Brasiers, Marie-Pierre Jadin

Brasiers de Marie-Pierre Jadin paru le 20 février 2020 chez KER éditions dans la collection Tranche de vie ; 18€ , (153 p.) ; 24 x 15 cm

4ème de couverture

Dans une vieille ferme ardennaise, le corps d’un homme est retrouvé emmuré. Fraîchement débarqué de Bruxelles, un jeune inspecteur est chargé de l’enquête. Avec l’aide de la propriétaire de la maison, il assemble les pièces d’un puzzle qui les mènera de Bastogne à Berlin, des heures sombres de la Bataille des Ardennes aux ombres du Rideau de fer.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’auteure : Né en 1966, Marie-Pierre Jadin enseigne le français langue étrangère. Engagée pour une justice sociale, elle s’inscrit dans la transition écologique et la simplicité volontaire. Son cœur se trouve dans les Ardennes où elle passe, depuis l’adolescence, des étés mémorables.

 

Extraits:

« Le commissaire l’avait également chargé de reprendre un dossier plus ancien, une histoire de cadavre retrouvé quelques huit mois plus tôt dans une ancienne ferme, à quinze kilomètres de Bastogne. Cette affaire devait être sa priorité dans les semaines à venir, avait-il dit à Luc 《sans rire》. Luc avait vite compris le sens de ces paroles : il s’agissait d’un homme assassiné vingt ou vingt-cinq ans plus tôt. Il avait été découvert par les nouveaux propriétaires, qui effectuaient des travaux de rénovation. Ils avaient mis à jour une niche creusée dans un mur porteur, où le corps était dissimulé. Le dossier était mince : quelques pages de rapport et quelques photos des lieux et du cadavre. Celui-ci semblait curieusement bien conservé, comme momifié point.»
«Dans ce coin reculé des Ardennes, certaines superstitions ont la vie dure et les préjugés sont vivaces.»

 

Les missives de Fanny H

Brasiers de Marie-Pierre Jadin

Luc Delcourt, fraîchement diplômé de son master en criminologie et de sa formation d’inspecteur de police, se retrouve en poste dans les Ardennes, dans le village de Bastogne, lui qui rêvait se retrouver dans une grande ville comme Bruxelles.

Bastogne, là où sa soeur est décédée tragiquement dans un incendie il y a vingt-deux ans.

Antonio, Cécile Rinaldi, et leur petit garçon de 6 ans, Noé, ont acquis une ancienne fermette dans ce même village. Un nouveau départ heureux commence alors jusqu’au jour où, lors de travaux, ils découvrent un cadavre dans une partie cachée de la maison.

Dans un village Ardennais au très lourd passé, Luc arrivera-t-il à mener son enquête jusqu’au bout ? Comment Cécile s’en sortira-t-elle lors de la disparition inexpliquée de son mari ?

Dans Brasiers, l’auteure a choisi de traiter un sujet important : celui des juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, ils ont été des milliers à être dissimulés, et surtout des enfants. Il est intéressant de se pencher sur cette partie de l’histoire de la Belgique. Près de 70 000 juifs y habitaient lors de l’arrivée des allemands.

J’ai apprécié les personnages que Marie-Pierre Jadin a choisi, une mère prête à tout et courageuse, un jeune policier motivé et à l’écoute.

Brasiers est le premier livre que je découvre de cette auteure belge. Son écriture est fluide et agréable. J’ai aimé cette histoire, qui se lit vite, bien que le dénouement fût trop rapide à mon goût. Une auteure que je relirai avec grand plaisir.

(Merci à Isabelle)

 

Autres extraits :
« Tout récemment, j’ai découvert l’unique cybercafé de la ville et retrouvé le plaisir de surfer sur Internet.
La première fois que j’y suis entrée, c’était sans autre but que d’envoyer une traduction à un éditeur. Ma voisine était en vacances. Une fois devant l’ordinateur, une intuition s’est emparée de moi : si Antonio m’avait caché certaines choses ? Si une part de sa vie, celle qu’il avait laissée à Berlin, m’était restée obscure ?
Je tremblais, mais la curiosité était plus forte que mes appréhensions. Mes mains ont pianoté l’adresse mail de mon compagnon. Il fallait que je retrouve son mot de passe. J’ai fait deux essais infructueux puis j’en suis restée là, de peur de bloquer l’accès. Antonio avait peut-être noté son mot de passe dans un carnet qu’il gardait à la maison. »
« Luc Delcourt avait-il eu de la chance ? Il était incapable, pour le moment, de répondre à cette question. À vingt-six ans, muni d’un master en criminologie, il avait suivi la formation d’inspecteur de police et se voyait déjà dans un bureau moderne, un open space vitré, ruche bourdonnante en plein cœur de Liège, Charleroi ou Bruxelles. Ça, c’était dans ses fantasmes ! Une réalité imparable l’avait fait retomber sur terre : il avait toujours été nul en langues et, incapable d’aligner trois mots de néerlandais, il n’avait aucune chance de trouver une place dans le commissariat d’une grande ville.
Il avait tout de même été surpris qu’on lui propose un poste à Bastogne, au fin fond des Ardennes. »

Ce premier ouvrage a valu à Marie-Pierre Jadin le troisième Prix Fintro Écritures Noires 2019, qui récompense des nouvelles plumes du polar belge francophone.

3 réflexions sur “Brasiers, Marie-Pierre Jadin

Vous avez la parole, laissez un commentaire, ça fait toujours plaisir.

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s