Je suis le feu de Max Monnehay

Je suis le feu de Max Monnehay paru le 4 mars 2022 dans la Collection Cadre Noir de chez Éditions Seuil. 19€50. (390 pages) ; 22 x 15 cm

4ème de couverture

La Rochelle, mois de juillet. Une femme est retrouvée égorgée chez elle face à son fils de dix ans, qu’un bandeau et un casque audio ont préservé de l’intolérable spectacle. C’est la deuxième en l’espace de trois mois et les flics n’ont pas la moindre piste. Le commissaire Baccaro va alors faire appel à Victor Caranne, psychologue carcéral et oreille préférée des criminels multi-récidivistes de la prison de l’île de Ré. Mais le tueur est une ombre insaisissable qui va bientôt faire basculer la ville dans la psychose.

 

 

L’auteur  : Max Monnehay est né en 1980 à Beauvais. Elle est l’auteure de plusieurs romans et nouvelles, parmi lesquels Corpus Christine, prix du premier roman 2006 et Géographie de la bêtise, publié au Seuil. Avec Somb en 2020, prix Transfuge du meilleur espoir polar, Max Monnehay initiait les aventures de Victor Caranne.

 

Extrait :
« D’abord, un cri.
Qui se superposa au rêve qu’il faisait – une histoire sans queue ni tête se voiture de course tirée par des escargots géants.
Puis un deuxième cri, qui lui sembla plus puissant, sans doute parce que lentement il rejoignait la surface de sa propre conscience.
Il se redressa dans son lit.
La lumière du couloir filtrait sous la porte, accrochant les angles des quelques jouets qui traînaient sur la moquette.
Mais cette lumière n’était pas comme d’habitude. Elle était… instable. C’est le mot qui lui vint spontanément, et il se rappela l’avoir découvert quelques jours auparavant dans un livre feuilleté au hasard dans la bibliothèque familiale, à laquelle une pièce entière de la maison était consacrée.
Il y avait tellement de mots qu’il ne connaissait pas encore. Tous ces livres alignés et remplis de ces choses dont il n’avait jamais entendu parler. Dont il ne soupçonnait même pas l’existence. Parfois, ça lui donnait le vertige.
Il frotta ses yeux de ses petits poings fermés. »

Les missives de Fanny H

Je suis le feu de Max Monnehay

 

Après un moment inoubliable aux côtés de sa sœur Noémie pour son accouchement, Victor fut rapidement ramené à la réalité par une affaire sordide.

Victor Caranne est psychothérapeute à la prison française La Centrale Saint-Martin-de-Ré depuis douze ans et c’est la première fois qu’on lui demande de l’aide pour une affaire de meurtre. Une femme a été retrouvée, attachée, égorgée, face à elle son jeune fils, ligoté lui aussi et les yeux bandés.
Un prédateur rôde. Il guette, il hume l’air, il cherche ses proies.
Quel monstre peut-il décider de priver un enfant de sa mère d’une telle façon ?

C’est le commissaire Baccaro qui fait appel à Caranne. Ce dernier accepte malgré le fait qu’il devra travailler aux côtés de l’inspecteur Babiak. En effet, leurs rapports sont restés très tendus depuis que Victor a subi un interrogatoire difficile dans le cadre d’un homicide. Carrane porte également un autre fardeau sur les épaules, celui du décès du petit James, son neveu. Sa sœur lui a pardonné récemment mais pas le reste de la famille. Heureusement, il pourra compter sur son ami Marcus, ex-détenu et Samia, l’une de ses collègues de travail auprès de qui il peut facilement se confier. Et il en aura bien besoin car un deuxième meurtre aura lieu. Même schéma. Et puis un troisième…atroce… horrible… ce sera très éprouvant pour les enquêteurs. Ils auront les nerfs à fleur de peau, leur mental sera soumis à rude épreuve. Caranne et Baccaro se sentiront impuissants et seront anéantis

En sortiront-ils indemnes ? Et vous ? Pour le savoir, il vous faudra tourner les pages de Je suis le feu.

C’est le premier livre que je lis de Max Monnehay et j’ai aimé de suite l’histoire dans laquelle elle nous emmène, même si ce sont des faits récurrents au commencement : un psychopathe, des meurtres et une équipe de flics. La différence est que le personnage principal est psy dans le milieu carcéral et que son meilleur ami est ex-détenu. L’auteure a décidé de le malmener car il est passé par des drames terribles et maintenant le voilà confronter à un psychopathe.

Il devra interroger ces enfants car même s’ils avaient les yeux bandés, ils étaient présents lors de l’assassinat de leur maman.
Dans Je suis le feu, on apprend dès le début que l’on a affaire à un grand malade. Un cinglé. La traque qu’il mène est hyper bien décrite et très réaliste. En choisissant l’aspect cérébral, l’auteure nous ouvre une porte dans la tête du tueur par laquelle je suis entrée rapidement, mon attention était captée. Une introduction réussie en beauté pour ma part.

L’enfant, l’enfance et la famille semble un sujet important pour Max Monnehay. Dans Je suis le feu, le côté psychologique que peut ressentir un enfant face à de tels drames est exploré et approfondi. L’auteure nous parle aussi de réconciliation dans le cercle familial et de l’importance d’une véritable amitié. Pour moi, la psychologie tient une place centrale dans Je suis le feu.

J’ai aimé ces personnages forts et si fragiles à la fois et le chemin que Max Monnehay leur fait prendre.

A partir de là, on n’a plus qu’une envie, c’est de voir comment ils vont finir par coincer ce meurtrier qui fait tant souffrir ces enfants innocents.

Victor Carrane, un psy que je prendrai plaisir à retrouver dans une prochaine histoire et Max Monnehay, un talent à suivre, c’est certain.

(Merci à Max Monnehay)

 

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