Papote d’auteurs, Isabelle Villain était avec Armelle Carbonel

Papote d’auteurs, Isabelle Villain était avec Armelle Carbonel

Souvenez vous, il y a quelques jours Isa nous disait tout le bien qu’elle pensait du dernier roman d’Armelle Corbonel, L’empereur blanc.

Aujourd’hui on a de la chance car on retrouve nos deux auteurs papotant ensemble rien que pour nous.

Aussi je vous propose de retrouver l’Interview exclusive d’Armelle par Isabelle


Bonjour Armelle, pour ceux qui ne te connaissent pas encore très bien, peux-tu te présenter en quelques mots ?

J’écris depuis mon plus jeune âge mais il m’aura fallu patienter (et travailler !) quarante ans avant de concrétiser l’un de mes rêves. A la suite d’une première vie dans l’autoédition (2011), « Criminal Loft » trouve un éditeur quatre ans plus tard. Ce fut un tournant majeur dans mon parcours. Aujourd’hui encore, mon genre de prédilection reste le thriller, particulièrement axé sur l’ambiance et la psychologie.

As-tu une autre passion que l’écriture ?

La lecture (indissociable de l’écriture selon moi) et la danse (que je pratique essentiellement dans mon salon).

Tu peux me citer un livre qui t’accompagne ?

Celui qui me suit depuis quelques années et pour longtemps est « Le Pouvoir du moment Présent » d’Eckart Tolle. Il agit comme une boussole quand j’ai besoin de me recentrer dans un monde en perpétuelle effervescence.

Une chanson ?

« La Foule » chantée par Edith Piaf.

Un film ?

« Amadeus » de Milos Forman. L’un des rares films que je pourrais revoir cent fois en conservant l’émotion intacte.

Un voyage ?

L’imaginaire.

Tu écris depuis combien d’années ?

J’écris depuis l’âge de huit ans. Ces trente-huit dernières années m’ont amenée a exploré différents genres littéraires (poésie, théâtre, nouvelles) avant de trouver la voie qui me correspondait le mieux : le roman d’ambiance.

Te considères-tu comme une grosse lectrice ? et si oui quel est ton genre de prédilection ?

Je ne suis pas une lectrice compulsive (même si j’ai toujours un livre avec moi !) mais entre deux projets d’écriture, je prends le temps de lire une dizaine de romans – principalement des romans noirs/thrillers.

« L’empereur blanc » est ton 4ème roman, si je ne me trompe pas. Tu t’es spécialisée dans le huis clos et les romans noirs d’ambiance. Pourrais tu changer de genre et aller dans le polar par exemple ou le « feel good » 😊

Tu as tout bon ! Les lieux et les atmosphères qu’ils génèrent me fascinent depuis toujours. Cependant, avec L’Empereur Blanc, j’ai pris plaisir à découvrir une autre facette en m’aventurant au-delà d’une histoire à huis clos. J’y vais pas à pas… 😊 Je ne ferme aucune porte et me laisse porter par mes envies. Cependant, si je devais m’orienter vers d’autres genres, le polar et le fantastique compteraient parmi mes favoris.

As-tu une relation particulière avec les US pour avoir souhaité situer l’intrigue de deux de tes romans  « Criminal loft » et « L’empereur blanc » dans ce pays ?

Je n’ai pas d’attache ni relation particulière avec les Etats-Unis. Je considère l’écriture comme un voyage, et la diversité des décors qu’offrent les US me permet d’allier mon amour pour les lieux au dépaysement. Mais avant tout, dans « Criminal Loft », l’un des thèmes fort est la peine de mort, encore appliquée dans certains états, tandis que dans « L’Empereur Blanc », j’aborde le sujet de la ségrégation raciale sous le règne du KKK. C’est donc naturellement que mes intrigues se déroulent outre-Atlantique.

Quel a été ton point de départ pour « L’empereur blanc » ? l’histoire ou bien le souhait de situer ton intrigue dans les années 60 au temps de la ségrégation raciale ?

L’origine de ce roman – à savoir réunir cinq auteurs pour un séjour d’écriture – découle d’une conversation anodine de « salon » avec une consœur de plume. Au final, le projet de nous réunir ne s’est jamais concrétisé mais elle a fait son chemin dans mon imaginaire…

Le contexte de la ségrégation raciale est venu se greffer plus tard. L’Empereur Blanc est donc le fruit d’une association d’idées qui m’a conduite à remonter le fil de l’histoire jusqu’en 1965 où le métier d’écrivain est également omniprésent.

Dans « L’empereur blanc », il y a de nombreuses allusions au métier d’écrivain, aux relations entre auteurs, aux dérives des réseaux sociaux. Tu parles d’expérience ?

J’explore un milieu qui m’est familier avec une bonne dose d’autodérision mais toujours avec recul. Certains clins d’œil sont là pour me rappeler que la réalité s’inscrit parfaitement dans une fiction et qu’ils sont source de nombreuses interrogations, notamment sur les relations virtuelles que nous entretenons.

Tu as écrit plusieurs nouvelles dont « La belle au bois hurlant » pour l’excellent recueil « Storia » que j’avais dévoré. C’est un exercice que tu apprécies ?

Je soutiens la cause que défend ce recueil avant d’apprécier l’exercice lui-même car, de mon point de vue, l’écriture d’une nouvelle à partir d’un thème imposé est réellement un challenge. Mais j’ai retrouvé mon âme d’enfant en écrivant « La Belle au bois hurlant », alors c’est une chouette aventure à bien des niveaux !

Tu es plutôt du genre « plan super détaillé » ou au « écriture au fil de l’eau » ?

J’écris au fil de l’eau…

Tu écris en moyenne un livre tous les deux ans, c’est un choix ?

C’est effectivement mon rythme de croisière, davantage par manque de temps que par choix. Je réfléchis (trop !) et me documente beaucoup avant de me lancer dans l’écriture d’un nouveau roman. J’ai également besoin d’un laps de temps conséquent pour abandonner les personnages du précédent. La transition peut prendre des mois durant lesquels… je lis !

La partie « recherche » dans tes livres doit être importante. Elle te prend combien de temps ?

Selon les sujets que je souhaite aborder, les recherches peuvent s’étendre de quelques mois à plusieurs années. Même si je n’utilise parfois qu’un infime pourcentage de ces recherches, cette phase est enrichissante sur le plan personnel.

Pour conclure, un coup de cœur ?

« Le magasin des Suicides » de Jean Teulé.

Un coup de gueule ?

Un seul ? Impossible.

Et un dernier petit mot ?

Le moins original mais le plus sincère : MERCI, Isabelle !

Un grand merci pour ta disponibilité Armelle et un nouveau très grand bravo pour ce nouveau roman qui fut un véritable coup de cœur.

 

L’empereur blanc

Cinq auteurs de romans noirs se retrouvent à Crescent House, une maison isolée, érigée au creux d’une vallée perdue de l’Arkansas pour un week-end de création dans une ambiance propice à l’imagination la plus lugubre De fait, la rumeur locale prétend qu’en 1965, un écrivain, nommé Bill Ellison, y aurait été assassiné par des membres du Ku Klux Klan D’autres disent qu’ii aurait lui-même tué son épouse avant de se donner la mort

Alors que le week-end passe, les nouveaux habitants de Crescent House disparaissent l’un après l’autre Une famille entière, bien sous tous rapports, est massacrée dans la ville voisine. Quel est le lien entre passé et présent, entre locataires d’hier et d’aujourd’hui – entre légende et réalité ?

 

Vous pouvez aussi ci vous voulez en savoir plus sur Armelle découvrir les deux articles suivant.

1 – L’interview « bracelet électronique » d’Armelle par Dany et Miss Aline

2 – Armelle Carbonel , auteur à l’honneur sur collectif Polar

6 réflexions sur “Papote d’auteurs, Isabelle Villain était avec Armelle Carbonel

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