La maison bleu horizon de Jean-Marc Dhainaut paru le 29 juin 2017 aux éditions Taurnada dans la collection L’ombre des mots ; 9€99 ; (257 p.) ; 18 x 11 cm

4ème de couverture

Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d’Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l’enquête bouleversante qui l’attend et les cauchemars qui vont le projeter au coeur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d’un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?

 

 

L’auteur : Jean-Marc Dhainaut est né dans le Nord de la France en 1973, au milieu des terrils et des chevalements. L’envie d’écrire ne lui est pas venue par hasard, mais par instinct. Fasciné depuis son enfance par le génie de Rod Serling et sa série La Quatrième Dimension, il chemine naturellement dans l’écriture d’histoires mystérieuses, surprenantes, surnaturelles et chargées d’émotions. Son imagination se perd dans les méandres du temps, de l’Histoire et des légendes. Il vit toujours dans le Nord, loin d’oublier les valeurs que sa famille lui a transmises.

 

Extrait

« En passant devant l’église, Alan aperçut un vieux bonhomme qui marchait difficilement, le dos courbé. Il portait un sac sur l’épaule, duquel sortaient des couvertures et des vêtements déchirés.

Alan fi la queue à la boulangerie puis acheta deux croissants et deux chocolats chauds. Lorsqu’il en sortit, il vit que le vieil homme s’était assis sur le parvis, et il le salua.

« Bonjour, monsieur. Alan. Alan Lambin. »

Il s’attendait à ce que l’homme soit alcoolisé, comme beaucoup de ces vagabonds auprès de qui il ne cessait jamais de faire un geste, et qui ne voyaient dans l’alcool que le seul moyen d’oublier leur misère, leur abandon de tous. Son père lui avait expliqué que ce qui pouvait arriver à ces pauvres gens pouvait nous arriver à tout moment. Tout perdre : travail, famille, amis, argent, et se retrouver là, sur le parvis d’une église, dehors, avec quelques couvertures par moins quinze degrés. Alan était fier de ce sang breton pas sa mère, et nordiste par son père. Il était l’héritier de valeurs humaines bien ancrées au fond de lui et savait toujours écouter son cœur quand il le fallait. »

 

Les missives de Fanny H

La maison bleu horizon de Jean-Marc Dhainaut

Nous sommes en 1985. Hélène Anneraux vit dans une magnifique et grande propriété à l’écart du village de Villers-Bretonneux dans la Somme. Auprès d’elle, il y a sa fille de quinze ans, Peggy, son petit garçon de cinq ans, Thomas, leur employée de maison, Mélanie et leur vieux chien Lascar. Son mari, Jean-Pierre, est actuellement en déplacement et devrait rentrer dans quelques jours.

Une violente tempête de neige sévit dans la région et empêche la plupart des communications tout en générant occasionnellement des pannes de courant. Cette famille ne vit pas du tout sereinement. En effet, depuis le départ de Mr Anneraux, des faits inexplicables se produisent régulièrement au sein de cette demeure et Thomas s’est mis à faire beaucoup de cauchemars.

Puis, quant à la radio, Hélène tombe par hasard sur une interview, celle d’Alan Lambin chasseur de fantômes, elle prend la décision de l’appeler afin de lui demander son aide.

Alan peut compter sur son assistante, Mina Arletti et son ami Paul Belvague qui lui prête du matériel occasionnellement. Tous les deux ont des talents de médium qu’Alan n’a pas. Cependant, sur cette affaire, il se rendra seul chez les Anneraux.

Pleurs, apparitions, bruits violents, traces de pas dans la neige, le stress et la peur commencent à envahir la maison et ses occupants. Alan va vivre des moments qu’il n’a jamais connu et se sentira par moments complétement perdu. Arrivera-t-il à résoudre cette incroyable enquête paranormale qui le changera à tout jamais ?

Je ne lis plus depuis longtemps de pur fantastique, sauf si c’est du Stephen King. Je me suis laissée tenter au cours du salon du livre de Bondues, je me suis dit, je verrai bien. Jean-Marc Dhainaut est un auteur de ma région et nous avons pu discuter de hantises et d’urbex.

Dès les premières pages de La maison bleu horizon, je me suis attachée à cette famille en détresse. Posément, tranquillement, on a l’impression d’être, nous aussi, un fantôme en observation au cœur de ce Huis clos.

Nous vivons l’histoire à chaque instant, pas à pas. Le suspense s’installe peu à peu et une tension pesante monte crescendo. L’auteur a très bien su retranscrire cette atmosphère très tendue et angoissante. Il en fait voir à ses personnages ! Mais attention, ne vous attendez pas à retrouver des monstres ou de l’horreur (à part celle de la guerre) car tout est en subtilité.

J’ai beaucoup aimé ce premier livre pour moi de l’auteur, que je vais suivre et que j’aurai le plaisir de retrouver sur un salon afin de pouvoir échanger de nouveau. Un peu sceptique au départ, j’avoue, Jean-Marc Dhainaut m’a reconcilié avec l’univers du fantastique.