Le livre : Juste après la vague de Sandrine Collette. Paru le 18 janvier 2018 chez Denoël dans la Collection Sueurs Froides. 19€90 ; (301 p.) ; 23 x 16 cm
4e de couv :
Une petite barque, seule sur l’océan en furie.
Trois enfants isolés sur une île mangée par les flots.
Un combat inouï pour la survie d’une famille.
Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et sœurs.
Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts de rage.
Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent de leur île.
Et l’eau recommence à monter.Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants.
Une histoire terrifiante qui évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant qui raconte la résilience, l’amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille.
Sandrine Collette à La comédie du Livre, Montpellier. Photo @ Carole Rannou (Olivia Lanchois) 2016@Olivia Lanchois
L’auteur : Sandrine Collette est née en 1970. Elle passe un bac littéraire puis un master en philosophie et un doctorat en science politique. Elle devient chargée de cours à l’université de Nanterre, travaille à mi-temps comme consultante dans un bureau de conseil en ressources humaines et restaure des maisons en Champagne puis dans le Morvan. Aujourd’hui elle se consacre pleinement à l’écriture de ses romans.
Pour tout savoir sur Sandrine c’est ICI
Extrait :
Ils étaient là sur la rive à trente mètres, sauf Lotte et Marion que la mère avait dû enfermer dans la maison. La bouche ouverte sur une plainte de panique, le père murmura leurs noms dans sa tête : Madie. Louie, Perrine, Noé, Émilie, Sidonie. Tous arqués sur la corde, même sa fillette borgne, même son garçonnet chétif, à tirer en rythme chaque fois qu’un Hisse ! phénoménal sortait du corps de la mère, écrasant le souffle du vent, tous à haleter pour remonter vers eux les trois naufragés, ils ne flanchaient pas, malgré les rafales, la pluie et le tonnerre, malgré les vagues qui venaient les faire trébucher, se relevaient les uns les autres, continuaient à treuiller en enroulant la corde autour de l’arbre. Et le père effaré les regardait en découdre avec l’orage et la mer, minuscules sur leur bout de terre giflé par le vent, tête baissée, dos voûté telles des bêtes cambrées sous le mauvais temps, pas un qui céderait, même Sidonie qui ne servait à rien mais agrippait la corde elle aussi, glissant sans cesse, elle allait tomber, rouler jusqu’à l’eau – le père dans un sanglot murmura son nom, pria pour que la mère les oblige à regagner la maison, il suffisait d’un arbre brisé, d’un pan de rive qui s’éboule et ils seraient tous emportés. Mais ils restaient là, criant ensemble pour s’encourager et invectiver le ciel, la corde remontait toujours le courant, et soudain le père sentit la vase sous ses pieds, quelques caillasses, et la terre oui, c’était la terre.
Le post-it de Ge
Suite à l’effondrement d’un volcan dans la mer, la maison d’une famille est isolée du reste du monde, cernée par les flots. Madie et Pata, les parents, comprennent qu’il leur faut quitter leur îlot dans leur barque qui ne peut contenir que huit personnes. Ils doivent choisir entre leurs enfants. Un matin, Louie, Perrine et Noé trouvent la maison vide et un mot de leurs parents.
Voilà de quoi parle mon précieux. Oui mon précieux.
Forcément qu’il est pour moi ce livre. Forcément c’est le dernier Sandrine Collette.
Sandrine Collette, c’est une de ces rares auteurs que je suis depuis leurs débuts. Une auteure qui immédiatement a su me séduire. Et jamais depuis Les noeuds d’acier, son premier roman, non jamais, mon intérêt n’a été déçu. Bien au contraire. Et à chaque titre c’est un nouveau choc.
Alors forcément ce Juste après la vague était à nouveau pour moi.
Assurément, c’est certain, cette vague, je vais me la prendre en pleine figure.
Car je sais que juste après la vague, je serai, une nouvelle fois, submergée par l’émotion.
Il y a là Lotte et Marion, Émilie, Sidonie, les petites, Émilie, six ans, Sidonie, cinq, Lotte, trois, et Marion, tout juste un an. Il y a là Mattéo et Liam les aînés, treize et quinze ans, beaux, grands, presque des hommes. Et puis il y a le milieu, ceux du milieu, Louie ,Perrine et Noé.
Trois enfants, trois déjà cabossés de la vie. Trois éclopés. Louie a onze ans est l’aîné de ces « Trois ratés » « Louie avait une jambe torse, Perrine un œil aveugle, et Noé, à huit ans, faisait la taille d’un enfant de cinq ans. » La patte folle, la borgne et le nain !
Et puis il y a un choix à faire, ou plus exactement un non choix. Car la petite famille qui avait survécu au cataclysme se retrouve sur un îlot au milieu des flots, un caillou condamné à disparaître. Qui va partir, qui va devoir rester car la barque ne peut emporter tout le monde.
Je ne sais pas vous, mais mon coeur de femme ne pourra jamais faire un choix pareil. Je crois que je serai restée avec mes 3 petits. Enfin je ne sais pas…Ce qui est certains c’est ici on va suivre dans un premier temps l’attente de ces trois jeunes enfants livrés à eux même. Et dans un second temps, l’épopée du reste de la famille sur un océan déchaîné.
Et l’eau qui monte inexorablement.
On tremble, on chavire, on pleure, on rit même parfois avec eux. On éprouve de la peur, de la colère, de l’angoisse. On partage leur rage, leur frustration. On a faim avec eux. On leur en veut aussi. On vit ses épreuves à travers eux.
Mais si ici tout n’est que chaos, pour une fois dans tout ce noir que distille à merveille notre auteur, il y a une petite étincelle d’espoir. Et oui dans toutes ces épreuves, il y a l’amour qui unit cette famille. Et on ne peut que s’attacher à eux.
Alors attention attachée vous y bien fort car ça va secouer.
Punaise, Sandrine Collette est vraiment trop forte pour nous remuer à ce point. A chaque nouveau livre que je lis, je me dis, il est encore meilleur que le précédent que j’ai adoré. A chaque fois, je me dis qu’elle ne fera pas mieux. Et bien si, à chaque nouveau titre je suis surprise. Elle se renouvelle, se met en danger et ça marche. Punaise cette femme est un génie. Oui un génie noir qui fait de la belle littérature. Merci Madame l’Auteure pour ce nouveau merveilleux roman. pour cet énorme coup de coeur !
Et si vous n’êtes pas convaincus, allez voir la chronique de mon ami Yvan :
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C’est dommage l’utilisation de ma photo d’auteur sans mon autorisation. Dommage aussi l’absence de crédit, mais ça reste cohérent. Enfin, bon, un minimum de politesse de nos jours c’est déjà beaucoup demander.
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Je mets de suite le crédit maintenant que je connais l’auteur ! Mais ce n’est pas dommage elles est parfaite votre photo Olivia !
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Merci 🙂 Mon identité n’étant ni cachée ni secrète sur mon propre blog et sous mes propres photos, vous ne l’avez donc pas prise depuis mon blog… Est-il possible de savoir où vous l’avez trouvée, car il semble alors qu’un autre blog s’en serve du coup, même si je n’ai encore rien trouvé via google…
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Avant toute chose j’adore votre pseudo même si je vois dire que je ne suis pas fan des olive et que je suis allergique à l’anchois. Mais les deux associé, ici c’est top !
Pour ta photo, je l’ai chopé sur google image mais je ne me rappelle plus si ça m’a mené à un site. Pas le tien en tout cas, je m’en souviendrais. D’ailleurs il y a du bon dans ce malentendu, je viens de découvrir ton blog ! Et j’en profite pour le parcourir; Et j’en profite pour te réitérer toutes mes excuses
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Je n’aime pas non plus les olives et encore moins les anchois mais je trouvais le jeu de mot hautement spirituel 😀
Je découvre aussi ton blog au passage 😀 Je cherchais la couverture du roman pour publier mon billet justement, et je suis tombée sur ma photo, mouarf !
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Un alias qui a un petit coté Gaston Lagaffe
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[…] des mots de cet auteur que je découvre grâce à ma merveilleuse Dame Ge qui a su me convaincre (voyez ici comment) de me laisser embarquer (sans mauvais jeu de mots […]
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Pas encore sorti ma planche de surf !
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Sors plutôt ton canot (Canotte) de survie ma Belette. c’est plus prudent, je t’assure !
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Je vais aller le lire sur la plus haute montagne pour ne pas craindre l’eau à mes chevilles !! 😆
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Oui monte sur ta HAL, tu sera à l’abri des vagues !
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Sans aucun doute 😆
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Ben à la vue de celle-ci je pense que tu ne crains pas l’inondation !
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Je mettrai des protèges slips pour fuite urinaire !! Ok, je file…
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hahahha PTDR. Il n’y a que toi pour avoir cet humour ma Belette
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Merci, Geneviève, pour cet avis très incitatif. Je n’ai pas encore pris la vague, mais c’est de plus en plus dur de résister (je réduis ma PAL).
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Je sais que tu es comment moi, fan de Sandrine. Aussi tu vas te régaler !
Bonne lecture de fin de Pal avant donc !
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Oui vous êtes impitoyables, ce livre, maintenant il me le faut. Comment résister après une chronique pareille. Merci de faire monter ma PAL…
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Mais c’est avec plaisir. Il ne faut pas faire que l’acheter, il faut le lire Kinou.
Il y aura un exemplaire ou plus à gagner pour les 3 ans du blog !
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Rhoooo merci beaucoup pour le partage Françoise. Ce livre est un véritable coup de coeur !
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Quel flot d’émotions elle nous fait vivre là ! Exceptionnel, effectivement.
T’as vu ? ça fait deux livres de suite d’elle que je trouve exceptionnel 😉
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Je ne vais plus résister longtemps après pareil incitation !
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ah bon, tu résistes encore ?? 😉
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En fait, oui, je me disais que j’attendrais bien la foire du livre pour mes prochains achats… mais vous êtes durs…
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on est impitoyables, Geneviève et moi 😉
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Carrément… 🙄 mais on en redemande !
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Maso va !
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Enfin surtout toi Yvan ! lol
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Je pense qu’il sera à gagner sur le blog pour nos 3 ans.
Tiens en parlant de gagner, il me semble que ce soir, tu gagnes un truc. Regarde le post de fin d’aprem…
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Je suis comblée ce soir ! Par contre, si tu mets « juste après la vague » en concours, je n’essaierai pas de le remporter parce que… j’ai craqué et je l’ai commandé !! 🙄
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Hahaha, parfait ça, enfin si tu le lis vite une fois arrivé !
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Après vos retours enchanteurs, il ne fera pas de vieux os dans ma PAL !
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Ah chouette, et tu viendrais partager ta chronique ICI. Au moins mettre le lien !
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Avec grand plaisir !
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Oui trop bien !
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Non elle ne vas pas résister !
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Hahaha, tu n’as pas le choix toi non plus ! Tu dois le lire
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Je suppose, Yvan, que l’autre livre exceptionnel que tu évoques est le précédent, Les larmes noires sur la terre (une merveille!). Et as-tu lu Il reste la poussière? Magistral! Tu ne peux que l’adorer.
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Je me tue à le lis dire Isabelle. Mais monsieur ne m’a pas écouté à l’époque de sa parution !
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Oui je crois que je t’ai passé le virus mon ami ! mdr
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