Apocryphe, René Manzor

Apocryphe de René Manzor. Paru le 3 octobre 2018 aux Éditions, Calmann Lévy. Réédité en poche le 11 mars 2021 chez Pocket. Thriller, n° 17639. 8€30. (455 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv : 

Jérusalem, an 30. Un petit garçon regarde avec rage son père agoniser sur la croix. Son nom est David de Nazareth, fils du supplicié Yeshua, dit le roi des Juifs. Sept ans plus tard, lassé de vivre caché au cœur du désert de Judée, le jeune David part pour Jérusalem afin de prendre part aux bouleversements qui secouent le pays soumis au joug de l’occupation romaine. Mais, très vite, il est repéré. Débute alors pour lui une cavale haletante jalonnée de secrets, de trahisons et de stratégies guerrières. Lancé à sa poursuite, un policier du Temple : le futur saint Paul. Comment survivre en Palestine occupée quand on est le fils du Messie ?

L’auteur : René Manzor est né en 1959, il est romancier, réalisateur et scénariste. Les plus grands ont fait appel à son imaginaire, de Delon à Spielberg. En cinq romans seulement, il s’est imposé comme une des références du thriller français. Pour Celui dont le nom n’est plus il a reçu le Prix Cognac du polar Francophone. Pour Apocryphe, le Prix Polar Les Petits Mots des Libraires. Et pour son dernier roman, À Vif, le Grand Prix Iris Noir Bruxelles 2021 et le Prix de l’Embouchure 2022.
 Extraits : 
« Après la tempête de la nuit, le vent sucré de l’aube palestinienne soufflait comme une récompense sur la vallée de la Géhenne. Juché sur son chameau, David gravissait la route qui menait à la Ville sainte. Il contemplait ses fortifications ténébreuses, ses farouches remparts couleur fauve, ses murailles majestueuses coiffées de parapets crénelés et ses tours imprenables. À cet instant précis, peu lui importait la punition que sa mère ne manquerait pas de lui infliger pour avoir fugué. L’émotion ressentie devant ces cent mille pèlerins qui affluaient comme lui vers Jérusalem suffisait à le combler de bonheur. »
« J’aurais beau être prophète, parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je ne suis qu’une cymbale retentissante. J’aurais beau distribuer ma fortune aux affamés, me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. L’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas, ne se gonfle pas d’orgueil. L’amour n’entretient pas de rancune. Il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais trouve sa joie dans ce qui est vrai. Il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. Les prophéties seront dépassées, la connaissance des hommes sera dépassée. Mais l’amour ne passera jamais. »

Le post-it de Ge

Apocryphe, René Manzor

Voici un des livres de 2018 qui restera longtemps dans ma mémoire et quand on sait que je n’en ai aucune autant dire que cela prouve que c’est un putain de bon bouquin.
Un putain de bon scénario aussi. René Manzor part du postulat que Jésus de Nazareth aurait eu un fils. Ce fil se serait nommé David. Et ce David aurait pu lui aussi changer le cours de l’histoire.
Mieux qu’un simple péplum, plus fort d’un simple polar historique, notre auteur nous entraîne dans ce qui est les fondements de notre civilisation.
A travers cette épopée biblique, il nous montre toute la complexité d’une époque alors que le monde connu est dirigé par Rome et qu’elle impose sa Pax Romana partout où ses légions ont conquis les autres peuples. En véritable géopoliticien, René Manzor nous montre comment les peuples sensés être pacifier étaient en vérité opprimés. Il réussi là un véritable tour de force, en mettant en parallèle ce monde antique avec notre monde bien contemporain. Quand l’injustice fait loi et que la misère et la pauvreté est ce qu’il reste au peuple.
L’autre tour de force c’est qu’il a donné vie à une foultitude de personnages tous plus vrais que nature, qu’ils soient fictifs ou qu’on leur reconnaisse une vie réelle.
Il nous offre un livre à la fois instructif et divertissant. Nous sommes là à la croisé des genres, à la fois conte philosophique, roman d’aventure et du roman noir.
J’ai dévoré cette histoire, j’ai adhéré le temps de ma lecture aux thèses de notre auteur. Mais surtout j’ai adoré la belle humanité qui se dégage de ce texte.
Bravo monsieur Manzor, et dans ce siècle où on ne croit plus en rien sauf peut-être à l’accumulation de biens matériels, il est bon de se poser certaines questions et de se remettre en question.
Merci Monsieur Manzor pour cette somptueuse histoire de quête, de rédemption, d’absolu. Ce récit palpitant est aussi un hymne à l’amour au pardon et à la compassion. Compassion qui s’entend là au sens premier du terme.

René Manzor signe avec Apocryphe, un thriller hors norme. Avec le pouvoir des mots il nous fait voyager. Pas seulement en nous entraînant au début de notre ère avec des paysages époustouflants dans leurs descriptions. Mais il nous livre également un voyage intérieur, une étincelle pour la conscience, une envie de voir, de chercher plus loin. Un regard sur l’humanité, sur sa capacité à se construire, se reconstruire. René Manzor un charmeur des mots qui vous entraîne là où vous ne pensez pas aller.

E,t je vous en donnerai une nouvelle fois la preuve dans quelques jours en vous parlant de son nouveau roman « Du fond des âges » sorti il y a quelques semaines chez Calmann Levy Noir.

19 réflexions sur “Apocryphe, René Manzor

  1. A chaque fois que je lis une chronique sur cet auteur, c’est toujours top ! Faudrait vraiment que je le découvre, je ne pense pas commencé par celui-ci mais je prend bonne note que tu l’as adoré Ge. J’ai bien envie de découvrir A vif, qui me fait envie depuis bien longtemps, peut-être qu’après je tenterais celui-ci. 😉

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