Le livre : Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giébel – Paru le 22/03/2018 – éditions Belfond dans la collection Thrillers .21.90 € – (744 pages) ; 22 x14 cm. epub 14.99 €
4ème de couverture :
Maman disait de moi que j’étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Ce que maman a oublié de dire, c’est que les anges qui tombent ne se relèvent jamais.
Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…
Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude.
Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer.
Une rencontre va peut-être changer son destin…
Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.
Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.
L’auteur : Karine Giébel est une auteure française de romans policiers, ou plus précisément de thrillers psychologiques.
Après des études de droit et l’obtention d’une licence, elle cumule de nombreux emplois dont celui de surveillante d’externat, pigiste et photographe pour un petit journal local, saisonnière pour un Parc National ou encore équipier chez McDonald.
Elle intègre ensuite l’administration. Elle est actuellement juriste dans la fonction publique territoriale et s’occupe des marchés publics au sein d’une communauté d’agglomération.
Elle publie deux premiers romans, Terminus Elicius (Prix Marseillais du Polar 2005) et Meurtres pour rédemption, dans la collection « Rail noir » aux éditions La Vie du Rail en 2004 et 2006.
Les Morsures de l’ombre, son troisième roman, a obtenu le Prix Polar du festival de Cognac en 2008 et le Prix SNCF Polar 2009.
En huit romans, souvent primés, elle s’est fait une place à part dans le thriller psychologique.
Juste une ombre, paru au Fleuve Noir en mars 2012, a reçu le Prix Marseillais du Polar et le Prix Polar du meilleur roman français au Festival Polar de Cognac. En 2013 c’est Le purgatoire des innocents puis Satan était un ange en 2014
En mars 2016, paraît son 9ème roman : De force.
En mars 2018, paraît chez Belfond son dernier roman : Toutes blessent la dernière tue.
Ses romans sont traduits en 9 langues (allemand, italien, néerlandais, russe, espagnol, tchèque, polonais, vietnamien et coréen). Juqu’à ce que la mort nous unisse paru en 2009, adapté au cinéma, devrait sortir prochainement.
Extraits :
« Je suis sur la mauvaise pente, je n’ai pas fait les bons choix. Je sais que j’avance sur des chemins dangereux, bordés de ravins vertigineux. Il serait si facile de chuter… Et de ne jamais remonter.
Mais je veux du danger, de la vitesse, du fric. Je veux de l’excès, de la violence en tout. Je veux le pouvoir.
Frémir à chaque instant, ne pas savoir si la journée qui commence sera la dernière ou si je verrai mes quatre-vingts ans.
Parce que vivre, c’est ça. Vivre, c’est avoir peur, avoir mal. Vivre, c’est risquer. Vivre, c’est rapide et dangereux.
Autrement, ça s’appelle survivre.
Toute mon enfance, j’ai survécu. Désormais, je veux vivre. Ou mourir.
Quand je regarde Tama, tous ces sentiments me frappent la tête.
Je l’ai sauvée et elle dépend entièrement de moi. Je peux la protéger et même la rendre heureuse.
Mais je pourrais aussi la détruire, l’asservir.
Je ressens une puissance absolue. Ainsi qu’une terrible charge sur mes épaules.
Dans ma tête, c’est un drôle de mélange. Presque un carambolage.
Quand je regarde Tama, je ne sais plus qui je veux être. Qui je veux devenir. »
La chronique jubilatoire de Dany
Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giébel
« Vulnerant omnes, ultima necat.
Toutes les heures m’ont blessée, la dernière me tuera. »
Toute classification de ce thriller serait inexacte … disons qu’il s’agit d’une étonnante histoire d’amour, cruelle et haletante, en milieu hostile. Mais au-delà de cela, ces 740 pages sont surtout un manifeste contre l’esclavage moderne, qu’il soit domestique ou sexuel. Tama est à l’image de ces toutes jeunes enfants déracinées, confiées à des familles métropolitaines sans scrupules et soumises à l’exploitation la plus ignoble, celle qui frappe des faibles vendues par leurs familles, elles aussi victimes du mensonge … Ne nous leurrons pas … cet asservissement frappe à côté de chez nous et ne sommes-nous pas complices du fait de ne pas vouloir voir ?
Quelques rares moments de répit au cours des errances de Tama peuvent laisser espérer une issue positive, c’est cependant bien une aventure humaine, cruelle et haletante que nous allons vivre avec les petits braqueurs ratés, les voitures de luxe et les trafics en tous genres.
Karine Giébel met tout son talent de conteuse au service du suspense qui entoure cette intrigue, sur deux tableaux, deux temporalités différentes mais imbriquées qui permettent au lecteur de découvrir le passé de Tama. Avec ce récit aussi fort que Meurtres pour rédemption, sans aucun doute Tama restera au panthéon de ses personnages emblématiques, au même titre de Marianne.
Lu en version numérique.
Extrait 2 :
« Hier, j’ai lu un article sur le tourisme sexuel. Des enfants, des petites filles, atrocement exploités. En refermant le quotidien, je me suis dit que j’avais eu de la chance, finalement. Moi, je n’ai servi que de bonne, de servante alors que d’autres finissent dans des bordels. J’ai échappé au pire.
Oui, j’ai eu beaucoup de chance, quand j’y songe.
J’ai également découvert Internet. De temps en temps, je m’y connecte lorsque Izri laisse son ordinateur portable à la maison. La Toile est si vaste que je m’y perds pendant des heures. Izri m’a prévenue que c’était moins fiable que les livres, mais j’y ai appris des choses étonnantes. Il y a quelques jours, j’ai lu une citation d’Anatole France qui m’a bousculée.
Mieux vaut la liberté dans les enfers que l’esclavage dans les cieux. »
esclavage moderne, éducation, séquestration, vengeance, violence, femmes, amour, prison, maltraitance
Photos en PJ :
Extrait 3 et 4 :
« Toutes blessent, la dernière tue.
Toutes les heures blessent, la dernière tue.
Aujourd’hui, je comprends à quel point c’est vrai. Je n’ai pas encore dix-sept ans et j’ai connu la servitude, les humiliations, les insultes, les brimades. On m’a frappée, si fort que j’ai failli mourir. On m’a planté un clou dans la main, privée de nourriture. Privée de tous mes droits. Mejda m’a violée. Greg me viole tous les jours.
Et je n’ai pas encore dix-sept ans.
Mais le plus terrible, c’est le mensonge.
On a menti à mon père. On a menti à Izri.
Menti à ceux que j’aime le plus pour leur faire croire que je suis mauvaise.
Mon père est parti en pensant que j’étais une ingrate, que je l’avais trahi. Il est parti sans connaître la vérité. Qu’en sera-t-il d’Izri ?
Les heures à venir me blesseront-elles plus encore ? »
« Elle était la voix de l’horreur, de l’indicible et de l’intolérable.
La voix des esclaves.
À cette seconde, terrible, Tayri était toutes les femmes blessées, torturées. Elle était leur douleur, leur souffrance, leur courage. Leurs larmes et leur désespoir.
Tayri était l’enfance bafouée, volée, abandonnée.
Elle était les échines courbées, les rêves brisés, les détresses silencieuses, les longues nuits de solitude.
Elle était les appels au secours qu’on n’écoute pas, les cris qu’on n’entend plus.
Tayri était le monde tel qu’il est, tel qu’on refuse pourtant de le voir.»
Lu en 2-3 jours. Roman qui me permet de me réconcilier avec Karine Giebel après le pathétique « De force » que j’avais véritablement détesté. Mon humble avis sur le roman ici : https://mespetitsplaisirsamoi.wordpress.com/2019/12/01/lecture-2019-62-toutes-blessent-la-derniere-tue-de-karine-giebel/
J’aimeAimé par 1 personne
Oh merci pour cet avis et ce lien 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Ce n’est pas mon préféré de l’auteur, j’ai trouvé beaucoup de longueurs malheureusement et un acharnement sur le personnage de Tama. Je la trouve plus cruelle et performante dans un format plus court comme Terminus Elicius.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour cet avis avisé 😉
J’aimeJ’aime
Pas encore lu, mais faudra que je le foute sur ma PAL gigantesque !
J’aimeAimé par 1 personne
C’est toi qui voit !
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis myope, je ne vois pas bien 😆 Mais bon, j’ai aussi une copine lesbienne qui est presbyte…
J’aimeAimé par 1 personne
C’est un comble ça, tu sais !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, le comble du comble !
J’aimeAimé par 1 personne
Un comble qui arrive avec le grand âge souvent !
J’aimeAimé par 1 personne
😛
J’aimeAimé par 1 personne
haha 😛
J’aimeAimé par 1 personne
On a des belles langues, nous ! Les médecins seront content, on la tire, la langue 😆
J’aimeAimé par 1 personne
vi !
J’aimeAimé par 1 personne
Je n’ai pas du tout aimé ! Justement le traitement du sujet par l’auteur n’est pas à la hauteur et j’ai trouvé que ça tournait en rond. Dommage
J’aimeAimé par 2 personnes
C’est bien que chacun est son avis sur un même titre. Je tiens est tout personnel et il est respectable. Alors merci chère Julie pour celui-ci !
J’aimeAimé par 1 personne
Tout à fait ma Gé ❤ avoir des avis divergents démontre les personnalités différentes et c’est ce qui fait la richesse ❤
J’aimeAimé par 1 personne
Et moi j’aime bien ! Marre des censeurs de tous poils
J’aimeJ’aime
J’avoue que j’aime aussi 😂😁
J’aimeAimé par 1 personne
Je te reconnais bien là !
J’aimeAimé par 1 personne
😉 ❤
J’aimeAimé par 1 personne
whaou !
J’aimeJ’aime
😋
J’aimeJ’aime
Ah, je note la dissonance, tout en espérant me retrouver dans le camp des « j’ai aimé »… 😛
J’aimeAimé par 1 personne
J’espère pour toi 😉
J’aimeAimé par 2 personnes
hahaha !
J’aimeJ’aime
😂
J’aimeJ’aime
Mais bon, nous ne sommes à l’abri de rien 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Ah bein c’est certain ! Hâte de lire ton avis 😉
J’aimeAimé par 2 personnes
Dès que… 😆
J’aimeAimé par 1 personne
😂
J’aimeAimé par 1 personne
Avec Julie on viendra dissoner si c’est le cas ! lol
J’aimeAimé par 1 personne
Comme le facteur, dissone toujours 3 fois !! 😆
J’aimeAimé par 1 personne
Oui on dissonera 3 fois s’il le faut !
J’aimeAimé par 1 personne
Pour le moment, les facteurs sont en grève, on ne reçoit plus de factures ! 😀
J’aimeAimé par 1 personne
ça c’est une chance, dis moi !
J’aimeAimé par 1 personne
Mais quand ça va arriver… aie, aie, aie !
J’aimeAimé par 1 personne
ouille !
J’aimeAimé par 1 personne
PS : Deux fois !! sorry
J’aimeAimé par 1 personne
Non, non 3 fois c’est un minimum
J’aimeAimé par 1 personne
Allez, il remettra le couvert une fois de plus en donnant un coup de sonnette de plus 😆
J’aimeAimé par 1 personne
si l’envie lui prend, pourquoi pas !
J’aimeAimé par 1 personne
Ben oui, pourquoi pas ? 😉
J’aimeAimé par 1 personne
voilà ! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
J’aimeAimé par 1 personne
😉
J’aimeJ’aime
Excellent polar !!!
J’aimeAimé par 1 personne
Voilà un avis tranché ! lol
J’aimeAimé par 1 personne
Faut vraiement que je découvre cette auteur ouf j en ai dans ma pal 🤣😆
J’aimeAimé par 1 personne
Tu me diras si jamais tu te lance
J’aimeAimé par 1 personne
Bien sûre 🤩🤩
J’aimeAimé par 1 personne
cooool !
J’aimeAimé par 1 personne
Un jour..
J’aimeAimé par 1 personne
Peu-être !
J’aimeAimé par 1 personne
Sûrement 🤩
J’aimeAimé par 1 personne
Possible !
J’aimeAimé par 1 personne