La GAV : @Jean Luc Bizien sous le feu des flingueuses, 1ère audition. 1/4

La GAV : @Jean Luc Bizien sous le feu des flingueuses, 1ère audition. 1/4

Début de la Garde à vue de monsieur

Jean Luc Bizien

1e interrogatoire par Geneviève notre porte flingue

La GAV, Garde à vue d’un auteur par Collectif polar c’est : 4 interviews d’un même auteur par 4 flingueuses différentes.

La GAV c’est des interviews en direct, du vrai live, en conditions réelles.

Durant 2 jours nous kidnappons en quelques sorte un auteur de polar.

Nous lui demandons de nous consacrer au minimum 4h de son temps sur les deux jours que dure la Garde à Vue.

Et durant ce temps nous lui posons une série de questions en batterie auxquelles il ou elle doit répondre instantanément. Nous ne lui laissons pas le temps de réfléchir à ses réponses. C’est un échange en live. Comme sur un plateau, sur un salon. C’est pas préparé,  ce que l’on recherche c’est la spontanéité. Et croyez moi au réveil ou en fin de journée, nos auteurs sont comme nous, soit pas bien réveillés soit crevés de leur journée. Et là nous les cueillons !

Nous recueillons leurs confidences.

Et c’est celles-ci que nous vous proposons en direct live. ( enfin presque juste en léger différé).

Nous allons vous proposer la retranscription de ces 4 interrogatoires sur 2 jours, 1 en matinée et un le soir entre ce matin et demain  après-midi

Allez place à la GAV de Jean Luc Bizien



Geneviève : Bonjour à tous et toutes.

Miss Aline : Bonjour tout le monde.

Geneviève : C’est effectivement dans cette salle d’interrogatoire que ce déroulera la Garde à Vue de Monsieur Jean-Luc Bizien.
Il y aura 4 auditions, sur 2 jours. Une le matin, une le soir.

Jean-Luc Bizien : Bonjour. Je suis prêt dans 5mn.

Geneviève : 👍

Geneviève : 4 Flingueuses et 1 Nervi se relaieront pour passer à la question notre présumé innocent. Enfin innocent c’est ce que l’on verra.
Bonjour Jean-Luc, nous allons commencer en douceur ce matin.

Danièle : Bonjour, bonjour, café ? Thé pour la Cheffe ?

Geneviève : thé, un bol il est déjà près de moi 😉 Merci Danièle

Jean-Luc : Bonjour à toutes.
J’ai mon café. Je suis prêt.

Geneviève : Bonjour Jean-Luc, comme je le disais nous allons commencer tranquillement ce matin si tu le veux bien …
Je vais chercher à savoir quel lecteur tu es et quel est ton rapport au livre.

Jean-Luc : Bonjour, Geneviève.
Je suis là pour répondre à toutes les questions – doucement ou pas.

Geneviève : Alors allons-y. 

Tout d’abord j’aimerai savoir si tu lis depuis longtemps ? Depuis toujours ?
Et comment tu es arrivé au livre ?
Mais avant tout cela j’aimerai que tu te présente à nos lectrices et lecteurs.
Qui es tu , d’où viens-tu ? Quelles ont été tes études et ton parcours professionnel ?
Bref je veux ton pedigree !

Jean-Luc : Ça fait beaucoup de questions à la fois, pour commencer « doucement »…
(Je n’ose imaginer ce qui va se passer quand on entrera « dans le dur »).

Geneviève : 😆

Jean-Luc : Pour me présenter aux lectrices et lecteurs, le plus simple, c’est de faire appel à ma bio officielle, parce que tout y est dit, je crois :
« Jean-Luc Bizien est né en 1963 à Phnom-Penh. Il débute dans le Jeu de rôle avec HURLEMENTS (1989), puis CHIMÈRES (1994, Prix Casus Belli dans les catégories « Meilleure création française » et « Meilleur jeu de l’année »).
Depuis, il écrit dans tous les genres, passant avec bonheur de la littérature blanche (Marie Joly, éditions Sabine Wespieser, 2004) au thriller, de la jeunesse à la fantasy. Plus de deux millions cinq cent mille exemplaires de ses livres-jeux (collections Vivez l’Aventure et 50 surprises) ont été vendus par les éditions Gründ, pour lesquelles il a créé la série Justin Case.
Jean-Luc Bizien est, depuis 2013, membre de la Ligue de l’Imaginaire.
Il songe à une nouvelle série de thrillers historiques et rêve d’écrire un roman dont l’action se déroulerait en Corse, où il vit aujourd’hui.
Les œuvres dont il est le plus fier sont cependant ses deux fils, Elric et Adriel, respectivement parus en 1990 et 2005. »

Geneviève : J’aime beaucoup quand tu parles de toi à la troisième personne ! 😉
Cette bio me va
Alors revenons à la lecture … ça a commencé quand cette histoire pour toi ?
Ah oui je tiens à préciser que tout ce qui sera écrit ici sera retranscrit. C’est une règle de la GAV
Donc tu as le droit de dire des bêtises 🙂

Jean-Luc : Il vous en prie. 🙂

Le pedigree en détail :
Je suis né à Phnom-Penh (Cambodge) le 7 mai 1963 (année désastreuse pour les Bordeaux, millésime plutôt honorable pour les écrivains – ouf).
J’ai du sang vietnamien, grâce à maman.
J’ai grandi aux Comores.
J’ai beaucoup voyagé et j’ai appris à regarder, à échanger, à accepter l’autre et à me faire accepter pour ce que je suis, comme je suis (la réciproque est bien entendue vraie).
Ensuite, je n’ai suivi AUCUNE école d’écriture, car je voulais faire du dessin – être auteur de BD.
J’ai opté pour le texte sur le tard…
Mais ça ne m’a pas trop mal réussi.
Sans doute les lectures m’ont-elles préparé à l’écriture, de manière intuitive.

Geneviève : 👍

Jean-Luc : La lecture, chez moi, c’est une véritable histoire d’amour.
Sans doute la plus intense et la plus longue de mon existence, puisqu’elle n’a jamais cessé et dure depuis plus de 50 ans (pour le reste, je rappelle que j’en suis à deux divorces, mais que je suis joueur).
Très tôt – vers 2 ou 3 ans – j’ai été cerné par les livres. Je crois en avoir toujours trouvé autour de moi. Mes parents lisaient beaucoup. mes grands-parents lisaient beaucoup. Cet évident PLAISIR de la lecture que je constatais chez les adultes, je voulais l’éprouver à mon tour.

Ma grand-mère bretonne me lisait des histoires pendant des heures. Tout petit, j’ai été bercé par les aventures d’Ulysse, d’Ivanhoë… et j’ai voulu partir avec eux.
J’ai compris très vite le fabuleux pouvoir des livres, de ces objets magiques qui nous ouvraient des portes dimensionnelles et nous invitaient à des voyages immobiles.
Alors j’ai lu. Beaucoup. Tout ce qui me passait entre les mains. des romans, des albums, des BD.
Plus tard, j’ai éprouvé l’envie de raconter des histoires à mon tour.

Geneviève : Et de ses histoires on n’en parlera dans tes 3 autres auditions.

Jean-Luc : Mais le rapport que j’établis avec les livres est quasi pathologique : certains de mes bouquins me suivent partout, au fil des déménagements, depuis toujours.
Quand je suis venu m’installer en Corse, j’avais 176 cartons de livres (j’avais dû faire un choix drastique, pour cause de manque de place et ça m’a fendu le cœur).
Je n’arrive pas à jeter un livre.
Je les donne, je les prête (et on me les rend rarement)… mais je ne les jette pas.
Pire : si d’aventure je découvre un titre à la bibliothèque et qu’il me plaît, je me débrouille pour m’en offrir un exemplaire.
Voilà. Vous savez (presque) tout.
C’est grave, docteur ?

Geneviève : Tu ferais un très mauvais bibliothécaire si tu ne sais pas te séparer des bouquins.
Quelles ont été pour toi les livres qui t’on forgé ? Ceux qui t’ont ouvert aux autres ?

Jean-Luc : Je serais un bibliothécaire potentiellement dangereux. Gare à ceux qui ne rendent pas les livres, ou qui les abîment !
(Ça ferait une super idée de thriller, ça…)

Geneviève : 😆

Jean-Luc : Les trois premiers titres qui m’ont amené à la littérature sont L’Iliade et l’Odyssée, Alice au pays des merveilles et Le Grand Meaulnes.

Geneviève : 👍

Geneviève : Déconne pas, tu vas me démasquer là !
En quoi ces titres ont été cruciaux pour toi ?

Jean-Luc : Alice et Le Grand Meaulnes sont probablement les titres que j’ai achetés le plus souvent et que je possède dans le plus grand nombre d’éditions.
J’ai offert Le Grand Meaulnes un très grand nombre de fois, parce que c’est un texte merveilleux, poétique, intelligent… et que l’on peut le (re)découvrir à tous les âges de la vie.
Alice m’ouvrait l’esprit, me démontrait que l’imagination pouvait être sans limite… et que même une certaine forme de poésie pouvait faire PEUR.
Plus tard, j’ai découvert Moebius, puis Serge Brussolo. Et leurs livres m’ont définitivement conquis et invité à raconter des histoires, parce que je voulais faire comme eux.
Je crois qu’un livre, c’est une rencontre. On peut passer à côté d’un texte à un moment de sa vie, puis le découvrir quand l’instant est juste.
J’ai eu la chance inouïe de croiser ces auteurs et leurs textes au bon moment, dans le bon ordre.
Je leur dois beaucoup – mais je dois surtout à Serge Brussolo qui, non content de m’avoir fait rêver avec ses romans, m’a appris mon métier avec une générosité incroyable.

Geneviève : Peux-tu préciser à quel âges tu lisais Alain-Fournier et Lewis Carroll ?
Et aussi…A quel âge tu as pris conscience que tu aimerais écrire ?

Jean-Luc : J’ai lu Alice au pays des merveilles (la merveilleuse traduction d’Henri Parisot) quand j’avais 7 ou 8 ans. Je l’ai relu régulièrement depuis.
Je l’ai même étudié à la fac, en DEUG d’anglais. C’était très drôle : je discutais avec le prof et les autres étudiants me regardaient comme un mutant (à l’époque, j’étais dans un groupe de rock, je n’avais pas vraiment le look du fan d’Alice…)
J’ai encore l’édition de 1972, parue chez Flammarion et illustrée par John Tenniel.

Geneviève : 😮

Geneviève : Tu parlais tout à l’heure de bibliothèque familiale, piochais-tu dedans enfant ou ado, et qui as-tu trouvé d’extraordinaire ?

Jean-Luc : J’ai lu le roman d’Alain-Fournier à 8 ans (et je n’en avais pas retenu grand-chose, à part le bal costumé avec tous les enfants déguisés au château d’Yvonne et Frantz de Galais).
Je l’ai relu à l’adolescence et j’ai découvert avec émerveillement une fabuleuse histoire d’amour, d’un romantisme absolu.
Je l’ai relu régulièrement depuis, en (re)découvrant des détails.
C’est le propre des chefs-d’œuvre : ils sont si riches que l’on peut les relire sans jamais s’épuiser.

Geneviève : Pardon je t’ai interrompu….

Jean-Luc : J’ai pris conscience que je voulais raconter des histoires au collège. À l’époque, je faisais de la bande dessinée et les profs m’encourageaient dans cette voie.
Je n’ai jamais oublié cette envie, qui s’est imposée au fil des ans, jusqu’à m’amener à  quitter l’Éducation Nationale pour me consacrer à l’écriture.

Geneviève : Et pour Homère ?

Jean-Luc : Dans la bibliothèque familiale, je piochais de tout et je me faisais souvent disputer, parce que c’était rarement des livres de mon âge. j’ai lu tous les Harry Dickson chez ma grand-mère (dans les éditions en fascicules, magnifiques !), mais elle ne l’a jamais su. Ça me terrorisait, mais j’y retournais chaque fois en frissonnant.
En revanche, je me suis fait surprendre sous le lit de mon père à 9 ans, en train de lire Ascenseur pour l’échafaud – j’étais à court de lecture dans ma chambre.
Il a pris le temps de m’expliquer que ça n’était pas pour moi et que je devais attendre encore un peu.
Mon père a toujours été génial pour ça : il nous ramenait, à mon frère et moi, des journaux toutes les semaines. Le jeudi, nous avions droit à Spirou, Tintin et Pilote.
C’était fabuleux.

Geneviève : Pour un amateur de BD, tu m’etonnes là !

Jean-Luc : Pour Homère, ça s’est fait en deux temps.
Ma grand-même me l’a lu quand j’avais deux ou trois ans, puis j’ai replongé le nez dedans à l’adolescence.
Ce fut la même chose pour Dumas et ses mousquetaires. J’ai eu d’abord droit à la lecture par Mamie, puis je me suis réapproprié les aventures de d’Artagnan et ses camarades.

Geneviève : 😍

Geneviève : Dernière question promis

Jean-Luc : …C’est demander à Ali Baba sa vision de la grotte des quarante voleurs…
Les bibliothèques, comme les librairies, c’est le MAL absolu. Quand j’y entre, je ne sais jamais quand je vais en ressortir et si je vais en ressortir.
La seule différence, c’est que mon banquier préfère que je fréquente les bibliothèques.
Dans les librairies, je me fais trop de mal (et c’est mauvais pour SON cœur).

Geneviève : Ont-elles a tes yeux un rôle social ?

Jean-Luc : J’aime pouvoir discuter avec les bibliothécaires comme avec les libraires. Échanger. Découvrir.
Dans un monde où la culture est déliquescente, les rôles de passeurs des bibliothécaires et des libraires sont essentiels.
Il faut lutter pour que cela dure aussi longtemps que possible.

Geneviève : Merci Jean-Luc. 
Je sais que tu as que nous avons d’autres obligations, aussi je te libère. Mais je vais te laisser ici quelques autres questions.
Tu pourras répondre à 17h à ces autres questions avant de démarrer la seconde audition.
Juste deux trois choses : 
1 – As-tu une bibliothèque attitrée ?
2 – Même question avec la libraires. Unes ou plusieurs librairie attitrées. Que tu fréquentes régulièrement. Et à quelle fréquence justement.
3 – Quels sont les derniers livres que tu as achetés ?
4 – Quels sont ceux que tu as lu ?
5 – Et ceux que tu as aimé ?
Et enfin…
6 – En tant qu’auteur aimes-tu aller en bibliothèque à la rencontre de ton lectorat ?
Voilà pour les devoirs à la maison 😉

Reprise de la GAV et de cette première audition un peu avant 17h

Geneviève : As-tu une bibliothèque attitrée ?

Jean-Luc : Non, car je n’en fréquente pas de manière régulière en Corse, même si j’interviens de manière ponctuelle en partenariat avec la Bibliothèque de Lecci.

Geneviève : 👍

Jean-Luc : Bon, on reprend :
Même question avec la librairie.
Soyons clair : la librairie Le Verbe du Soleil – à Porto-Vecchio – est la plus belle librairie du monde à mes yeux. C’est ma deuxième maison.  J’y ai trouvé une vraie famille et j’ai un véritable bonheur à y travailler régulièrement.
Quand je ne suis pas en déplacement sur le continent pour un salon, il ne se passe pas une journée sans que j’y passe.
On m’y trouve quasiment tous les matins.
C’est la dernière librairie du quart sud-est de la Corse. Elle propose un vaste choix de livres, dans tous les genres.
Elle organise tous les étés le festival De Pages en Plages (une page FB lui est dédiée et je vous invite à la découvrir). Dans ce cadre, j’anime les tables rondes et j’avoue y prendre beaucoup de plaisir. Nous organisons également des rencontres avec les auteurs, des dédicaces, des dîners… Autant d’occasions de faire la fête autour du livre.
De plus, je considère que la libraire qui la dirige m’a sauvé la vie, à un moment de mon existence où j’avais besoin de soutien. Elle m’a redonné goût à l’écriture et m’a permis d’y croire encore, en pleine période de doute.
Je suis indéfectiblement lié au Verbe du Soleil.

Geneviève et Nick : 😍

Geneviève : Et à un avocat
Je rajoute ici le lien vers la librairie et vers le festival pour vous chers lecteurs
Et magnifique déclaration à cette librairie.

Jean-Luc : (Justifiée. Ils sont une partie de mon existence. Je dois BEAUCOUP à la Corse et aux Corses qui m’ont accueilli.)

Geneviève : 👍

Geneviève : Alors puisqu’on parle librairie.
Dis moi quels sont les derniers bouquins que tu as achetés ?
On a perdu notre prévenu, il doit s’entretenir avec son avocat sans doute.

Jean-Luc : Non. Il répond à tes questions.
Que tu lui as posées plus haut, note bien. Mais il aime rédiger au propre avant de poster.
Accessoirement, il avait jusqu’à 17 heures, et il est 15h15.
L’impatience est un vilain défaut !

Geneviève : 👍

Geneviève : Elle aime bien quand tu fais tes devoirs en avance, tu sais 😉

Jean-Luc : Quels sont les derniers livres que tu as achetés ?
Ils sont trop nombreux pour que je les liste tous (travailler régulièrement dans une librairie, c’est être confronté au Mal et tester sa volonté au quotidien… or je suis faible, mon banquier vous le confirmera – et je ne vous parle ni des CDs, ni de ma passion pour les instruments de musique).
Citons, entre autres :
• Ceux des profondeurs, de Fritz Leiber (Hélios)
 Les Inéquitables, de Philippe Djian (Gallimard)
• L’Enfer de Church Street, de Jake Hinkson (Gallmeister)
• Premier Sang, de David Morrell (Gallmeister)
• La Chute de la maison Usher, d’Edgar Allan Poe (Gallmeister)
• Sukkwan island, de David Vann (Gallmeister)
• Goat Mountain, de David Vann (Gallmeister)
• Pike, de Benjamin Whitmer (Gallmeister)
 Cry Father, de Benjamin Whitmer (Gallmeister)
• Les ombres du roi squelette, de Serge Brussolo (Bragelonne)
• Surface, d’Olivier Norek (Michel Lafon)
• Le Sphinx rouge, d’Alexandre Dumas (Cherche-Midi)

En plus, on m’a fait le plaisir de m’en envoyer :
• Via Crucis, de Benoit Grelaud (Sable Polaire)
• Laisse tomber, de Nick Gardel ((Éditions du Caïman)
• Le journal de mon père, de Jirô Taniguchi (Casterman)
• Crow, de Roy Braverman (Hugo Trhiller)
• M le bord de l’abîme, de Bernard Minier (XO)

Je m’arrête là, mais il y en a encore toute une pile non rangée dans mon bureau…
C’est un drame, vous dis-j !

Geneviève : Vas tu tous les lire ?

Jean-Luc : Bien entendu. J’ai trop de respect pour les livres et leurs auteurs, pour ce métier d’écrivain. Il n’est pas question de laisser un livre sans lui consacrer du temps.

Geneviève : 😍

Geneviève : Dis moi quels sont tes deniers coups de cœur ou plus simplement dans tes dernières lectures ceux que tu conseillerais à nos lectrices ?

Jean-Luc : Quels sont ceux que tu as lus ?
En priorité, ceux que l’on m’a envoyés.
• Via Crucis de Benoit Grelaud.
• Laisse tomber, de Nick Gardel.
• Crow, de Roy Braverman.
• Le journal de mon père de Jirô Taniguchi.

Ensuite, un titre qui était là depuis longtemps :
 Le Chat aux yeux jaunes, de Serge Brussolo.

Puis des achats plus récents :
• Pike, de Benjamin Whitmer.
 L’Enfer de Church Street, de Jake Hinkson.
 Les ombres du roi squelette, de Serge Brussolo.

Eppy-Fanny : 👍

Jean-Luc : Et ceux que tu as aimés ?
J’ai eu beaucoup de chance, car les dernières lectures ont été pour la plupart réjouissantes.
J’ai ADORÉ le Crow de Roy Braverman, ainsi que Via Crucis de Benoit Grelaud et Laisse tomber de Nick Gardel. Trois styles aux antipodes les uns des autres, trois récits ultra prenants. Trois vrais grands moments de plaisir.
J’ai également adoré L’Enfer de Church Street de Jake Hinkson et le Pike de Benjamin Whitmer. Deux textes sombres, puissants, magnifiquement écrits par deux jeunes auteurs, qui sont à l’évidence les futurs maîtres du genre.
J’en parlerai plus en détails sur ma page FB consacrée aux livres que j’aime.

J’ai beaucoup aimé Le journal de mon père, de Jirô Taniguchi. Idem pour les deux Brussolo (qui était, est et restera mon maître en la matière).
Je suis en train de relire avec une grande attention (et un immense bonheur) Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas. Il me tarde de découvrir Le Sphinx rouge.

Geneviève : 👍

Geneviève : Voilà de bien beaux conseils.
En tant qu’auteur, aimes-tu aller en bibliothèque à la rencontre de ton lectorat ?

Jean-Luc : La vérité, c’est que je n’aime pas ça – j’ADORE ça.
C’est un cadre différent, une ambiance différente.
À mille lieues des salons du livre ou des dédicaces institutionnelles.
Les échanges y sont souvent plus denses, plus riches. On a le temps.

J’espère avoir l’occasion d’en faire cette année encore.
Je garde un souvenir particulièrement ému de rencontres organisées par Cendrine Nougué, à La Coop’ de Lorrez-le-bocage. J’y ai rencontré des collégiens l’après-midi, puis des adultes le soir, en amont du salon de Nemours.
De très beaux moments d’échange.
J’ai été bouleversé en voyant des étoiles s’allumer dans les yeux des lecteurs de tous âges.
C’est aussi pour ces moments-là que j’aime profondément ce métier.

Nick, Sylvie, Geneviève : 😍

Geneviève : J’imagine très bien la magie d’un tel moment.
Merci Jean-Luc pour cette première audition en deux temps.
C’est ça aussi une Garde à Vue, on a l’auteur sous la main durant 48h, alors on en profite pour des interrogatoires surprises.
Et merci de ne pas avoir fait jouer ton droit au silence 😉 😜
Tu as le temps d’une sieste avant que d’un binôme de flingueuses ne vienne te déranger à nouveau.

Jean-Luc : Ok, je vais en profiter pour travailler un peu (c’est un métier, l’écriture !). 🙂

Geneviève : 😆

Geneviève : Oui un bon écrivain écrit même durant sa GAV !

Jean-Luc : Et j’oubliais : mea maxima culpa, j’ai reçu, lu et ADORÉ le dernier Jean-Hugues Oppel, Total labrador (La Manufacture de livres).
Un très grand livre d’espionnage, bourré d’action, de rebondissements, de surprises… Un texte à la fois drôle, documenté, intelligent. Un excellent roman, par le maître français du genre. JHO est un formidable écrivain, au style inimitable. Il est de ceux, rarissimes de nos jours, qu’on reconnaît au bout de trois lignes. Chaudement recommandé !

Geneviève : 😍
Que voilà un bel avis et un beau cri du cœur.
Vive Jean-Hugues Oppel ❤

Jean-Luc : 👍

Geneviève : 17h – Sur ces bons mots je déclare la fin de cette première audition en deux parties. La seconde démarre tout de suite. 

 

3 réflexions sur “La GAV : @Jean Luc Bizien sous le feu des flingueuses, 1ère audition. 1/4

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