Rémission spontanée de Ludovic Bouquin

Le livre : Rémission spontanée de Ludovic Bouquin. Paru en poche le 26 mai 2022 chez M + éditions dans la collection Mini +. 7€90. (281 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Rémission spontanée

Michaël Delau vit entre la France et Libreville, la capitale gabonaise, où son père est hospitalisé en soins palliatifs. Une nigérienne, la ménagère de ses parents, lui propose un « médicament de noirs » qui peut soigner son père. Au point où ils en sont, pourquoi ne pas essayer ?…

C’est là, que le « miracle » se produit : les cellules cancéreuses régressent puis disparaissent et l’homme est déclaré guéri. Michaël propose ce formidable espoir pour des milliers de malades à l’Institut Curie à Paris…. Cependant la cupidité des hommes entre en scène…

Ce produit miracle fait des envieux et certains n’hésitent pas à tuer pour se l’accaparer. La DGSE, en la personne de l’agent Jade Wirowski, doit s’en mêler car s’approprier le remède et le synthétiser pour le monde occidental ouvre un champs de profits incommensurable.

Une intrigue captivante qui entraîne le lecteur dans une aventure où les traditions et croyances ancestrales africaines sont confrontées à un scientisme froid et lucratif.

L’auteur :  Né en 1973, Ludovic Bouquin a grandi en Côte d’ivoire.  De ses années africaines, il a rapporté des couleurs, des ambiances précieusement gardées à l’heure de gagner le Sud-Ouest de la France où il est désormais installé. Il partage son temps entre l’informatique et l’écriture. Rémission spontanée est son premier roman, un récit aux contours largement empreints des volutes de son enfance.
Extraits : 
 »  «Gérer, c’est prévoir». Michaël avait entendu cette phrase des dizaines de fois dans la bouche de son père. Pour le coup, il méritait un zéro pointé ! Le médecin responsable de l’unité de soins palliatifs de la polyclinique El Rafa aurait pourtant dû lui mettre la puce à l’oreille. Depuis l’admission de son paternel, trois semaines plus tôt, il lui rabâchait inlassablement quand ils se croisaient dans un couloir : « Ça va aller… avec la grâce de Dieu. » Ou dans sa version musulmane en terminant par « Inch Allah ». Michaël pensait que c’était fonction de son humeur ou de la confession de la famille du patient hospitalisé et qu’à force de répétition il s’emmêlait les pinceaux. À en juger par l’attroupement qui se pressait devant la polyclinique ce samedi matin, on pouvait raisonnablement imaginer que sa phrase était entièrement justifiée  « 
« La ferveur religieuse des habitants de Libreville était à son comble et la capitale gabonaise s’était à présent enflammée par la rumeur d’un miracle. (…) La foule s’amassait dehors, toujours plus nombreuse. Les pagnes s’agitaient telle une marée humaine de couleurs chaudes. »
« Michaël ne se considérait pas comme un expatrié. Il se sentait plus comme un métis, pas tout à fait français, mais pas Africain pour autant. Après une enfance et une adolescence heureuse en Côte d’Ivoire, il .était rentré en France pour faire ses études »

Chronique d’une Flingueuse, l’Avis d’Isa

 

Chronique : Rémission spontanée de Ludovic Bouquin

La rumeur d’un miracle embrase Libreville. Jade Wirowski, agent du service action à la DGSE, est dépêchée sur place. Sa mission : découvrir si la guérison de Georges Delau est le résultat de l’oeuvre divine… ou si elle est due à un remède capable de vaincre le cancer, potion miracle venue du fin fond de l’Afrique et découverte par Michaël Delau, un ressortissant français. Au cours de cette mission inhabituelle et pourtant banale, Jade va se retrouver beaucoup plus impliquée qu’elle ne l’aurait imaginé. Son enquête la plonge dans un monde originel impénétrable, qui lui échappe par sa densité de sensations et ses codes.

J’ai rencontré Ludovic Bouquin au salon des Thermes noirs cet été. Nous avons beaucoup échangé durant le week-end et c’est tout naturellement que je lui ai acheté l’un de ses romans à la fin du salon. Ludovic a vécu en Côte d’ivoire et cela se ressent immédiatement dans notre lecture. Dès les premières pages, nous sommes transportés en Afrique, au Gabon. Ludovic sans tomber dans de longues descriptions, parvient à nous faire ressentir les odeurs, les couleurs, l’agitation de la ville, des marchés. On entend le bruit dans les rues. Vous l’aurez compris, le dépaysement est garanti et crédible.

L’histoire est aussi très originale. Un « médicament de noirs » qui parvient à guérir le cancer… il fallait y penser. S’en suit évidemment des allers-retours en France, l’intervention évidente de la DGSE et de la CIA. On va parler sciences mais aussi miracles et traditions ancestrales. Le rythme est effréné. Aucun temps mort. L’écriture est fluide, palpitante, parsemé d’humour.

Bref vous l’aurez compris, j’ai adoré cette lecture. Seul petit bémol en ce qui me concerne, j’ai trouvé la fin beaucoup trop brutale et rapide. Je suis restée un peu sur ma faim. J’aurais aimé quelques pages supplémentaires….

A très bientôt Ludovic !

 

4 réflexions sur “Rémission spontanée de Ludovic Bouquin

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