L’Affaire Léon Sadorski – Romain Slocombe

Le livre : L’Affaire Léon Sadorski de Romain Slocombe. Paru le 25 Août 2016 aux Editions Robert Laffont, collection La bête Noire. 21.00 euros. 512 pages. 14,2 x 3,6 x 22,6 cm.

 Réédité en poche le 24 Août 2011 aux Editions Points, collection PST Policiers. 8€50 ; 480 pages ; 11×18 cm.

4ème de couverture :
Depuis que les nazis occupent Paris, l’inspecteur Léon Sadorski coffre les Juifs pour les expédier à Drancy tout en empochant des pots-de-vin. La Gestapo l’arrête et le transfert à Berlin pour une série d’interrogatoires dignes de Kafka. Le but des Allemands en le terrorisant : en faire leur agent et lui confier une mission  » spéciale « . Mais à son retour en France, quand une jeune femme est assassinée et que la police SS confisque l’enquête, Sadorski décide de faire justice lui-même, en dépit de tous les dangers…

L’auteur : Né en 1953 dans une famille franco-britannique, Romain Slocombe est l’auteur d’une vingtaine de romans, dont Monsieur le Commandant sélectionné pour le Goncourt et le Goncourt des lycéens 2011.

Après des études d’art, Romain Slocombe participe à l’aventure artistique du groupe Bazooka, notamment au tout début de celle du magazine Métal Hurlant (années 70), pour lequel il produit des œuvres naviguant entre bande dessinée et illustration. Ses thèmes de prédilection se focalisent rapidement autour du Japon, auquel il s’est intéressé dès sa prime jeunesse, et le bondage, avec des jeunes femmes (infirmières et japonaises) attachées (auquel et auxquelles il s’est intéressé plus tard).

Ses modes d’expression sont multiples : bande dessinée, dessin, peinture, illustration, photographie, cinéma, essais et roman, ce dernier que cela soit pour la jeunesse ou pour un public plus large. Romain Slocombe a exposé ses œuvres graphiques en France comme à l’étranger (New York, Londres, Stockholm, Tokyo, Bologne…).

L’expression romanesque semble avoir occupé une proportion importante de son énergie créative dès 2000 avec la parution de quatre romans – formant une tétralogie nommée La Crucifixion en jaune – jusqu’en 2006, avec comme (personnages et) éléments principaux :

Ces livres mêlent avec talent une intrigue de type roman noir avec, à chaque fois, des pans de chapitres dédiés à une approche de type historique, d’ailleurs documentée : la secte Aum, l’Histoire du Japon, en particulier ses exactions en Chine à partir de 1937 et pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Extraits :
« Notre informateur avait aussi rédigé un long mémorandum sur le soutien occulte du patronat français aux éléments de la droite extrême et à la politique allemande. Il citait MM. Peugeot et Scheller, qui est le directeur de L’Oréal et de Monsavon, comme financiers du CSAR, mouvement surnommé la Cagoule, notait que M. Albert-Buisson, président de Rhône-Poulenc, était un vieil ami de Pierre Laval… Ostniski avait copié une liste une liste de tous les donateurs de la Cagoule: autant que je me rappelle il y avait la société Michelin, les huiles Lesieur, un groupe de soyeux lyonnais, les chantiers de Saint-Nazaire, Pont-à-Mousson, les peintures Ripolin, le syndicat de l’industrie lyonnaise, Saint-Gobain, Cointreau, Lemaigre-Dubreuil, et des banquiers, notamment la banque Words…Les souscripteurs étaient recrutés par le Polytechnicien Eugène Deloncle, fondateur du MSR. Vous comprenez, nos grands patrons avaient connus une sale frayeur en 1936 avec la Front Populaire… Alors dans ces milieux-là, l’expression courante était « Vivement qu’Hitler vienne mettre de l’ordre ! »

Les Lectures de Maud :


Cette lecture nous plonge à Paris, sous l’occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. Les décors et atmosphères envoutent le lecteur. La peur, le manque, les négociations et autres arrangements sont très présents et réalistes.

De très nombreux protagonistes entourent cette première enquête de l’inspecteur Léon Sadorski. La surpopulation de personnages peut parfois perdre un peu le lecteur, certains évoqués n’apportent pas vraiment quelque chose à l’histoire. Un personnage principal que l’on peut aimer et haïr à la fois. Au fur et à mesure, il va aller de retours en déconvenues, en voulant mener cette enquête à bien et pourtant les entraves et barrières vont s’enchaîner.

Je suis très heureuse de découvrir l’écriture fluide de l’auteur à travers ce premier tome. Pendant ma lecture, j’ai pourtant rencontré quelques longueurs et lourdeurs. L’axe politique choisi dans ce livre rend cette œuvre originale. Je regrette pourtant que l’enquête sur l’assassinat soit placée au 3ème plan, mais c’est un choix que je respecte amplement.

20 réflexions sur “L’Affaire Léon Sadorski – Romain Slocombe

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