Le cas Chakkamuk de Roy Braverman

Le livre : Le cas Chakkamuk de Roy Braverman – Paru le 16 juin 2022 chez Hugo et Cie – collection Hugo Thriller – 19.95 € . ( 306 pages) ; 21 x 14 cm

4ème de couverture :

Douglas Warwick, le shérif de Notchbridge, est accusé de viol. Son jeune adjoint Taylor se retrouve   devoir enquêter sur son propre chef. Inexpérimenté il demande à Blanski, l’ancien shérif aujourd’hui propriétaire du journal local, et à Dempsey, célèbre auteur de romans policiers, de l’aider. Mais aucun d’eux ne pouvait imaginer la terrible machination que cachent les accusations contre Warwick. Ni que tout le monde allait y laisser quelque chose de précieux : sa fortune, son honneur, sa vie…

Sous l’or des feuillages de l’ été  indien, jamais haine et vengeance n’auront été  aussi cruelles et féroces. Et jamais la plume et le talent de Roy Braverman n’auront  été  aussi démoniaques pour créer un suspense qui vous laissera pantelant jusqu’au dernier mot.

L’auteur : Né à Meudon en 1949 Patrick Manoukian est un journaliste, éditeur et écrivain.
Il a écrit sous les pseudonymes de Manook, Paul Eyghar, Ian Manook et Roy Braverman.
Grand voyageur, dès l’âge de 16 ans, il parcourt les États-Unis et le Canada, pendant 2 ans, sur 40 000 km en autostop. Après des études en droit européen et en sciences politiques à la Sorbonne, puis de journalisme à l’Institut Français de Presse, il entreprend un grand voyage en Islande et au Belize, pendant quatorze mois, puis au Brésil où il séjournera treize mois de plus.
De retour en France au milieu des années 1970, il devient journaliste indépendant et collabore à Vacances Magazine et Partir, ainsi qu’à la rubrique tourisme du Figaro. Journaliste à Télémagazine et Top Télé, il anime également des rubriques « voyage » auprès de Patrice Laffont sur Antenne 2 et de Gérard Klein sur Europe 1. Il devient ensuite rédacteur en chef des éditions Télé Guide pour lesquelles il édite, en plus de leur hebdomadaire, tous les titres jeunesse dérivés des programmes télévisés : Goldorak, Candy, Ulysse 31. Patrick Manoukian écrit en 1978 pour les éditions Beauval deux récits de voyage : « ’Islande en Belize et Pantanal.
En 1987, il crée deux sociétés : Manook, agence d’édition spécialisée dans la communication autour du voyage, et les Éditions de Tournon qui prolongent son activité d’éditeur pour la jeunesse (Denver, Tortues Ninja, Beverly Hill, X-Files…).
De 2003 à 2011, sous le pseudonyme de Manook, il signe les scenarios de plusieurs bandes dessinées humoristiques aux éditions Semic et Hugo & Cie. Son roman pour la jeunesse Les Bertignac : L’homme à l’œil de diamant (2011), signé sous le nom de Paul Eyghar, obtient le Prix Gulli 2012.
En 2013, il signe du pseudonyme de Ian Manook un roman policier intitulé Yeruldelgger. Les aventures du commissaire mongol éponyme lui ont valu pas moins de seize prix dont le Prix SNCF du polar 2014. Lesdites aventures se poursuivent dans Les Temps sauvages, paru en 2015 et récompensé par un nouveau prix et La Mort nomade (2016).
Son roman Hunter, écrit cette fois sous le pseudonyme de Roy Braverman, est publié en 2018 aux éditions Hugo Thriller. Crow (2019) est le deuxième titre de la trilogie et Freeman en 2020 le troisième. Puis Manhattan Sunset et Pasakukoo en 2021 et enfin le cas Chakkamuk en 2022.

 

Extraits :
« On croit ce qu’on veut, c’est ça le problème. On décide d’y croire, puis on s’y accroche, et quand on est accroché, on ne lâche plus sa croyance pour ne pas avoir à avouer qu’on s’est peut-être trompé. C’est comme ça avec Dieu ou avec le fait que la terre soit plate. Pareil avec le père Noël. On y croit par peur de ne pas être comme les autres, mais ce qui nous blesse quand on n’y croit plus, ce n’est pas qu’il n’existe pas, c’est la honte d’y avoir cru quand les autres avaient déjà compris et n’y croyaient plus. Alors pour nous venger, nous y faisons croire nos enfants. C’est dire la valeur des croyances et des évidences. Un jour à Noël, j’ai reçu une panoplie de juge. De juge ! Qui offre une panoplie de juge à son enfant ? Alors j’ai pleuré, parce que, bien sûr, je voulais un uniforme de policier. »
« – Il prétend que nous vendons des stéroïdes.
– Non, non, client, l’Arménien est précis : je ne le prétends pas, je l’affirme. D’ailleurs j’ai les plaques minéralogiques de tous les Schwarzenegger qui se sont arrêtés chez M’ma Baker aujourd’hui pour faire provision de muscles.
– Tu n’oserais quand même pas nous menacer, grand-père ?
– Si, pourquoi ?
– Parce que ce business, comme tu dis, c’est ce qui permet à M’ma Baker de survivre, et survivre, vois-tu, c’est se débarrasser de tout ce qui te met en danger, tu piges ?
– Bien sûr que je pige, mais pourquoi voudrais-tu que je vous mette en danger, client ? Je vous fais savoir que j’ai compris votre petit business, et maintenant que vous le savez, on discute, et puis c’est tout.
– J’y crois pas, s’amuse Dwayne en se prenant la tête entre les mains dans un mouvement qui dessine son torse en logo Volkswagen, tu veux nous faire chanter alors ?
Mardirossian se laisse glisser du capot de sa Pacer, et les deux apprentis Stallone lui prennent aussitôt deux têtes de plus.
– Bien sûr que c’est du chantage, client, la vie entière n’est qu’un interminable chantage. Tout se négocie : les boulots, les amours, les enfants, la vie, la mort, tout ! Le chantage, c’est juste du commerce un peu corsé, il suffit de savoir ce que l’un demande contre ce que l’autre est prêt à lâcher. Les deux se regardent pour être sûrs qu’ils ont bien compris, comme dans un mauvais film de karaté.

 

La chronique jubilatoire de Dany

Le cas Chakkamuk de Roy Braverman

 

Un shérif accusé de viol, un ancien shérif au placard, un enquêteur débutant parachuté, un écrivain à succès, une épouse volage, une amante calculatrice et intrigante, le FBI au féminin autoritaire et … un Arménien collecteur de dettes et non chasseur de primes comme aiment à le qualifier ses nouveaux partenaires, immergé dans une énigme bien tordue, mais pas que …déjà rencontré en Louisiane. L’auteur se plait à introduire chaque chapitre par une considération sur son métier d’auteur, voire une pensée philosophique sur son rôle dans la société … oui assurément Braverman s’amuse avec le lecteur en insufflant une dose supplémentaire de suspense car ce narrateur anonyme invité va mourir, on le sait dès le début sans connaître son identité.

Nous retrouvons l’environnement de Pasakukoo avec quelques personnages récurrents, du moins ceux qui ont survécu. Ce paysage est un personnage à part entière et contribue à créer l’ambiance de cette intrigue.

Comme d’habitude, l’auteur et quel que soit son pseudo, a su m’embarquer dans les méandres de son cerveau à entrées multiples et à sortie « unique » et surprenante. Un intense moment de jubilation ! Une intrigue aux multiples rebondissements, au rythme soutenu, aux personnages improbables … bref le bonheur pour les lecteurs.

Lu en version numérique

Je remercie les éditions et NetGalley pour leur confiance.

 #LecasChakkamuk #NetGalleyFrance

 

Autre extrait :
« La petite ville est la caricature de la ville américaine des films gentils. C’est le Hill Valley de Retour vers le futur avec tout autour, le « petit grand canyon du Vermont ». Un musée des shakers, la Société Unie des Croyants en la Seconde Apparition de Dieu, une petite mine d’or payante pour orpailleurs amateurs, un musée de la crèche avec quatre cents représentations de la Nativité, le Great Stone Dwelling qui fut, il y a longtemps, le plus haut bâtiment au nord de Boston. Et des vieux ponts couverts en bois sous lesquels des gosses cherchent des écrevisses dans des eaux claires… »

 

9 réflexions sur “Le cas Chakkamuk de Roy Braverman

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