Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry

Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry. Paru le 11 octobre 2017 chez Calmann Levy dans la collection Calmann Levy Noir 18€90 ; (303 p.) ; 22 x 14 cm.

4e de couv :

Détroit a perdu ses repères. Ses habitants l’abandonnent. Ses enfants disparaissent.

2013, à Détroit. Cette ville qui a été la gloire de l’Amérique n’est plus qu’une ruine déserte, un cimetière de buildings.

Cette nuit-là, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’assaut. Mais aucun besoin de violence, le suspect attend, assis à l’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il est sans doute le Géant de brume, le tueur insaisissable qui a laissé derrière lui sept petits corps, il y a quinze ans. Alors pourquoi supplie-t-il Sarah : « Aidez-moi… » ?

L’histoire s’ouvre donc avec l’arrestation du coupable. Et pourtant, elle ne fait que commencer. À Détroit, personne n’est innocent…

Une intrigue magistralement entrelacée jusqu’à la fin, bouleversante.

 

Jérome Loubry ormessonL’auteur : Jérôme Loubry est né en 1976 à Saint-Amand-Montrond. Il a d’abord travaillé à l’étranger et voyagé tout en écrivant des nouvelles. Désormais installé en Provence, il publie aujourd’hui son premier roman.
Extrait :
« Le capitaine avait été bien clair : « Vivant. » Il n’avait pas précisé dans quel état. Et, tel que Sarah le connaissait, cela signifiait que les premiers arrivés pouvaient lui faire passer un sale quart d’heure sans craindre une convocation pour « excès de zèle ».
« Chopez cet enculé de Géant de brume et faites-lui dire où sont les enfants. »
Stan prit son élan et lança son épaule contre la porte qui émit un craquement d’os brisé. Sarah se rua dans son sillage, Glock en avant, et hurla à l’occupant de ne pas bouger. Dehors, la pluie en colère dardait ses épines glaciales sur la dizaine d’hommes armés qui se précipitèrent à leur tour dans l’antre du Géant. »

Le post it de Ge

Détroit, fin des années 1990. Un géant sème la terreur dans la ville, enlevant et tuant des enfants. L’enquête est confiée à Stan Mitchell, policier alcoolique banni de Washington. L’affaire lui est finalement retirée et l’assassin, peu à peu oublié.

Quinze ans plus tard, les disparitions recommencent et Mitchell, qui a réussi à arrêter la spirale de sa déchéance, est à nouveau sur le coup.

Détroit berceau de l’industrie automobile américaine. Detroit fleuron de l’économie US n’est plus. La ville est délabrée, la crise des subprimes est passé par là.  Détroit et ces lieux désaffectés tels que la Michigan Central Station, ancienne gare ouverte jusqu’à la fin des années 80 ou des bâtiments dont les murs accueillent du street art, le long d’une voie ferrée. Détroit première ville déclaré en faillite. Peu à peu, les maisons du centre de Détroit disparaissent. Comme sa population. Trop endettée.

Détroit ville fantôme , c’est dans ce décor irréel que Jérôme Loubry place son intrigue.

Et dès le départ le ton est donné. Le Géant des Brumes vient d’être arrêté. Et pourtant dés la première page, l’atmosphère fantasmagorique de la ville nous saisie. On ressent d’emblée la complexité de la situation. La complexité de nos protagonistes. Leurs effrois nous saisie nous aussi lecteurs.

Et puis je le disais, il y Détroit, personnage à part entier de cette histoire. Détroit qui a façonné ses habitant. Certains comme elle sont devenus fantomatiques.

Et il y a ce duo improbable d’enquêteur. Il y a là «  le Molosse  »  alias l’inspecteur Stan Mitchell, vieux briscard abîmé par la vie et Sarah Berkhamp  qui mène le groupe d’intervention qui  va arrêter ce tueur indiscernable que semble être ce Géant des Brumes. Nos deux inspecteurs vont être  mis à rude épreuve à vouloir comprendre les motivations de ce tueur énigmatique et évanescent. Car nos flics eux aussi sont cabossés, ils ont aussi leur part d’ombre. Eux aussi ont des choses à cacher.

Et dans cette ville brumeuse, humide est sale, Jérôme Loubry construit une histoire formidablement bien mené de bout en bout. Ils nous propose une galerie de personne magnifiquement campés. Et il arrive à nous surprendre avec un final digne d’un maestro.

Je n’ai qu’un mot à dire. Chapeau monsieur Loubry. Ce premier roman a été une pure découverte et un véritable coup de coeur.

Je voudrais aussi remercier Madame Caroline Lépée.
Avoir pensé à moi en m’envoyant ce titre pensant qu’il devrait me plaire, c’était bien me connaître.
Bien ciblé madame l’éditrice.
Il aurait vraiment été dommage que je passe à coté des chiens de Détroit

26 réflexions sur “Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry

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