Les chiens de Détroit, Jérôme Loubry

Le livre : Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry.  Paru le chez Calmann-Levy – collection Noir. Réédité le 26 septembre 2018 chez Le livre de Poche, Thriller n° 35157. 7€90. (310 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Détroit a perdu ses repères. Ses habitants l’abandonnent. Ses enfants disparaissent.

2013, à Détroit. Cette ville qui a été la gloire de l’Amérique n’est plus qu’une ruine déserte, un cimetière de buildings.

Cette nuit-là, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’assaut. Mais aucun besoin de violence, le suspect attend, assis à l’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il est sans doute le Géant de brume, le tueur insaisissable qui a laissé derrière lui sept petits corps, il y a quinze ans. Alors pourquoi supplie-t-il Sarah : « Aidez-moi… » ?

L’histoire s’ouvre donc avec l’arrestation du coupable. Et pourtant, elle ne fait que commencer. À Détroit, personne n’est innocent…

Une intrigue magistralement entrelacée jusqu’à la fin, bouleversante.

L’auteur : Né à Saint-Amand-Montrond en 1976, Jérôme Loubry est un écrivain français.
Il a travaillé à l’étranger et écrit des nouvelles tout en voyageant.
Il a déjà écrit Prison Dichotome (2013) et Le sourire des morts (2014).
En 2017, il publie son premier roman, Les chiens de Détroit, récompense par le prix Plume Libre d’argent en 2018.
Le douzième chapitre, son deuxième thriller paru en 2018, reçoit le prix Polar de Mauves-en-noir. En 2019 il a publié Les refuges ,Prix Cognac du meilleur roman francophone 2019, Grand prix de l’Iris noir 2019.De soleil et de sang en 2020 et Les soeurs de Montmorts en 2021.
Il vit à Valensole dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Extraits :
« L’officier crachota les directives dans son talkie et vérifia à son tour le chargement de son arme.
Au bout de la rue, une meute de chiens errants le fixait sans bouger. Malgré les trombes d’eau qui ne faiblissaient guère, ils demeuraient immobiles, comme dans l’attente d’un événement qui aurait justifié leur présence, ici, sous ce déluge éternel. Leurs carcasses faméliques émirent un dernier tremblement avant de disparaître au loin, les poils collés contre leurs côtes saillantes.
Ces animaux aussi devaient appartenir à quelqu ’un avant, pensa-t-il avant de se retourner et de se concentrer sur l’autre côté de la rue, en direction des deux silhouettes évanouies. »
« Et maintenant, penchée au-dessus de son lave-vaisselle pour y déposer les verres bus avec Stan, elle comprit que le plus difficile n’était pas de faire entrer quelqu’un dans son appartement.
Non.
Le plus douloureux était le silence que laissait cette personne en partant. »
« Mais rien n’empêcha la direction de Detroit : les rues et les quartiers devenaient fantômes. Les toitures de milliers d’habitations s’affaissèrent en silence tandis que le bitume des routes se fissurait de douleur.
La ville agonisait, car ses veines se vidaient de ses habitants. »

La chronique jubilatoire de Dany

Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry

Le personnage principal de ce polar est la ville de Détroit, la ville de toutes les détresses, échouée après la débâcle économique des surprimes et l’effondrement de l’industrie automobile, bien loin du Détroit de Arthur Hailey.

Sarah et Stan, deux flics individualistes et paumés, cabossés et aux rapports ambigus avec les enfants, vont devoir faire équipe pour résoudre une sordide affaire d’assassinats et d’enlèvement d’enfants. L’action se déroule de 1998 à 2013 quand un tueur en série, réplique d’une légende urbaine, réapparaît et replonge les habitants d’un quartier délaissé dans l’angoisse.

Qui est donc ce principal suspect qui vient d’être arrêté et a tout avoué ? Quels liens l’unissent aux enquêteurs et plus particulièrement à Sarah ? L’auteur va nous distiller à dose homéopathique la solution de ce cauchemar immonde. La bienveillance de Craig, le supérieur hiérarchique de nos deux flics sera-t-elle un élément majeur dans la résolution de cette énigme ?

Premier roman que je lis de Jérôme Loubry (que je devrais rencontrer prochainement …) et j’ai été surprise par l’intrigue. Les personnages sont attachants. Le dénouement m’a laissée cependant un peu perplexe par sa complexité. J’irai voir bientôt du côté des Refuges, dont on dit le plus grand bien, pour confirmer mon impression d’avoir croisé un nouvel auteur qui vaut le détour.

Lu en version numérique.

 Vous pouvez aussi retrouver le coup de coeur de Ge pour « Les chiens de Détroit« 

12 réflexions sur “Les chiens de Détroit, Jérôme Loubry

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