Top 10 des lectures 2018 d’Ophélie

Top 10 des Flingueuse 2018

Le Top 13 d’Oph et d’Ophé lit

 

Coucou ma Ge,

Voici mon Top 10 qui est en fait un top 13. Trop difficile de choisir…

Voici donc le résultat:

Hors catégorie puisqu’en littérature blanche:

Les enfants du Dernier Salut de Colette Brull-Ulmann et Jean-Christophe Portes

L’histoire bouleversante de Colette, étudiante en médecine, juive, qui participera au réseau d’évasion de l’hôpital Rotschild. Seul hôpital à employer des juifs pendant la seconde guerre mondiale, ce réseau sauva des centaines d’enfants issus du camps de Drancy.

En 1942, Colette a 22 ans et elle est étudiante en médecine à l’hôpital Rothschild de Paris. En fait d’hôpital, c’est plutôt l’antichambre de l’enfer puisque les Juifs qui passent par cet établissement sont ensuite envoyés dans les camps de la mort.

Face à l’atrocité de la situation, Colette intègre un réseau d’évasion qui permet aux enfants de l’hôpital d’échapper à la déportation. Car, si personne ne sait vraiment ce qui les attend, on connaît l’horreur du transport, entassés pendant des jours dans des wagons sans eau et sans vivres.

Pour sauver ces enfants, le réseau truque les registres ou déclare décédés des nourrissons que l’on fait sortir en passant par la morgue… Malgré les soupçons des Nazis et plusieurs arrestations, des centaines d’enfants sont ainsi sauvés. Dernier membre vivant de ce réseau, Colette témoigne dans ce document bouleversant et essentiel.
L’histoire de l’extraordinaire réseau d’évasion d’enfants Juifs à Paris.

La Chambre des Merveilles de Julien Sandrel

L’histoire touchante de Telma et Louis. Une histoire d’amour entre mère et fils, un roman plein d’émotions qui m’aura fait passer du rire aux larmes et qui ouvre les yeux sur les priorités de la vie.

Inattendu, bouleversant et drôle, le pari un peu fou d’une mère qui tente de sortir son fils du coma en réalisant chacun de ses rêves.

Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.

Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.

Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut-être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.

Mais il n est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…

En littérature noire:

Je tiens à préciser que le classement est fait par rapport à mon ressenti et mes émotions et en aucun cas de part la qualité d’écriture, même si bien évidemment elle joue dans ce que nous transmettent les auteurs.

1– Elijah de Noël Boüdoü

Ce roman, le premier de Noël Boüdoü m’a complètement chamboulée, bouleversée. Il est violent. Extrêmement violent. Certaines scènes, très visuelles, m’ont donné des hauts le cœur tant elles sont crues et sans filtre.
La souffrance est omniprésente, elle est viscérale et s’immisce dans nos esprits de lecteurs au point de la ressentir physiquement tant l’auteur la décrit avec précision et justesse.
Mais paradoxalement, il émane de ces pages tant de lumière. L’amour que ressent le frère d’Elijah pour celui qu’il appelle « son soleil » est inconditionnel, il est si pur et si fort qu’il est impossible de voir en ce jeune homme un monstre, et pourtant…
Ce roman est une pépite, un de ces rares romans qui vous fait ressentir physiquement les émotions des personnages: l’amour, la haine, la colère, la révolte, la peur, la douleur…
Sous le prisme des violences intra-familiales, Noël dresse un portrait en clair obscur du frère d’Elijah. Un ange déchu, un jeune homme dans lequel cohabite l’enfant brisé et l’adulte aimant, protecteur, capable de tout pour ce petit frère qu’il vénère.

Elijah. C’est le prénom de mon petit frère.
Celui que je lui ai choisi quand on me l’a mis dans les bras. Il est né alors que la violence était devenue une routine à la maison. Mon ivrogne de père terrorisait tout le monde et nous frappait tous les jours, ma mère et moi, sans que personne ne l’en empêche.

Jusqu’à ce fameux soir… Quand j’ai eu dix-huit ans.

J’ai attendu qu’il soit ivre à nouveau et je l’ai égorgé de sang-froid dans la cave. Hélas, ma mère venait de mourir sous ses coups en me laissant un petit frère pas comme les autres : Aujourd’hui, il a dix ans et il est handicapé.
Je m’occupe de lui depuis sa naissance. Je sais mieux que quiconque ce dont il a besoin. Il est mon unique raison de vivre. Ensemble, on est plus forts que tout, et rien ne peut nous séparer.  Mais un jour ils sont venus chez moi pour le kidnapper.
Qui sont ces hommes ? Pourquoi cet enlèvement ? C’est à ce moment-là que j’ai perdu toute raison.  Je suis devenu un monstre. Comme eux. Et la traque pour sauver Elijah, qui ne survivra pas longtemps sans moi, a commencé.

 

2- Power de Michael Mention

Écrit avec les tripes, ce roman se lit avec les tripes. Michaël a su m’emporter dans les sixties, au cœur d’une Amérique déchirée. De la naissance du Black Panther Party en passant par l’explosion de la soûl et du Funk, de la guerre du Vietnam aux hippies sans oublier Armstrong sur la Lune ou encore le tueur en série « Le Zodiac », tout les événements marquant de cette décennie ont été évoqués.

« POWER » est un grand roman, plein d’humanité. Il relate non seulement les années soixante aux Etats-Unis mais il est également très actuel. Sur l’ensemble du récit, l’évolution des mouvements politiques mais aussi la radicalisation de certains personnages vers les extrêmes rappelle ce qui se passe dans notre société aujourd’hui: la montée des haines raciales, l’intolérance, la peur de la différence.

 

Power

Ici, comme dans les autres ghettos, pas d’artifice à la Marilyn, ni de mythe à la Kennedy. Ici, c’est la réalité. Celle qui macère, mendie et crève.

  1. Enlisés au Vietnam, les États-Unis traversent une crise sans précédent : manifestations, émeutes, explosion des violences policières. Vingt millions d’Afro-Américains sont chaque jour livrés à eux-mêmes, discriminés, harcelés. Après l’assassinat de Malcolm X, la communauté noire se déchire entre la haine et la non-violence prônée par Martin Luther King, quand surgit le Black Panther Party : l’organisation défie l’Amérique raciste, armant ses milliers de militants et subvenant aux besoins des ghettos. Une véritable révolution se profile. Le gouvernement déclare alors la guerre aux Black Panthers, une guerre impitoyable qui va bouleverser les vies de Charlene, jeune militante, Neil, officier de police, et Tyrone, infiltré par le FBI. Personne ne sera épargné, à l’image du pays, happé par le chaos des sixties.

Un roman puissant et viscéral, plus que jamais d’actualité.

 

3- L’Affaire Rose Keller de Ludovic Miserole

L’affaire Rose Keller est une exo fiction, une fiction créée à partir d’éléments réels. Ici il s’agit donc bien d’un roman noir puisque l’Affaire Rose Keller est le premier évènement à avoir mis sur le devant de la scène le Marquis de Sade et ses pratiques très controversées. J’ai été fascinée par ce livre et à plusieurs titres.
J’ai découvert un Marquis de Sade philosophe. Si d’aucun ne retienne de cet homme que ses pratiques sexuelles et ses écrits sulfureux, beaucoup oublient que Sade était non seulement homme de lettres, mais aussi d’esprit. En racontant cette histoire, Ludovic a fait le choix de rester totalement objectif, de ne pas tenir compte de ses ressentis par rapport à cet homme. Il nous livre donc un Marquis, allergique à la religion et à tout dogme, qui développe à plusieurs reprises sa vision de la liberté et de ses idées, et j’avoue que je suis encore, une fois ma lecture achevée, pensive.
Vous l’avez compris, ce livre est pour moi un énorme coup de cœur. Le travail de Ludovic est remarquable et doit être remarqué.

L’affaire Rose Keller

Rose Keller est sans emploi depuis plus d’un mois. Elle est réduite, en ce dimanche de Pâques du 3 avril 1768, à mendier sur la Place des Victoires à Paris.

En acceptant de suivre, pour un écu, un jeune homme soigneusement habillé qui a besoin de quelqu’un pour un peu de ménage dans sa maison d’Arcueil, elle ne peut se douter quelle se dirige tout droit vers l’enfer.

Elle ne sait pas encore que l’homme qui vient de l’engager n’est autre que Donatien Alphonse François de Sade, celui qu’on surnommera « le divin marquis »…

 

 

4- Enfermé.e de Jacques Saussey

Virginie est née dans un corps qui n’est pas le bon. Née femme dans un corps d’homme. Le rejet du Père, les brimades à l’école, les jugements… l’ont conduite dans l’enfer carcéral.
Enfermée dans un corps qui n’est pas le sien, enfermée en prison, enfermée par les comportements abjects des Autres, Virginie sera enfermée de nombreuses années.
C’est sous la plume délicate, poétique mais aussi brute; c’est à fleur des mots de Jacques Saussey que j’ai lu l’histoire de Virginie. C’est les larmes dégoulinant le long de mes joues, la vue souvent brouillée, le cœur révolté que j’ai lu l’histoire de Virginie.

 

 » Si je ne peux pas être qui je suis, je préfère être morte plutôt qu’être emprisonnée dans un corps qui n’est pas le mien. « 
Jacques Saussey aborde magistralement dans ce roman noir social un sujet peu connu : être transgenre dans une prison pour hommes.
Partenariat avec l’association Acceptess-T.
Les premiers papillons ont éclos derrière ses paupières. Elle en avait déjà vu de semblables, enfant, un été au bord de l’océan, jaunes et violets contre le ciel d’azur. Elle était allongée au soleil, l’herbe souple courbée sous sa peau dorée. Le vent tiède soufflait le sel iodé de la mer dans ses cheveux. Aujourd’hui, l’astre était noir. Le sol dur sous ses épaules. Et l’odeur était celle d’une marée putride qui se retire. Les papillons s’éloignaient de plus en plus haut, de plus en plus loin. Et l’air lui manquait. Lui manquait…
Elle a ouvert la bouche pour respirer un grand coup, comme un noyé qui revient d’un seul coup à la surface.
Les papillons ont disparu, brusquement effrayés par un rugissement issu du fond des âges…
Prix Saint Maur en Poche 2017.

5- Boréal de Sonja Delzongle

Boreal est certes un thriller, glaçant au sens propre comme au figuré, l’intrigue est passionnante et largement documentée, mais Boreal est tellement plus qu’un thriller.
Au travers de tes mots et de l’histoire des personnages, Sonja a su évoquer des sujets puissants, parfois douloureux, avec une empathie incroyable sans jamais tomber dans le pathos.
Elle y évoque avec pudeur mais de manière si juste le « désir d’enfant », désir ou non d’ailleurs, le sacrosaint instinct maternel que nous devrions toutes ressentir dès l’annonce d’une grossesse; les relations mères-enfants quelques soient la forme de cette maternité: enfant naturel, enfant adopté, enfant désiré ou non…

Un roman à fleur de mots que nous offre l’auteur, pour notre plus grand bonheur.

Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un oeil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C’est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un boeuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d’eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière. Pour comprendre l’origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s’immerger dans le travail, Luv s’envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire. Le lendemain a lieu la première disparition.

 

6- Mort Point Final de Frank Klarzcyk

Une tuerie, au sens propre comme au figuré, voilà ce que je dirais de ce roman si je devais le décrire en un mot.
Au sens propre parce que les morts se cumulent au fil des pages, au figuré parce que ce livre regroupe tout ce que j’aime dans le roman noir.
Tout d’abord l’ambiance: sombre, angoissante, pesante. C’est la peur au ventre et l’angoisse étreignant mon cœur que j’ai tourné les pages sans pouvoir m’arrêter.
L’écriture: tranchante, précise, enrichie par un vocabulaire soigné mais aussi précisément choisi. Un style sobre mais mis en valeur par de nombreuses références culturelles, et des figures de styles savamment dosées.
Du rythme: alternance de chapitres courts et longs passant du passé au présent dans une partition que Franck, en chef d’orchestre, nous impose sans fausse note.

Un putain de bon thriller!

Mort point final

« La majeure partie des lycéens se mirent à écrire, d’autres firent mine de rédiger, se demandant encore si tout cela était réel. Peut-être que le canular allait soudainement prendre fin et que Cindy et Bertrand allaient se relever en riant de la blague qu’ils venaient de faire à leurs camarades. »

Dans un commissariat de la banlieue parisienne, Paul Catard est interrogé par le capitaine Vigeois. On vient de retrouver l’homme bâillonné et menotté dans la chambre de sa petite amie. La situation prêterait à sourire si la petite amie n’était pas Mélanie Vasseur, lieutenant de police travaillant dans l’équipe de Vigeois. La surprise est d’autant plus grande lorsque Catard dévoile que Mélanie a survécu à une innommable tragédie qui s’est déroulée dans un lycée de province, quelques années auparavant. Souffrant de violents traumatismes psychologiques, elle a pourtant réussi à intégrer la police et, encore mieux, à cacher son passé. Vigeois et ses hommes se questionnent encore sur la véracité de ces révélations quand ils sont appelés en renfort au parc de la Légion d’honneur de Saint-Denis, où un attentat se prépare. Le temps est compté, et la police n’a plus le droit à l’erreur !

L’angoisse, le drame, le suspense saisissent le lecteur là où il ne les attendait pas.

7- Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry

Peu de personnages sont aussi puissant que le géant de brume.
Peu de flics m’auront autant marquée que Stan et Sarah.
Peu d’ambiances sont autant ressenties sans en passer par des descriptions interminables.
Peu de villes deviennent des personnages à part entière comme Détroit l’est dans ce roman. Une ville de Détroit qui ,après avoir connu l’âge d’or, se meurt et entraîne dans sa déchéance tous ceux qui la peuplent.

Sarah et Stan, Le Géant de Brume, des personnages qui m’ont pris dans leurs bras et enveloppés et il m’a été difficile de les quitter. J’aurais aimer leur poser des questions, leur parler tant Jérome a su leur donner une existence propre, au delà des mots.
Si dès le début du roman on assiste à l’arrestation du Géant de brume , le récit à rebours dévoile son lot de surprises et une fois le roman clos il m’a fallu un peu de temps pour digérer les dernières lignes.

Détroit a perdu ses repères. Ses habitants l’abandonnent. Ses enfants disparaissent.

2013, à Détroit. Cette ville qui a été la gloire de l’Amérique n’est plus qu’une ruine déserte, un cimetière de buildings.

Cette nuit-là, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’assaut. Mais aucun besoin de violence, le suspect attend, assis à l’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il est sans doute le Géant de brume, le tueur insaisissable qui a laissé derrière lui sept petits corps, il y a quinze ans. Alors pourquoi supplie-t-il Sarah : « Aidez-moi… » ?

L’histoire s’ouvre donc avec l’arrestation du coupable. Et pourtant, elle ne fait que commencer. À Détroit, personne n’est innocent…

Une intrigue magistralement entrelacée jusqu’à la fin, bouleversante.

 

8- Les Démoniaques de Mattias Köping

Ce que j’aime le plus dans la lecture, c’est ressentir des émotions : frissonner en lisant un thriller, pleurer de joie ou de tristesse sur un policier, rire à toutes formes d’humour… bref : vibrer
Rares sont les lectures qui m’ont autant permis de le faire. C’est le cas des Démoniaques.
Je n’ai pas été choquée contrairement à ce que certains lecteurs avaient pu me dire, sans doute de part mon expérience professionnelle, mais j’ai été bousculée par le melting pot d’émotions que j’ai ressenti au fil des pages.
Mattias Köping, en orfèvre des mots, décrit, avec une précision quasi chirurgicale, les émotions de ses personnages, au point de nous les faire ressentir pleinement. De la peur, à la haine en passant par l’excitation, le manque, la douleur ou l’espoir, j’ai, pour ma part, partagé chacun des ressentis de l’ensemble des protagonistes de ce roman choc.

C’est l’histoire d’une vengeance.
L’histoire d’une fille qui affronte une bête.
Son proxénète, son violeur.
Son père.

Drogues, meurtres, esclaves sexuelles, pédophilie. Au coeur d’un village qui borde l’autoroute, entre marécages lugubres et forêts profondes, un monstre se déploie.

Depuis la Souille, son repère situé au coeur de la forêt, l’Ours dirige son clan d’une poigne de fer et repousse chaque jour les frontières de son empire criminel.

Sa fille Kimy n’a qu’une obsession : attendre froidement l’heure de la vengeance. Car si personne ne se souvient de son visage, nul n’oubliera sa colère.

Dans un thriller à la densité paroxystique, Köping prend le lecteur à la gorge et connecte, page après page, les fils d’une bombe à retardement. Une onde de choc étourdissante qui fait figure d’événement dans la scène littéraire française.

9- Les jumeaux de Piolenc de Sandrine Destombes

Au delà de tous les sujets traités, du travail remarquable autour de la psychologie tant de l’enfant que de l’adulte; au delà de la construction précise et admirable des personnages qui vous hanteront un petit moment, il y a l’intrigue.
Le rythme et la tension montent crescendo au fil des éléments que Sandrine distille habilement, nous renvoyant d’une piste à l’autre, bousculant nos soupçons pour en faire naître d’autres, multipliant les possibilités pour nous amener vers un final surprenant.
Dans la catégorie thriller, « Les jumeaux de Piolenc » flirte avec la perfection.

Les Jumeaux de Piolenc

Août 1989. Solène et Raphaël, des jumeaux de onze ans originaires du village de Piolenc, dans le Vaucluse, disparaissent lors de la fête de l’ail. Trois mois plus tard, seul l’un d’eux est retrouvé. Mort.

Juin 2018. De nouveaux enfants sont portés disparus à Piolenc. L’histoire recommence, comme en macabre écho aux événements survenus presque trente ans plus tôt, et la psychose s’installe. Le seul espoir de les retrouver vivants, c’est de comprendre enfin ce qui est arrivé à Solène et Raphaël.

Au risque de réveiller de terribles souvenirs.

 

 


10- Guerilla Social Club de Marc Fernandez

J’ai retrouvé l’écriture dynamique et punchy de Marc que j’avais découvert dans Mala vida. Un roman qu’il m’a été difficile de lâcher. Pas que le suspens y soit haletant, nous ne sommes pas dans du thriller, mais la manière qu’à Marc de nous raconter cette histoire d’hommes et de femmes, combattant de la liberté, m’a transporté.

« Il existe des petites histoires dans la grande Histoire, des exodes et des péripéties personnelles, des trahisons, des victoires et des échecs intimes qui n’ont pas leur place dans les manuels scolaires. » Cet extrait de la préface du roman est le reflet d’une des facettes de « Guerilla Social Club » : des trajectoires individuelles au cœur de l’Histoire collective.
Cette préface, elle m’a donné la chair de poule. Victor Del Arbol, son auteur, y explique, tout en lui rendant hommage, comment Marc, au travers de ses romans, attire notre attention sur des événements moins connus de l’Histoire. Des événements qu’on ne raconte pas dans les manuels scolaires, mais des événements, des histoires personnelles qui ont changé l’Histoire
Plus fort, plus puissant encore que « Mala Vida », « Guerilla Social Club » touche et interpelle.

Guérilla social club

Deux hommes disparaissent à Madrid. Un autre à Paris et une femme à Buenos Aires. Chaque fois, le même scénario : les victimes sont enlevées et leur cadavre retrouvé mutilé. Toutes ont aussi un passé commun : leur combat contre les dictatures d’Amérique latine dans les années 1970 et 1980.

Parmi ces disparus figure l’un des amis du journaliste madrilène Diego Martin. Il décide de se pencher sur cette affaire pour son émission de radio, aidé par la détective Ana Durán, sa complice de toujours, et par l’avocate Isabel Ferrer.

Une enquête de tous les dangers qui va les mener de l’Espagne à l’Argentine en passant par le Chili, et les obliger à se confronter aux fantômes de l’Histoire. Ce qu’ils découvriront fait froid dans le dos, car, quarante ans après l’opération Condor, le rapace continue de voler.

11- Comme des Bleus Alex Laloue et Marie Talvat

Comme des bleus  est le premier polar d’une nouvelle génération d’auteurs, bercés par les maîtres du genre. Pour autant, aucun copier-coller, une véritable identité, un air de fraîcheur mais avec une certaine gravité et une grande maturité. Un switch final inattendu et une vraie tendresse pour ces deux jeunes auteurs.

Comme des bleus

Paris, novembre 2016. Le sordide assassinat d’une femme enceinte secoue l’opinion publique. La Crim’ est sous pression. Il faut dire que tous les Ingrédients du scandale sont réunis : une victime, fille d’un ténor du barreau, des élections qui approchent à grands pas et une presse qui se déchaîne.

Dernière recrue du groupe chargé de l’enquête, Arsène Galien est immédiatement jeté dans le grand bain. Entre doutes et excès de zèle, il compte bien profiter de cette affaire pour gagner la confiance de ses supérieurs. Quant à Pauline Raumann, jeune journaliste voisine de la victime, elle se serait bien passée d’être mêlée à cette enquête, qui fait ressurgir en elle des démons oubliés.

Reflets d’une génération en quête de sens, les deux novices ont des idéaux et des incertitudes plein la tête. Alors qu’une irrésistible attraction les pousse toujours plus près l’un de l’autre, ils vont se laisser emporter par une affaire hors du commun, à la poursuite du pire des tueurs.

Le premier polar de la génération Y

23 réflexions sur “Top 10 des lectures 2018 d’Ophélie

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