Le livre : L’ombre du funambule de Stéphane Schmucker. Paru le 25 novembre 2021 aux Nouveaux Auteurs. 17€95.  (286 p.) ; 22 x 14 cm

4e de couv :

 

Extraits : « LE FUNAMBULEJe te vois sans vie, morte. J’ai commis l’irréparable, l’impardonnable.
Ton visage, si jeune, tes yeux bleus me hantent. Je t’ai tuée.
Il faut que tout se finisse. Aucune dignité possible. La suite inéluctable.
Je suis une âme morte depuis des années, mon geste sera juste une continuité. »« C’était en ressortant du grenier ce matin-là qu’elle avait pris la décision d’appeler tout de suite, de composer les dix chiffres inscrits sur ce carnet pour enfin avouer la vérité. La vérité sur ce qui était arrivé à la petite fille, huit ans plus tôt. La vérité sur son crime aussi. La vérité sur le sang qu’elle avait sur les mains. Un aveu qui lui permettrait de se libérer du poids de toutes ces années de silence »« Une sonnerie, puis une deuxième. Quelqu’un, à l’autre bout du fil, décrocha
— Oui, allô ?
— Pourrais-je parler à Justine Streiner, s’il vous plaît ?
— C’est… moi-même…
— … Puis des sanglots…»

 

Le post-it de Ge

 

L’ombre du funambule, Stéphane Schmucker

 

Voilà plusieurs semaines que j’ai lu ce bouquin mais j’ai encore beaucoup de mal à en parler et à trouver les mots juste pour vous dire mon ressenti.

Pour commencer je dirais qu’une nouvelle fois les nouveaux auteurs ont su dégoter un nouveau talent.

J’ai déjà eu tellement de belle surprise chez eux depuis presque 15 ans,  je pense à Laurent  Guillaume, Samuel Delage, Simone Gélin, Hervé Jourdain, David Moitet, Valentin Musso ou encore Christian Carayon, François Xavier Cerniac, Damien Leban, Franck Labat, Sébastien Lepetit, Dominique Faget, Dorothée Lizion, Armelle Mavalon et plus récemment Nicolas Druart, Franck Leduc, Christophe Masse ou Marc Laine et sans oublier les incomparable Claire Favan, Dominique Maisons, Jacques Saussey et j’en oublie surement , qu’une de plus ne me surprend même plus.

Aussi Stéphane Schmucker vient s’ajouter à cette impressionnante liste de nouvelles plumes que l’on se doit de suivre et qui de livre en livre confirme leur talent. Comme ses ainés, je gage que Stéphane deviendra un nouveau visage du polar français de demain. Car dés à présent il a su totalement me bluffer avec son tout premier roman.

Et quel premier roman, pour un coup d’essai c’est un coup de maître.

Mais alors de quoi parle l’Ombre du Funambule : Joachim n’est plus que l’ombre de lui-même depuis la disparition de sa fille Romane huit ans plus tôt. Lorsque le lieutenant Breuil lui annonce que son ex-femme, Justine, est suspectée du meurtre de son amour de jeunesse, Liliane, il retourne en Alsace pour enquêter sur les lieux de son passé. De douloureux souvenirs refont alors surface.

Aussi j’ai été prise de suite par la belle mécanique que ce scénario. En effet, si le narrateur, qui est aussi le héros de ce polar parle à la première personne, l’auteur lui nous fait vivre son histoire à la fois dans l’espace et dans le temps. Nous allons le suivre, les suivre devrais-je dire, dans leurs histoires passées mais on va aussi vivre l’histoire au présent.  Et ces allés et retours vont nous permettre de mieux cerner chacun des protagonistes.  Car la part belle est faite ici à la psychologie des personnages. Oui souvent nous sommes dans la tête de Joachim ou encore dans celle du Funambule. Et croyez moi ce n’est pas de tout repos.

Je vous le disais, j’ai été totalement bluffée par cette construction astucieuse. C’est vraiment bien vu ! Cela m’a complétement fait oublier les quelques petites maladresses de style que l’on croise parfois dans un premier roman. Surtout que je suis mal placée pour critiquer cela. Non vraiment le rythme et le suspense l’ont emporté. J’ai été totalement happée par l’histoire

De plus j’ai aimé les thème abordés par ce roman policier. Il traite tout d’abord du désespoir d’un père mais on y parle aussi de la perte d’un enfant, du deuil, de la séquestration ou encore des violence faites aux femmes, des violences conjugales, du viol, et aussi de la mort.

 Des thèmes bien sombres mais totalement en adéquation avec l’intrigue. Une intrigue d’ailleurs captivante et bien menée.

Vraiment c’est un vrai coup de cœur que je vous recommande.

Et si vous n’êtes pas convaincu par mon billet, filez lire celui de Ludivine de Vingt et une page, elle a su trouvé les mots juste pour parler de l’ombre du funambule