Il y a quelques mois je vous proposais, mon petit avis sur ce premier roman qui m’avait frappée, bousculée, chamboulée.
Aujoud’hui c’est un grand monsieur de la sphère bloguesque qui vient vous en reparler.
Je laisse donc la parole à Pierre Faverolle du blog Blacknovel.
J’ai la chance et le plaisir qu’il m’offre cette chronique inédite.
Merci Mister Pierre
Le livre : Gran Madam’s de Anne Bourrel (La Manufacture du livre)
L’avis de Pierre
Voici une nouvelle auteure à épingler sur Black Novel et qui m’a étonné avec ce livre, faisant souffler le chaud et le froid. Mais on en parle juste après avoir évoqué le sujet du livre.
Ça commence par un premier chapitre dur, difficile à lire et à supporter. La narratrice est une prostituée qui exerce son métier au club Gran Madam’s, en Espagne, juste derrière la frontière franco-espagnole, à la Jonquera. Son nom est Begonia Mars. C’est un pseudonyme, bien sur. On apprendra plus tard son vrai nom et son parcours. Ce premier chapitre est donc dur à lire, dur à vivre. On suit Begonia dans sa journée, obligée qu’elle est, de subir les assauts de vieux pervers qui peuvent se payer une petite jeune.
Ludovic Le Boss organise tout. Affublé de son compère Le Chinois, qui est noir, il s’occupe de l’intendance et du dressage des filles. Puis Ludovic décide de buter le propriétaire du club, appelé Le Catalan. Ils savent qu’en faisant cela, ils vont devoir fuir et qu’ils se feront rattraper un jour ou l’autre.
Alors ils partent en France, et se fixent comme objectif Paris. Ils s’arrêtent au bord de la mer à Port Leucate, avant de reprendre la route. En bord de plage, une jeune fille les regarde. Elle s’appelle Marielle, a 12 ans, et vient de fuguer. Alors ils décident de la ramener chez elle. Ses parents, Jean Louis et Sylvie, tiennent une station essence à Capendu.
Ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est le ton très efficace, cette façon très distanciée de décrire les personnages, les paysages, de faire avancer l’intrigue. C’est aussi cette histoire au final très simple, qui se laisse conter au fil de l’eau. Après les premiers chapitres speedés et crades, les protagonistes sont obligés de vivre une vie normale dans la station essence … avant le dérapage final bien sur. C’est surtout cette dureté dans la narration, cette absence de sentiments, cette volonté de rester factuel, presque mécanique, avec des phrases fort bien trouvées qui poussent le lecteur à continuer. J’ai tendance à dire que les femmes écrivent des romans plus durs que les hommes, et c’est d’autant plus vrai dans ce roman.
Et puis, il y a par moments des phrases qui sonnent faux, qui en font trop, ou pas assez, quelques phrases qui font que l’on sort la tête de l’eau, et qui font retomber le soufflé et toute l’admiration que l’on aurait pu avoir pour un livre qui, dans mon cas, aurait pu devenir culte. Je l’ai lu en une journée tout de même !
Alors, certes c’est un livre impressionnant, venant d’une jeune auteure au devenir certain, qui est addictif tout au long de sa lecture, malgré le fait qu’il ne se passe pas grand’chose. Et on tourne la dernière page en se disant qu’on vient peut-être de lire dans ces presque 200 pages la naissance d’une grande auteure.
Ne ratez pas l’avis de Claude Le Nocher.
Retrouvez aussi si vous le souhaitez mon petit avis ICI
De rien Madame. Cadeau que pour toi ! J’ai tellement de billets en avance … je pouvais bien te faire ce petit cadeau ! BIZ
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Il a des billets en avance, le bougre ! 😆 Ok, cette fois-ci j’en ai aussi, mais ce mois-ci, j’ai eu une passe avec beaucoup de retard !
Bon, je retiens le titre, on ne sait jamais… 😉
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Retiens, ma Belette, retiens, surtout que son 2e arrive 😉
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Son deuxième billet ?? Déjà ?
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Non le 2e bouquin de l’auteur ! tu suis plus ou bien ? 😉
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Non, je suis plus… faut tout bien me préciser, parfois… sinon je me retrouve dans le talus !
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Je vais te baliser le chemin, alors !
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Oui, balise en m’attendant…
♫ baby sitting blues ♪ de Renaud !
Baby sitting blues, baby sitting blues
C’est l’ blues de maman papa qui s’en vont pis qu’assument pas
C’est l’ blues de papa maman qui balisent en attendant la fin du r’pas
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Heu, non j’ai pas le blues, c’est pas dans mon tempérament !
Mais je peux servir de balise ou de phare dans la nuit si besoin est !
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Moi non plus, sauf quand je rentre de vacances… et j’aime le blues musique… ♫ toute la musique que j’aime ♪ elle vient de là, elle vient du blues ♪
Moi, je demande rien et les me racontent leur vie, au magasin, à l’hosto, dans la rue… ça commence bêtement, tu aides une vieux monsieur à mettre son pain dans le sac et bardaf, tout ses soucis ! Idem la fois dernière aux radios, à l’hosto, la dame pose une question, et puis, boum, sa vie, celle de sa fille (50 piges, la fille).
Je peux faire phare aussi…
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J’ai aussi souvent le cas. Si tu t’intéresses un tant soit peu aux gens, tu as le droit au bureau des pleurs ! Oui les vannes s’ouvrent et les lifes s’étalent 😉
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Mais on a souvent droit à des choses assez personnelle ! Une mère de 70 piges qui nous raconte que sa fille se faisait battre par son mec, et la fille, 45 piges à tout casser, était là et gênée !
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Oui, le noir est là, à notre porte. Et souvent nous n’ouvrons pas assez les yeux car nous ne voulons pas voir et encore moins savoir !
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On fait l’autruche..
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Oui, c’est aussi parfois pour se protéger parce que la misère c’est violent !
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Oui, mais parfois, c’est juste pour pas la voir et rester dans son cocoon…
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Oui aussi. Mais la vie est dure. Alors je peux comprendre que cette misère directe nous mette mal à l’aise et qu’à force de l’avoir à chaque coin de rue, on finit par la zapper. Surtout dans nos mégalopole où 10 fois par jour nous y sommes confrontés !!!
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Oui, je sais, t’as pas tort, tu as même raison.
Mais je connais des gens qui balancent toujours sur les mêmes parce que c’est plus facile plutôt que de réfléchir et d’analyser le tout… autruche aussi.
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la lâcheté est le propre de l’homme, la connerie et la bêtise encore plus !
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Mes chiens sont parfois lâches… des sangliers et la grande vient se planquer derrière moi ! Comme si moi j’aurais pu faire quelque chose s’ils nous avaient chargés !! :(( L’autre jour, c’était des vaches un peu folle dans une prairie… pourtant, ils n’ont pas peur des vaches, mais là, c’était des inconnues et ils m’ont regardé avec l’intention de revenir se planquer derrière moi mais j’ai dit non.
Mais l’Homme est con, oui, il n’apprend rien de ses conneries ou de celles des autres !
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Pire il les perpétue et les répète !!!
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Croyant que à lui, ça n’arrivera pas ! Bon, quand on est gosse, je veux bien, c’est normal, mais pas adulte !!
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L’humain est ainsi fait ! L’âge adulte ne rend pas forcément plus sage !
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Certains, non, d’autres, oui.
LE commentaire constructif de l’année, là ! 😆
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En même temps, c’est pas faux, lol 😉
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Certes, mais limite lapalissade !
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aussi donc pas faux !
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En effet… puisque avant de mourir, il était vivant… Mais paraît qu’on aurait détourné les véritables paroles de Lapalisse !
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houlà, je m’attends au pire ! C’était quoi alors les véritables paroles ?…
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Je ne les connais point, mais je sais qu’on a détourné une phrase qu’il avait dite, la transformant en une vérité si évidente qu’elle en était risible.
Pour la lapalissade, on cite souvent à titre d’exemple les paroles suivantes : « il mourut le vendredi / le dernier jour de son âge / s’il fût mort le samedi / il eut vécu davantage ».
Mais l’erreur vient d’un truc qu’il aurait dit et qu’on a compris différemment ou de ce qui était noté sur sa tombe : « Hélas s’il n’était pas mort / Il ferait encore envie. »
Compris comme « s’il n’était pas mort, « Il serait encore en vie ».
Bien plus tard, on fit sur lui une chanson populaire remplie de vérités évidentes, dites vérités de La Palisse. La chanson, composée par Bernard de La Monnoye, dit « Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie »
Wiki m’a répondu parce que c’était nébuleux dans mes souvenirs…
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Il est sympa le wiki 😉
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Oui, il répond à kasi tout le wiki !
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Moi j’aimais bien l’universaliste, mais l’ai mort !
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Pesait lourd, aussi !
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Ben pas dans sa version électronique. Mais avant oui, il pesait son pesant d’or ! hihi 😉
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L’électronique, ça t’allège des pavés !
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C’est vrai que le numérique à cet avantage là !
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Et je pars en vacances avec 800 romans sans que cela pèse plus lourd que quelques centaines de grammes…
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Punaise, ça fait des belles et longues vacances ça ! 😉
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Je reviens dans 8 ans ! mdr
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Tu t’avais promis et tu as tenu ta promesse, merci mister Pierre pour ce beau cadeau 🙂
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