Et si, pour une fois, on leur donnait la parole ? (40)
ET SI ON LEUR DONNAIT LA PAROLE ?
Et si, pour une fois, on leur donnait la parole ? (40)
Bonjour, même si vous inaugurez la quarantième interview, c’est finalement assez rare de pouvoir recevoir un personnage de roman. Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour Nick. Il est en effet assez rare que l’on nous donne la parole. Je suis donc Alice Pickman, personnage du roman Soul of London de Gaëlle Perrin Guillet. Autant vous prévenir tout de suite, je suis d’une autre époque que la vôtre. Je viens de Londres, au XIXème siècle. Une époque autant romantique que glauque.
Autre époque, aux mœurs, vous avez peut-être quelques particularités ? Quels sont vos traits de caractère principaux ?
Aux dires de ceux qui me fréquentent, je suis une femme quelque peu atypique. Je fume, je bois du Brandy et n’ai que faire des conventions d’une société qui m’oppresse. A mes heures perdues, je suis peintre, sous un faux nom, et détective amateur aux côtés de Henry Wilkes et Billy Bennett. Deux hommes adorables, bien qu’un peu rustres par moment, surtout en ce qui concerne M. Wilkes. Et si cela vous intéresse, je suis célibataire ! Par choix, mon ami. Les hommes de mon époque n’ont que faire d’une femme de ma trempe. Et cela me convient à merveille ! Je ne saurais jouer le rôle d’une potiche, voyez-vous…
Vous êtes une femme née de la plume d’une femme. A votre avis, il y a des parts d’elle dans votre personnalité ?
Peut-être bien. Il semble qu’un auteur n’écrit bien que lorsqu’il évoque quelque chose qu’il connaît. Et j’ai cru entendre dire que ma créatrice avait un sale caractère. Mais ne lui dites pas, elle risquerait de m’en vouloir ! A moins que ce ne soit justement une personnalité qui lui fait défaut et qu’elle admire ? Et si, pour une fois, un personnage était un modèle plutôt qu’un miroir ? C’est une éventualité que l’on peut prendre en compte, non ?
Avec le recul de mes interviews, je peux vous répondre que c’est bien plus fréquent qu’on ne le croie. Mais revenons à vous, vous êtes restés combien de temps dans la tête de Gaëlle Perrin Guillet ?
Longtemps. Gaëlle m’avait dans un coin de sa tête bien avant que je n’existe dans son histoire. Elle m’a façonnée, raturée quand je me faisais trop ingénue, modelée pour que je colle à son œuvre tout en me laissant parfois les rênes. Je crois même que j’ai réussi à la surprendre plus d’une fois. Mais si vous voulez tout savoir, je crois que je suis encore dans sa tête et qu’elle ne peut plus se passer de moi…
Je ne saurais jouer le rôle d’une potiche, voyez-vous…
C’est pas la seule a être charismatique dans cette histoire, Marie-Christine 😉
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Cette Alice Pickman, (personnage du roman Soul of London de Gaëlle Perrin Guillet) a du chien ! Une femme libre dans le Londres du XIXème siècle, merci pour le coup de projecteur sur ce livre 😊
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Oui et c’est marrant que Gaëlle est choisi de prendre Alice et pas un de nos deux enquêteurs 🙂
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C’est un personnage original et qui doit donner son charme à l’histoire et faire parler le personnage de lui demande de la créativité, bravo!
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