Bienvenue à Cotton’s Warwick de Michaël Mention, le chouchou de la semaine.

chouchous-du-week-end

mm1Le livre : Bienvenue à Cotton’s Warwick de Michaël Mention

4e de couv :

Bienvenue à Cotton’s Warwick

« Ici, il n’y a rien. Excepté quelques fantômes à la peau rougie de terre, reclus dans le trou du cul de l’Australie. Perdus au fin fond du Northern, ce néant où la bière est une religion et où les médecins se déplacent en avion. »

Australie, Territoire du Nord.

Dans l’Outback, on ne vit plus depuis longtemps, on survit. Seize hommes et une femme, totalement isolés, passent leurs journées entre ennui, alcool et chasse. Routine mortifère sous l’autorité de Quinn, Ranger véreux. Tandis que sévit une canicule sans précédent, des morts suspectes ébranlent le village, réveillant les rancœurs et les frustrations. Sueur, folie et sang. Vous n’oublierez jamais Cotton’s Warwick.

mm2L’auteur : Michaël Mention est romancier et scénariste. Passionné de rock et de cinéma, il est une voix montante du polar, avec notamment Sale temps pour le pays (Grand Prix du roman noir français au Festival international du film policier de Beaune 2013), …Et justice pour tous (prix Transfuge du meilleur espoir polar 2015), Jeudi noir et Le carnaval des hyènes.

 

Extrait :
À Cotton’s Warwick, il y a autant de champs de coton que d’anges à Los Angeles. Ici, il n’y a rien. Excepté quelques fantômes à la peau rougie de terre, reclus dans le trou du cul de l’Australie. Perdus au fin fond du Northern, ce néant où la bière est une religion et où les médecins se déplacent en avion.
Loin des sites touristiques, très loin des « grandes » Darwin et Alice Springs, le village est coupé d’un monde qui ne s’est jamais intéressé à lui. Les pionniers s’en foutaient, trop occupés avec les mines d’uranium et le reste. C’était l’âge d’or, celui de l’agriculture outrancière et de l’irrigation abusive.
Puis, à trop être exploité, le sol est devenu stérile. Une malédiction, comme si être né dans l’Outback ne suffisait pas. Lâchés par le gouvernement, privés de subventions, beaucoup se sont résolus à vendre leur bétail, leurs exploitations, et Cotton’s Warwick s’est dépeuplé. Exodes, mais pas seulement : de misère en détresse, toutes les épouses se sont suicidées, réduisant la population à dix-sept habitants. Depuis, on survit grâce à la viande de sangliers et de kangourous.
À part ça, on picole, on pisse, on bouffe, on chie et lorsqu’on vote, c’est pour celui qui promet d’augmenter le quota d’eau des plus isolés. Le dernier polly a trahi sa parole, alors on l’a enchaîné à l’arrière d’un 4 x 4 et traîné jusqu’au désert. En l’absence de témoins, le Ranger Quinn a classé l’enquête, et pour cause : c’est lui qui conduisait.

Le post-it de Ge

A Cotton Warwick, village coupé du monde dans l’outback australien, les habitants survivent plus qu’ils ne vivent, partageant leur quotidien entre chasse au kangourou et soirées au pub. Mais une série de morts suspectes commence à bouleverser leur vie.

Punaise ça va être difficile pour moi de vous transcrire mon ressenti sur ce nouveau titre de Michel Mention. ça va être aussi impossible de vous faire partager mon expérience sans vous en dévoiler trop.

En effet, lire Bienvenue à Cotton’s Warwick est une vrai expérience, un vrai challenge. Cela relève de la gageure.

Bon ce qui est certain c’est que c’est mon chouchou du week end !

La plus surprenante lecture de la semaine ! 

Je parlais d’expérience. Et bien, ce titre est purement une expérience sensorielle.

Toute la palette des sentiments y passe.

 J’ai tout lu de Michaël Mention même ses tous premiers titres paru chez un tout petit éditeur.

C’est impressionnant comme il peut écrire des choses très différentes.

Michaël est un putain d’auteur. Un génie , tout ce qu’il touche se transforme en pépite. C’est aussi un bosseur et un perfectionniste, ça c’est tout à son honneur.

J’ai tout lu…Et j’en redemande

C’est un des rares auteurs que je suis

Il faut dire qu’à chaque fois il me surprend.

Et pour me surprendre, là j’avoue que la surprise a été de taille. Je ne m’attendais pas à ça. Pas à cette histoire, pas à ce dépaysement, pas à ce choc !

 Il nous propose ici une histoire crasse, un peu à l’instar des auteurs américains  et de leurs redneck crasseux, insultes et violents. Chez nous, on dirait que c’est une histoire de péquenauds. Tous ces ploucs teigneux dans ce bled miteux.

Mais ce livre n’est pas que ça, un polar noir rural.  

Bienvenue à Cotton’s Warwick est aussi une fable apocalyptique et écologique.

Et c’est en ça que c’est jubilatoire.

J’ai un titre qui m’a marqué il n’y a pas si longtemps, il se passait aussi en Australie, il a aussi suscité énormément de sentiments contradictoires en moi. C’est finalement pas si étrange si lors de la lecture de ce dernier titre de Michaël Mention, j’ai eu les mêmes sensations qu’à la lecture de Lux de Maud Mayeras. Outre le fait qu’il est des similitude de décors et de ressentis sensoriels, ces deux jeunes auteurs français sont à mes yeux des génies dans leur domaine. Ils imprègnent leur marque respective sur chaque titre qu’ils écrivent, on les reconnait, ils sont identifiables. Pourtant chacune de leurs publications est différents de la précédente. Je le disait plus haut, ils se renouvellent constamment. 

Alors oui, avec Bienvenue à Cotton’s Warwick, j’ai eu la haine, la rage, j’ai connu le dégoût, la peur, j’ai été prise de malaise. Je ne suis même délectée de situations malsaines. J’ai laissé parler ma part animale et j’ai aimé ça.

Aussi pour tout cela, je te remercie Michaël.

Mais je te dis merci aussi pour ce style débridé et sauvage que tu nous offre.

Pour ton imagination sans limite qui nous ouvre des perspectives inattendues.

Pour cette objet littéraire purement fantastique.

T’es un King mec.

Et en plus tu nous offre une sacré ballade rock’n roll.

mm1

50 réflexions sur “Bienvenue à Cotton’s Warwick de Michaël Mention, le chouchou de la semaine.

  1. Rhôôô, il me fait peur et il m’intrigue ce roman…..Mais bon je ne vais pas pouvoir résister longtemps si vous vous y mettez tous!!!
    Je te fais confiance si tu dis que c’est un King, je prends note et met cet auteur dans mon programme 2017!!!!!;)

    Aimé par 2 personnes

  2. Oui, ce roman fait vraiment appel à notre part animale. Une lecture vraiment éprouvante, mais un roman où éclate à nouveau le talent unique de Mention.
    Je suis du même avis que toi, c’est un auteur exceptionnel

    Aimé par 1 personne

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