L’os de Lebowski, Vincent Maillard

Le livre : L’os de Lebowski de Vincent Maillard. Paru le 6 mai 2021  chez P. Rey ; réédité en poche le 23 septembre 2022 en Point Policiers. 7€30.  (216 p.) ; 18 x 11 cm 

4e de couv :

Je m’appelle Jim Carlos, je suis jardinier.

J’ai disparu le 12 janvier 2021. Un de mes derniers chantiers s’est déroulé aux Prés Poleux, dans la propriété des Loubet : Arnaud et Laure. Lui est rédacteur en chef à la télévision, elle est professeure d’économie dans l’enseignement supérieur. Chez eux tout est aussi harmonieux, aussi faux qu’une photographie de magazine de décoration. Tout, même leurs cordiales invitations à partager des cafés ou des déjeuners au bord de leur piscine, vers laquelle je me dirigeais avec autant d’entrain que pour descendre au bloc opératoire…

Vous trouverez dans ce livre les deux cahiers que j’ai écrits lors de mon aventure chez ces gens. Mais aussi l’enquête menée par la juge Carole Tomasi après ma disparition.

Lebowski est le nom de mon chien. Tout est sa faute. Ou bien tout le mérite lui en revient. C’est selon.

Maintenant il est mort.

Et moi, suis-je encore vivant ?

 

 

L’auteur :  Vincent Maillard est né en 1962. Ancien grand reporter, Vincent Maillard est réalisateur de documentaires et scénariste. Après une maîtrise en sciences économiques et sociales, il a effectué son service militaire, puis a obtenu son diplôme du Centre de Formation des Journalistes, spécialité Journaliste Reporter Image.
Il a débuté à FR3 Bretagne. Il a ensuite travaillé pour France 2, où il a réalisé des reportages pour le journal télévisé et certains magazines comme « Envoyé spécial », « Stade 2 », « Geopolis »… Il a travaillé pour France Télévision pendant dix ans.
Ancien journaliste et caméraman, il est l’auteur de scénarios de fiction et de nombreux documentaires pour la télévision sur des sujets très éclectiques (sciences, société, politique, environnement).
En 1999, il a commencé son premier ouvrage « Ceux qui possèdent si peu… », un film qui raconte le parcours d’élèves de SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) de Meulan. Il a été diffusée sur France 2 en 2012 et a obtenu la mention spéciale du jury au festival international du film d’éducation en 2011. Depuis, il a réalisé une douzaine de documentaires dans des genres très différents.
Vincent Maillard a écrit le scénario de deux films dont l’un « Valparaiso », diffusé en 2012 par Arte, a reçu le prix du meilleur scénario au Festival de la fiction TV à La Rochelle en 2011.
« Springsteen-sur-Seine » (Éd. Fanlac, 2019) est son premier roman.
Vincent Maillard vit à Hardricourt (Yvelines).

 

Extrait :
« Mais la juge avait obtenu ce qu’elle recherchait : la confirmation que quelque chose clochait. Pourquoi cet avocat mentait-il ? Et pourquoi les Loubet s’efforçaient-ils de minimiser leurs interactions avec le disparu ? À moins que ce dernier n’ait tout fabulé ? Ce n’était pas à exclure non plus. En fin d’après-midi, elle reprit sa énième lecture du cahier bleu, là où elle l’avait laissée. »

 

Le billet de Chantal

L’os de Lebowski Vincent Maillard

 

J’ai reçu ce roman dans le cadre du Prix du meilleur Polar, Points, et j’avoue que la couverture ne m’a pas forcément accrochée … Mais, « Lebowski » … j’ai tout de suite pensé au film des frères Coen, The big Lebowski, et ma curiosité a été piquée. Bien m’en a pris, car une fois ouvert, le roman a été difficile à refermer !

Au départ, on se demande un peu ce que fait ce titre dans la sélection du prix polar, et puis insidieusement, l’apparente banalité de l’histoire devient inquiétante. Le héros, Jim Carlos, est un jardinier offrant ses services à qui veut bien l’employer. Il accepte tout travail à condition de pouvoir emmener son chien avec lui. En fait, à lire le titre, c’est lui, le héros, ce chien qui ne ressemble à aucun autre, et de par sa masse, impressionnante, et de par sa capacité à ne pratiquement jamais bouger, ou le moins possible. Et l’un de ces rares moment d’activité va l’entraîner à déterrer un os. Quoi de plus banal pour un chien ?Mais son jardinier de maître va trouver un peu incongrue cette découverte, dans le parc de son employeur. À partir de là, Jim, de pensée en réflexion et recherche, apprend qu’il s’agit d’un os humain. Le parc à aménager, les propriétaires, fort aisés, une de leurs connaissances … tout va devenir motif à suspicion. Et s’ensuit une quête, pour ne pas dire enquête, de la vérité, quête qui pourrait bien être fatale

Le récit est en plusieurs parties, tantôt racontées à la première personne, le jardinier tenant un journal (deux gros cahiers et un petit), tantôt à la troisième. Le lecteur suit alors une juge, Carole Tomasi, qui, justement, comme nous, lit ces journaux. Mais pourquoi sont-ils entre ses mains? Le style de ceux-ci est brillant, le narrateur ayant un humour acéré et corrosif, posant un regard sans indulgence mais ô combien vif sur notre société moderne et les rapports humains. On est pris par cette histoire, où un premier rebondissement crée un bon suspens qui nous pousse à continuer la lecture. Lebowski accompagne son maître jusqu’au bout si l’on peut dire, et l’on ne peut qu’aimer cet animal, chien hors-norme s’il en est, par qui le malheur arrive …

J’ai fort apprécié ce polar, qui semble toucher au genre sans en avoir l’air mais qui nous scotche néanmoins, et dont, jusqu’à la fin, on ne sait s’il sera tragédie ou comédie.  Un peu des deux peut-être …

 

L’os De Lebrowski a reçu le Prix littéraire 30 millions d’amis 2021

14 réflexions sur “L’os de Lebowski, Vincent Maillard

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