Le livre : Je t’aime de Barbara Abel. Paru le 3 mai 2018 chez Belfond. Réédité en poche le 9 mai 2019 chez Pocket. Thriller n° 17504. 7€95. (491 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Après un divorce difficile, Maude rencontre le grand amour en la personne de Simon. Un homme dont la fille, Alice, lui mène hélas une guerre au quotidien. Lorsque Maude découvre l’adolescente en train de fumer du cannabis dans sa chambre, celle-ci la supplie de ne rien dire à son père et jure de ne jamais recommencer. Maude hésite, mais voit là l’occasion de tisser un lien avec elle et d’apaiser les tensions au sein de sa famille recomposée.

Six mois plus tard, Alice fume toujours en cachette et son addiction provoque un accident mortel. Maude devient malgré elle sa complice et fait en sorte que Simon n’apprenne pas qu’elle était au courant. Mais toute à sa crainte de le décevoir, elle est foin d’imaginer les effets destructeurs de son petit mensonge par omission…

Ceci n’est pas exactement une histoire d’amour, même si l’influence qu’il va exercer sur les héros de ce roman est capitale. Autant d’hommes et de femmes dont les routes vont se croiser au gré de leur façon d’aimer parfois, de haïr souvent.

Parce que dans les livres de Barbara Abel, comme dans la vie, rien n’est plus proche de l’amour que la haine…

L’auteur : Née en 1969, Barbara Abel vit à Bruxelles, où elle se consacre à l’écriture. Pour son premier roman, L’Instinct maternel (Le Masque, 2002), elle a reçu le prix du Roman policier du festival de Cognac en 2002. Aujourd’hui, ses livres sont adaptés à la télévision, au cinéma, et traduits dans plusieurs langues. Après L’Innocence des bourreaux (Belfond, 2015) et Je sais pas (Belfond, 2016), Je t’aime est son douzième roman.

Extrait :

« L’amour est une puissance dont la force est capable de faire ou de défaire un destin. Aussi doux qu’il peut être sauvage, aussi exaltant qu’il peut être pitoyable, aussi divin qu’il peut être démoniaque, il est multiple, complexe et inconstant. Chacun de nous a fait l’expérience de ces romances qui ont coloré nos vies au gré de nos émois, de nos victoires pu de nos défaites. »

Chronique de serial lecteur : l’Avis de Jean Luc

« Je t’aime » est le dernier roman de Barbara Abel que j’ai lu, et pour moi peut être l’un des meilleurs tant il me paraît difficile de faire mieux.

Barbara Abel va faire évoluer une intrigue dans un cercle familial très particulier. Sans spoiler le roman, c’est une famille recomposée qui va être confrontée à l’inimaginable
Une des questions principales de ce roman est la suivante : Jusqu’où sommes nous prêt à aller pour protéger les nôtres ?

Ce livre une fois commencé est diablement addictif, impossible de le lâcher tant la tension monte crescendo.
Barbara Abel a le don d’exprimer les émotions, de décrire les situations avec des mots justes, ce qui rend son histoire encore plus vraisemblable. Elle parvient à décrire avec précision les pensées de chacun, c’est très fort parce que très proche de la vie.
L’intrigue est magistralement conçue, il y a du suspens, mais aussi une fin inattendue !

J’ai aussi beaucoup aimé tous ces personnages, pas parce qu’ils sont attachants mais parce qu’ils sont vrais. Ils sont malheureusement humains et Barbara Abel choisi de dévoiler leur côté noir, toutes les réflexions et dialogues sont percutants, il n’y a pas de place pour des temps morts.

J’ai aussi beaucoup aimé l’écriture de cette auteur. Elle utilise le présent, ce qui lui permet de faire des phrases qui assène des vérités, des émotions incontestables.
Ci-dessous un bref passage :
« Au-dedans le silence frémit, il a discerné la menace immédiate, l’imminence de son exil, l’annonce de sa fin toute proche. »

Pour terminer, il y a aussi dans ce roman, un travail de recherche dans divers domaines, justice, police entre autres, rien n’est laissé au hasard, cette histoire est parfaitement construite, il n’y aucune place pour de  » l’à peu près ! »

« Je t’aime » est un roman qui dévoile sans filtre la face cachée de tout un chacun.
Un magnifique roman qui démarre sur ce qui pourrait être malheureusement un fait d’hiver, une histoire oppressante qui ne vous laissera pas indemne.