimez les mots, si vous voulez être surpris et entrer dans l’univers de Lou il vous faut découvrir cette histoire On en reparle vite ?

2 réflexions sur “La toile aux Alouettes de Lou Valérie Vernet

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