On ne choisit pas sa famille de Cécile Pellault

La double Chronique sur Collectif Polar

Deux Flingueuses ont lu le même livre

Dans quelques jours Fanny viendra vous parler de cette lecture

Et aujourd’hui c’est Sylvie K qui nous offre sa chronique :

L’auteur joue avec les mots qui rebondissent à chaque page dans un subtil mélange.

Le livre: On ne choisit pas sa famille de Cécile Pellault Paru le 30 juin 2021 en auto édition 187 pages, 15 x 18 cm,

4ème de couverture :

Une mère qui adopte sa quatrième grand-mère, une cheffe qui l’assigne à des missions improbables, un mari en crise de paternité aiguë, la semaine de Camille n’était tout simplement pas assez chaotique…

Le coup de fil de son frère d’une prison en Floride achève le rêve de Camille d’une vie et d’une famille ordinaires.
Elle devra compter sur les compétences de chaque membre de son invraisemblable famille à l’arbre généalogique greffé pour tirer son frère de la geôle où il est retenu par des autorités locales obsédées par la lutte antiterroriste.

Son cousin Mike, ses meilleurs amis Marie et Justin, ses grands-mères Leti et Maria, Oncle Clovis, le beau passeur de clandestins Carlo, la communauté New Age de Wilma et Chris : des deux côtés de l’Atlantique, les forces de cette tribu composée, recomposée, décomposée et de toutes les bonnes âmes que le destin mettra sur sa route vont se mobiliser.

 

L’auteur : Auteure Seine et Marnaise, et maman active, très impliquée dans le milieu associatif, Cécile Pellault, a signé en 2016 son troisième roman aux Editions Le Manuscrit, Le Brouillard d’une vie, un thriller familial, un roman d’une facture totalement différente de Serial Belle Fille en 2005 et On ne choisit pas sa famille en 2007 qui exploraient le ressort comique et satirique des relations familiales. Le prix du rendez-vous littéraire lui a été décerné pour ce premier roman noir lors du salon 2016 de Moret sur Loing.
Elle est également auteure de nouvelles, dont Désespoir Fraternel publié aux Editions Souffle court, et de poésies, dont le secret des curieuses par le Musée du Luxembourg pour une exposition sur le peintre Fragonard et Le grésillement de la radio publié dans le numéro 12 de La Revue méninge.
Son deuxième thriller « Les voix meurtries », subtil et haletant, est sorti le 6 juin 2019 aux Editions du Loir. Elle aborde une nouvelle fois ses thèmes de prédilection : le voyage, l’exil, les liens familiaux subis ou choisis. « Les voix meurtries » est son quatrième roman.

 

Extrait : 
«L’avenue principale. On se moque de l’aspect bidonné de Disneyland, mais ce n’est que la juste réplique des rues les plus pittoresques des villages américains ; le corner shop, le bagel deli’s, le city hall, l’alignement quasi militaire des maisons. Au secours. Présente depuis moins de cinq minutes dans cette ville et je deviens déjà claustro. Je veux des crottes de chien, des ruelles qui sentent le pipi, des poubelles qui débordent des klaxons, des lézardes sur les murs, des figures inquiétantes.
— Je t’ai emmenée ce matin dans ce genre d’endroit et on ne peut pas dire que tu as eu l’air enchanté par le décor ! réplique Mike à mes envies de rues parisiennes.
— J’ai parlé tout haut ou tu as développé des dons particuliers dont je n’étais pas au courant ?
— Tu as parlé à voix haute ! Il va falloir que tu maîtrises cela aussi. On va chez le shérif tout de suite. Je parle. Tu opines de la tête. Tu la joues low profile et…
— Low profile, tu te jean-claude van damises à grand écart ! je le taquine sur son franglais que je ne suis pas toujours sûre de comprendre.
— Camille, soupire-t-il une nouvelle fois agacé par sa smart ass de cousine qui se met à utiliser son anglais familier. Je n’y peux rien, j’adore Smart ass ou Cul intelligent comme insulte.
— Je la boucle ! j’opine du cul intelligent et un peu moins.
— Merci ! Donc, profil bas, je dirai que tu es une stagiaire française ce qui expliquera ton anglais pourri et cela te permettra de voir Tom, tout de suite.
— OK, je ferai bien une remarque sur mon anglais pourri, mais j’ai compris. Je serai ton assistante ou stagiaire soumise. Mais je peux te faire une promesse, tu me le paieras !
— Tu vois quand tu veux un vrai petit ange de discrétion et de compréhension… Allez, prend ta respiration, on arrive.
— Tu crois qu’ils ont une bible que je puisse partager avec eux la merveilleuse expérience d’une prière collective parce que « Thanks God, we are in America ! » ?
— Camille, Shut the fuck up ! »

 

Chronique d’une flingueuse : l’Avis de Sylvie K

On ne choisit pas sa famille de Cécile Pellault

Camille rêve d’une vie simple calme et là…..

Niveau boulot c’est pas le top elle bosse dur et doit faire face aux demandes incessantes d’une cheffe tyrannique genre Miranda dans le diable s’habille en Prada qui braille des Camiiiiillllle ! Ce matin-là, sa mère l’appelle pour lui annoncer l’arrivée d’une nouvelle grand-mère avec une obligation de déjeuner dominical. Il faut dire qu’avec son amie Célia la maman de Camille a une maladie » l’adoptitude » ce qui donne une famille élastique et éclectique. Sa dernière lubie inviter toute la famille dans une pension de famille en Guadeloupe !

Mais quand le lundi matin Camille apprend que son frère parti depuis six mois s’est marié et est en prison en Floride, elle est un peu chamboulée. Entre privilégier sa carrière et préférer sa famille elle envoie bouler la Miranda et part en Amérique. Commence alors un road movie familial pour Camille et ses cousins.

Cette histoire à l’ambiance légère respire la joie de vivre, il faut suivre le rythme effréné de cette famille ! Que ce soit par les évènements ou par les disputes entre cousins les dialogues fusent et font mouche.

Sous cette apparente décontraction, Cécile aborde le thème qui lui est cher la famille, dont elle exploite le ressort comique et les éloges. Mais aussi l’humain, les gens, l’Amérique, les travers de chacun, l’enfance, la différence ; des sujets sociétaux disséminés entre deux coups de gueule ! Elle joue avec les mots qui rebondissent à chaque page dans un subtil mélange.

On ne choisit pas sa famille mais on choisit ses lectures… lisez et vous sourirez.

4 réflexions sur “On ne choisit pas sa famille de Cécile Pellault

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