Blog à Part : Portrait de Blogueuse #32

Salut mes polardeux , Aujourd’hui je reviens avec « mes ITW Blogueur »

Une rubrique qui a pris vie il y a un peu moins de trois ans   sur notre blog et que vous connaissez bien maintenant. 

D’ailleurs si vous êtes blogueur littéraire et que vous parlez aussi de polar, mais pas forcément que, sur votre blog, vous êtes les bienvenus. Un petit mail à [email protected] est le tour est joué.

Alors peut-être à bientôt.

En attendant place interview blogueuse de Sophie

Blog à part : Portrait de blogueur

La trente deuxième blogueuse à être interrogée aujourd’hui c’est : 

Sophie Ruaud

du blog Beltane (lit en) secret 

ITW Blogueur

Ge : As-tu déjà participé à des interviews ?

Sophie : Non, en revanche j’en ai réalisé certaines auprès d’auteurs, lors de salons, justement pour ce blog.

 

1ère Partie

Ge : Bonjour, es-tu prête à être soumise à la question ?

J’ai un peu les jetons mais maintenant que j’ai accepté, je n’ai plus vraiment le choix.

Ge : Alors ici on va, je vais essayer de comprendre comment on en arrive à créer un blog et comment on anime celui-ci.

Mais avant cela je sais que mes lecteurs et lectrices sont curieux.

Alors, peux-tu te présenter ? je veux tout savoir, ta scolarité, ton parcours pro, ton âge, oui je le demande même aux dames ! Surtout quand elles aiment le noir !

 J’ai aujourd’hui 57 ans (et toutes mes dents) et deux grands enfants. Après un bac littéraire, j’ai opté pour des études d’histoire de l’art, avant de passer un BTS Tourisme puis un BTS Secrétariat de direction. Comme j’étais pionne (on disait maîtresse d’internat à l’époque), je gagnais ma vie et cela m’a permis de poursuivre des études plus longuement. Ensuite j’ai été longtemps assistante de direction, notamment dans le médical, mais cela ne me comblait pas. J’avais besoin de « me réaliser » dans ma vie professionnelle et c’est la correction qui m’a apporté cet épanouissement. Voilà maintenant cinq ans que j’ai commencé à corriger des auteurs auto-édités, mais aussi des édités et je peux enfin dire que j’ai trouvé ma voie.

 

Ge : Dis-moi : quelle place avait la lecture dans ton milieu familial ?

Mon père était prof, alors nous avions une belle bibliothèque et nous étions, ma sœur et moi, encouragées à lire. Cependant, pour moi, contrairement à ma sœur, ça a toujours été une évidence, depuis toute petite. Je lisais avec une lampe de poche sous mes draps et refusais parfois de sortir pour pouvoir continuer. De toute manière, quand on fait un bac littéraire (enfin normalement !), c’est qu’on cultive un certain goût pour la lecture.

 

Ge : Comment abordait-on le livre chez toi ?

 C’était un objet de valeur, qu’on respectait, auquel on se devait de faire attention. D’ailleurs, mon père avait de beaux livres anciens. J’en possède encore certains : Les mille et une nuits par exemple, en quatre volumes, dans lesquels sont insérées des illustrations, date de 1839. J’ai aussi un bel exemplaire d’Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell, plus récent bien sûr.

 

Ge : Veux-tu bien me montrer ta/tes bibliothéque (s) :

Et m’expliquer comment elles fonctionnent, comment elles sont rangées ?

 J’ai une bibliothèque que je traîne depuis la fac, qui contient tous mes livres de poche achetés depuis le lycée jusqu’à ce que le format du poche change (il est devenu plus haut). Je l’avais fait faire sur mesure par un copain, aux dimensions requises, afin de ne pas perdre de place.

 Depuis j’en ai acheté beaucoup d’autres, pour différents formats. J’ai trouvé les dernières chez Ikéa : j’ai choisi des colonnes qui servent aux CD ou aux DVD, avec des étagères réglables, et qui accueillent aussi bien les petits que les grands formats.

Cela me permet d’en caser partout, y compris dans coins ou recoins, par une ou deux, mais aussi dans les couloirs, par quatre ou cinq, sans gêner le passage. Pour ce qui est du rangement, en général, c’est par format et par auteur, mais j’en ai deux qui contiennent tous mes King et tous mes Masterton et deux qui sont réservées à mes corrections.

J’ai aussi séparé les dédicacés des autres. Et puis j’en ai une pour mon immense pal…

Ge : Et le livre et la lecture pour toi c’est quoi ?

 Une passion depuis toujours, une évidence, comme je l’ai dit plus haut. Un besoin presque primaire.

 

Ge : Es-tu papier ou numérique ?

 Les deux mon Capitaine ! J’ai été longtemps uniquement papier mais j’ai commencé à réfléchir, en regard de mon énormissime pal, à prendre une liseuse. Ce sont mes enfants qui m’ont offert la première, à l’occasion de mon anniversaire ou de la fête des mères. Je les regardée de longs mois sans y toucher tout d’abord, puis je me suis décidée et j’y ai trouvé la lecture agréable. Elle me sert essentiellement à lire des auto-édités, via Amazon Kindle, et est très pratique à emporter en vacances, surtout dans le train ou dans l’avion. Sinon, je manque de place.

 

Ge : En parlant de bibliothèque, vas-tu ou es-tu allée en bibliothèque ?

 En fait, non, je n’y vais plus depuis le lycée. J’aime posséder mes propres livres. De plus, je crois que je n’y trouverais pas forcément tout ce que je voudrais.

 

Ge : Si oui qui as-tu trouvé, que t’ont-elles apportée ?

 À l’époque, je lisais surtout les classiques et me suis régalée avec Zola, Hugo, Steinbeck, Sweig, Prévert ou encore Supervielle, mais aussi Barjavel, Merle, Boulle et tant d’autres. Ils m’ont appris tellement de choses, m’ont permis de rêver, de m’évader, m’ont amenée à réfléchir aussi…

 

Ge : As-tu une librairie attitrée ? Une ou plusieurs d’abord. Une ou tu achètes tes bouquins ?

 Pas vraiment, parce que j’ai pas mal bougé ces derniers temps.

 

Ge : Où achètes-tu principalement tes bouquins ? Ça peut être dans différents lieux, par exemple, moi c’est dans ma librairie de quartier, dans les librairies où je vais voir des auteurs, des librairies que je visite en vacances. Et aussi énormément sur les festivals et les salons où je vais. Parfois même c’est dans ma bibliothèque quand je reçois des auteurs… mais là c’est une libraire qui vient vendre les bouquins à la biblio pour l’occasion.

 Depuis quelques années, je n’achète quasiment plus que lors des salons. Tout d’abord parce que j’en ai plus de trois mille – dont plus de huit cents que je n’ai pas encore lus –, et que je me rends à de nombreuses manifestations. Cela suffit amplement à mon bonheur.

 

 

2ième Partie

 

 

Ge :  Bon passons aux choses sérieuses, tu es toujours prêt(e) ?

Sophie :  Yes !

 

Ge : Combien de livre lis-tu par semaine, par mois, par an ?

 C’est assez variable, cela dépend des jours, des semaines, des périodes aussi. L’été, je lis beaucoup plus que l’hiver, par exemple. L’été, je peux lire pendant des heures à la plage ou au bord de la piscine. On va dire qu’en moyenne, je lis un à deux livres par semaine, selon le nombre de pages, mais ça peut doubler en période de vacances. Je lis tous les soirs avant de m’endormir, mais seulement après avoir regardé un film ou une série. La semaine dernière, ma fille était là et je n’ai lu qu’une dizaine de pages (on se couchait tard et on papotait beaucoup). Il est évident que je lis moins quand j’ai beaucoup de travail aussi, comme tout le monde.

 

Ge : Tiens-tu un décompte précis de tes lectures ?

 Pas vraiment, mais comme j’ai toujours mon cahier de chroniques à portée de main, afin de prendre des notes, tout est consigné dessus et c’est facile à retrouver.

 

Ge : As-tu une PAL ?

 Une monstrueuse ! Auparavant, j’avais toujours une pal d’une dizaine de bouquins et puis, il y a quinze ans, j’ai emménagé dans une ville ou le magasin Emmaüs local avait d’énormes rentrées de livres à des prix dérisoires. J’en ai acheté énormément. Trop. Je ne les lirai jamais tous.

 

 Ge : Combien de livres dans ta PAL ?

Exactement 883 bouquins papier à ce jour (j’ai une appli sur mon téléphone qui me permet de scanner chaque achat) et plus de 400 numériques.

 

Ge : Pour toi, c’est quoi ta PAL, quelles relations entretiens-tu avec elle ? Comment la vis-tu ?

 Pendant très longtemps, elle m’a apaisée, dans le sens où j’étais sûre de ne pas manquer de lectures et me réjouissais à l’avance de celles qui m’attendaient. Les années passant et le nombre de livres ne cessant d’augmenter, j’ai amorcé un chemin presque inverse. Maintenant, je vais presque jusqu’à déprimer parfois à l’idée que je ne pourrai jamais tout lire. Il me faudrait dix vies…

 

Ge : Alors…. Et le polar dans tout ça ? Pourquoi en lis-tu ? As-tu un rapport particulier avec le genre ? J’entends par polar tout ce qui a trait aux littératures policières : du roman de procédure au roman noir en passant par tous les types de thrillers…

 Il y a déjà longtemps que je lis du noir, du thriller et du policier. J’ai commencé avec Fantômette, Le club des cinq, Le clan des sept, comme beaucoup, puis Agatha Christie (dont j’ai presque tous les titres), P.D. James, Mary Higgins Clark et puis j’ai découvert Stephen King, qui reste le Maître pour moi (notez la majuscule !), Koontz et Masterton. Au lycée je lisais beaucoup de SF, mais pendant mes études, j’achetais tout ce qui sortait dans les collections Terreur de Pocket, Épouvante de J’ai lu et une autre dont j’ai oublié le nom. Quant à dire pourquoi j’en lis… je ne sais pas vraiment. Je suis un peu éclectique, il est vrai, mais je lis du noir à 90%. C’est ce que je préfère.

 

Ge : Dis-nous, quels sont tes auteurs favoris ?

Stephen King reste le Maître, comme je l’ai dit plus haut. En France, le boss pour moi c’est Franck Thilliez. Mais j’en apprécie tellement d’autres : les Camut/Hug, Patrick Bauwen, Cédric Sire, René Manzor, Gilles Vincent, Sonja Delzongle, Jean-Luc Bizien, Nicolas Lebel, Danielle Thiery, Ian Manook, Henry Loevenbruck, Michael Fenris, Nick Gardel, B A Paris, John Marrs… Liste dans le désordre et non exhaustive ! Et il m’en reste tant à découvrir…

 

Ge : Peux-tu nous parler de 5 livres qui t’auraient marquée ces dernières années ?

 Je pense tout de suite à Chambre 21 de Gérald Ruault qui m’a retourné le cœur et les tripes alors que j’avais un peu un a priori sur le sujet.

Ensuite, je dirais Le botaniste de Jean-Luc Bizien, parce qu’en plus d’être un bon thriller très bien écrit, il touche à un sujet qui m’est cher : l’écologie.

Prendre un enfant par la main de François-Xavier Dillard m’a tenue en haleine tout un week-end sans que j’arrive à le lâcher, ce qui est exceptionnel.

Les passagers de John Marrs pour la même raison ainsi que pour son côté anticipation.

Et enfin, Nuit blanche de Nicolas Druart, qui, je crois, a récolté le maximum de « Oh ! » et de « Ah ! » émis lors d’une lecture. C’est un vrai page-turner à rebondissements !

 

Ge : Fréquentes-tu les festivals et autres salons ? Si oui, depuis quand ?

 Dès que je le peux ! Ceux du Sud-Ouest (Cognac, Fargues depuis le début, mais aussi ceux du Bugue et du château du Verdoyer ainsi que Thermes noirs) mais depuis peu également ceux du Sud-Est (Saint-Laurent-du-Var, Bormes-les-Mimosas, Hyères, Saint-Raphaël, Marseille, Nîmes). Je monte parfois à Paris chez mes enfants, où j’en profite aussi. J’en ai fait beaucoup cette année, y compris dans la vallée du Rhône. J’y accompagne parfois des amis auteurs, comme Sandrine Roy ou Mathieu Bertrand. Mon premier salon était celui de Fouras, en 2017.

 

Ge : Que t’apportent ces salons, ces rencontres ?

Hormis de nouveaux livres, de nombreuses dédicaces et de belles rencontres, une ambiance particulière, la passion qui rassemble auteurs et lecteurs… la magie d’instants suspendus, nul comparables à d’autres et difficilement compréhensibles pour qui ne partage pas cet engouement.

 

3ième Partie Un blog ? Pourquoi un blog ?

 

 

Ge : Nous voilà dans le dur, on va sans doute enfin comment pourquoi, et comment on en vient à créer un blog.

 Ou pas, puisque ce n’est pas le mien !

 

Ge : Alors dis-moi :  qu’elles ont été les motivations à la création de ton blog ? Qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer à participer à d’un blog ?

 

Comme je le disais, ce n’est pas mon blog. Ce n’est pas moi qui l’ai créé. C’est une amie, Virginie Wicke, qui un jour est venue me voir en MP pour me demander si je voulais partager mes retours, qu’elle appréciait, sur son blog. Elle m’a assuré que j’aurais carte blanche, que je lirais ce que je voudrais et que je n’aurais aucune obligation, que ce soit en termes de cadence ou de SP, j’ai donc accepté tout de suite.

 

Ge : Comment choisit-on le nom de son blog ?

 Il faudra le lui demander à elle.

Ge : Ok je tenterai de le faire en espérant que Virginie veuille bien répondre à mes questions. Sinon pour toi Sophie ,quel est le but de participer à un blog ?

 Pour moi, ce qui est important, c’est de partager les lectures que j’ai appréciées, notamment dans le but de faire connaître leurs auteurs. Cela vaut essentiellement pour les auteurs peu connus et les auto-édités en particulier.

  

Ge : Où trouves-tu ton inspiration pour écrire tes articles ?

Je parle surtout de mes ressentis à chaud sur l’histoire ou les personnages, de ce qu’ils ont fait naître en moi comme sentiments ou réflexions et d’éventuelles remarques sur la forme, puisque je suis correctrice.

Ge : Comment les prépares-tu ?

Je prends des notes au fur et à mesure de ma lecture. J’ai un cahier qui ne me quitte pas – il me sert pour mes chroniques mais aussi pour mes écrits à moi. Quand j’ai terminé, je remets tout dans l’ordre sur le blog, j’y ajoute des photos, des liens. Ensuite, je laisse mariner jusqu’au lendemain avant de relire, de peaufiner s’il le faut et enfin je publie l’article.

Ge : À quelle fréquence postes-tu et comment tu t’organises ?

C’est tout à fait variable, en fonction du temps que je mets à lire chaque livre et je prévois deux bonnes heures pour rédiger mon article. Mais j’essaie de m’y employer sans tarder afin de ne pas laisser s’envoler mes ressentis à chaud. Ce sont eux qui comptent le plus pour produire quelque chose de personnel et de convaincant.

 

Ge : Comment fais-tu la promotion de ton blog et de tes posts ?

Je partage mes posts sur mon mur Fb perso, ainsi que sur ma page pro de correctrice, puis ensuite sur tous les groupes de lecture dont je fais partie.

Ge : : Combien de temps consacres-tu à ton blog par jour ?

 C’est rarement tous les jours mais un article me prend bien plus de deux heures à chaque fois.

 

Ge : Que t’a-t-il apporté depuis que tu y participes ?

 Depuis que j’ai commencé à écrire des articles pour le blog, mes écrits sont passés de « retours de lecture » à « chroniques » : mes critiques sont plus étayées, plus développées et plus complètes. Cela m’a permis également d’établir des partenariats de SP avec quelques maisons d’édition.

 

Ge : Qu’est-ce que ton blog a changé dans ta vie ?

Il m’a permis de travailler mes retours, de m’impliquer encore plus dans cette activité de lecture que j’aime tant depuis toujours. Il m’a aussi donné l’opportunité de devenir jurée pour le Prix des Auteurs Inconnus, créé par Virginie Wicke également, pendant ses quatre premières années de vie (je parle du blog bien sûr !) : une expérience inoubliable que j’ai été obligée d’interrompre par manque de temps.

Ge : Quel est ton meilleur souvenir de blogueuse ?

Certainement ma rencontre, lors du SLP 2019, avec Virginie, la créatrice du blog et du Prix, et Julie, qui la seconde sur le Prix. Et aussi les ITW que j’ai réalisées des auteurs présents au second salon de Tulle.

 

Ge : Peux-tu partager une anecdote avec nous, un truc rien qu’à toi ! Sur toi ou ton blog ?

 C’était lors de la première édition du Prix des Auteurs Inconnus. J’avais fait paraître une chronique sur le blog concernant un des livres en lice. Je ne l’avais pas du tout aimé, bien que j’aie tenté de faire ressortir les quelques points positifs du bouquin, et je m’étais interrogée sur la couverture (présentant la photo d’une jeune fille) qui ne me semblait avoir aucun rapport avec l’histoire. L’auteur avait été fort déçu et m’avait lancé : donc vous n’avez rien aimé, même pas la photo de ma fille ? Que répondre à cela ? J’étais confuse et en même temps c’était très drôle.

 

Ge :  Dirais-tu que tes habitudes de lecture ont changé depuis que tu tiens ce blog ?

 Un peu, dans la mesure où je n’avais pas de SP auparavant, mais c’est tout. Je reste maître de mes choix de lecture.

 

Ge : Dis-moi quand on a un blog, on est beaucoup sollicité ? On a beaucoup de propositions ? D’ailleurs quel genre de propositions ? Et les SP, comment on les gère ?

Je n’ai pas tellement de propositions, peut-être Virginie en reçoit-elle plus… Mais je ne les cherche pas. Comme je l’ai souligné auparavant, j’ai une énorme pal et je ne tiens pas à obtenir plus de bouquins. Pour les SP, c’est pareil : les trois ou quatre ME avec lesquelles j’ai des partenariats savent que je ne prends pas tout. Elles ne me font aucun envoi intempestif. Je demande uniquement les titres qui me font envie, parce que je n’aurais pas le temps de lire tous ceux que j’achète.

 

Ge : Te considères-tu comme un influenceur ? Pourquoi ?

Le mot est fort et franchement je ne me suis jamais posé la question ! Je me dis toujours que si j’ai la chance d’avoir persuadé – ou juste donné envie à – une ou deux personnes, c’est déjà bien. Je m’estime heureuse de faire connaître un titre, ou mieux, un auteur.

 

Ge : Quelle est pour toi la définition du bon blogueur ?

C’est sûrement en partie ce que je viens de dire. C’est aussi de ne pas se contenter de narrer l’histoire (parfois jusqu’au spoil), comme je le vois trop souvent, mais de parler des personnages, de l’ambiance, des dialogues, du style, de ce qui nous a ému, retourné, écœuré, fait rêver, etc. C’est aussi d’arriver à rester objectif, notamment malgré les copinages. Séparer l’affectif de la critique objective est vraiment difficile. C’est une des raisons pour lesquelles je ne fais plus de chroniques des romans que j’ai corrigés. Parce que je ne les aime pas tous, mais que je ne veux pas non plus blesser les personnes avec lesquelles je travaille et pour qui j’éprouve de la gratitude et/ou de l’amitié. Et que je refuse absolument de mentir par complaisance. De même, je choisis mes lectures afin d’éviter (d’essayer d’éviter) de trop nombreuses désillusions. Et aussi parce que je n’ai pas de temps à perdre ; j’ai trop de livres qui me font envie, alors je refuse de lire par obligation. J’essaie toujours d’exprimer les aspects négatifs de manière respectueuse et étayée et d’appuyer sur les points positifs. Je suis très bon public et j’avoue que ça m’arrange. Quand je n’aime rien du tout, je préfère m’abstenir. Je ne suis pas là pour dézinguer un auteur, j’estime que ce n’est pas mon rôle. Je préfère parler de ce que j’ai aimé. Je ne fais donc plus de chroniques que pour les SP et les livres que j’ai appréciés.

 

Ge :  À ton avis : quel est l’avenir des blogs ?

Franchement, à part quelques-uns, tenus par des personnes « célèbres », la majorité des blogs se perdent dans la masse. J’ai souvent l’impression que personne, hormis l’auteur, ne lit mes chroniques et je me dis souvent que je vais arrêter. Pour ça et, une fois de plus, par manque de temps.

 

Ge : Ne penses-tu pas que la blogosphère livresque sera saturée un jour ?

Je crois qu’elle l’est déjà en fait. Les blogs sont innombrables et souffrent de cette multiplicité. Les lecteurs sont assaillis et je les comprends. Moi-même, je ne lis pas tous les retours de mes collègues.

 

Ge : Peux-tu donner deux conseils aux nouveaux blogueurs ?

Je pense qu’ils sont donnés plus haut, dans « la définition du bon blogueur ».

 

4e partie Instagram

 

Ge : Je crois que tu publies sur Instagram ?

Non pas vraiment. Je n’y publie pas grand-chose en fait. Je n’ai toujours pas trouvé comment on faisait pour y partager une chronique. Il faut que je demande à ma fille. Insta c’est un truc de jeunes ! MDR

Ge : Dis-moi qu’elle est la différence entre ces deux modes de partage ? Le blog et Instagram ?

Ge : Lequel préfères-tu ? Et pourquoi ?

En fait ce que je préfère, c’est FaceBook. On peut y avoir de vrais échanges autour des livres, avec les auteurs comme avec les lecteurs.

Ge : Quel genre de public touche-t-on avec Instagram que l’on ne touche pas avec un blog ?

Ma fille dit que Fb c’est pour les vieux, donc Insta doit être plus jeune.

Ge : Comment es-tu venue à Insta ?

Parce que tout le monde (ou presque) y était. J’ai suivi le mouvement (très tardivement), mais je ne maîtrise absolument pas son fonctionnement (ni même son concept, selon ma fille).

Ge : À part la lecture et ton blog, tes réseaux sociaux, quelles sont tes autres passions dans la vie ?

L’écriture, depuis toujours aussi. J’ai pondu quelques micronouvelles qui sont parues dans des recueils. Je suis aujourd’hui à la moitié d’un roman. J’espère arriver à le terminer ; c’est un challenge qui représente beaucoup pour moi, que ce soit la réalisation du projet en elle-même ou le sujet, qui me tient à cœur. C’est d’ailleurs pour pouvoir le finir que j’ai besoin de me ménager du temps, que j’ai arrêté le Prix des Auteurs Inconnus et que j’ai diminué les SP. Sinon, l’art, l’architecture et la cuisine. Je suis aussi très concernée par l’écologie, les animaux et la défense de la cause animale.

Ge : Pour terminer, y a-t-il d’autres questions que tu aurais aimé que je te pose sur ton blog ?  Et si oui, lesquelles, et peux-tu y répondre du coup ?

 Je ne vois pas, non.

 

Ge : Sinon… rien à ajouter ?

 Si, pour info, je partage également mes chroniques sur PhénixWeb.

 

Ge : Tu es certain(e) que c’est ton dernier mot ?

 Oui. Et pourtant je suis une incorrigible (lol) bavarde !

 

Ge : Alors un petit coup de gueule. ET un gros coup de cœur… ? (Mais pas des livres, hein !)

 Un petit coup de gueule ? On va parler de correction alors, puisque c’est mon boulot. Je vois énormément d’auteurs auto-édités qui ne se sentent absolument pas concernés par la correction et « balancent » leurs écrits sur Amazon tels quels. Je trouve que c’est un manque de respect pour les lecteurs, que c’est vraiment dommageable pour les auteurs eux-mêmes, quoi qu’ils en pensent ou disent, et surtout préjudiciable à l’ensemble des autoédités. Je sais bien que cela représente un coût mais il me semble que cela devrait être une préoccupation majeure de proposer un produit fini à son lectorat. Imaginez : qui serait content d’un coiffeur qui réaliserait une belle coupe de cheveux mais qui ferait n’importe quoi en ce qui concerne la couleur, sous prétexte que ce n’est pas important ou que ça coûte trop cher ? Eh bien c’est pareil !

Je ne parle même pas des maisons d’édition qui ne font pas mieux (et il y en a beaucoup) ; là c’est carrément inexcusable et absolument pas professionnel !

Un gros coup de cœur en revanche pour les auteurs autoédités qui font leur travail jusqu’au bout et, non contents de présenter une bonne histoire, s’assurent les services d’une correctrice pro (et éventuellement d’un graphiste), en veillant à ce que leur travail soit digne d’être acheté et lu. Ceux-là font mentir la rumeur qui dit qu’un auto-édité n’est qu’un auteur recalé par les ME et donc forcément mauvais. Et j’en connais plus d’un, croyez-moi !

 

Ge : Je te crois sur parole, Sophie . Mais dis-moi  comme tu as un blog autour des polars, peux-tu répondre à cette dernière question : que penses-tu de l’évolution du roman noir-policier et thriller en ce moment ?

Il y a beaucoup de nouveaux auteurs. Énormément même, et notamment plein d’autrices. Pour notre plus grand plaisir, mais cela devient compliqué d’arriver à tout lire et de suivre tout le monde. Pour la première fois de ma vie (depuis deux ans à peu près), j’ai du retard sur tous les auteurs que j’aime, y compris sur King !

 

Ge : Pour conclure : Que penses-tu de ces questions ?

C’est une ITW très poussée avec des questions pas forcément communes. Et je sais combien c’est difficile d’être original. J’espère avoir répondu à tes attentes et je te remercie de m’avoir accordé du temps.

Ge :  Merci à toi pour ces petites confidences Sophie et à très vite sur Collectif Polar et sur… Beltane (lit en) secret !

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