Le livre : Hével de Patrick Pécherot. Paru le 5 avril 2018 chez Gallimard dans la collection Série Noire. 18€ ; (224 p.) ; 21 x 14 cm.
4eme de couv
Janvier 1958. À bord d’un camion fatigué, Gus et André parcourent le Jura à la recherche de frets hypothétiques. Alors que la guerre d’Algérie fait rage, les incidents se multiplient sur leur parcours. Tensions intercommunautaires, omniprésence policière exacerbent haines et rancœurs dans un climat que la présence d’un étrange routard rend encore plus inquiétant…
2018. Gus se confie à un écrivain venu l’interroger sur un meurtre oublié depuis soixante ans. Il se complaît à brouiller les cartes et à se jouer de son interlocuteur. Quelles vérités se cachent derrière les apparences?
Mémoire et mensonges s’entremêlent dans le dédale d’une confession où tout semble illusoire, fuyant, incertain… En un mot emprunté à L’Ecclésiaste : hével.
L’auteur : Né en 1953, Patrick Pécherot a exercé plusieurs métiers avant de devenir journaliste. Il est l’auteur entre autres de Soleil noir, Tiuraï, Tranchecaille et d’une trilogie dédiée au Paris de l’entre-deux-guerres : Les brouillards de la Butte (Grand Prix de littérature policière 2002), Belleville-Barcelone et Boulevard des Branques.
Hevel est un roman « gris » comme les qualifiait Simenon, sur la guerre, l’écriture de l’Histoire, les rêves brisés, l’amitié, la conscience… Mémoire et mensonges s’entremêlent dans le dédale d’une confession où tout semble illusoire, fuyant, incertain, en un mot : hével. Avec ce récit au titre emprunté à l’Ecclésiaste, Patrick Pécherot, explore à nouveau l’envers de l’Histoire et le destin de ceux qu’elle broie.
Extrait :
Au bout de la rue, un bistrot remontait son rideau de fer. On s’est glissés dessous. Devant nos godasses dégoulinant sur son carrelage le patron a froncé les sourcils. Il a raccroché sa manivelle et il a allumé sa radio. La voix de Gilbert Bécaud est sortie du poste. Je m’en souviens à cause qu’il chantait Le jour où la pluie viendra. On a demandé des cafés arrosés. Vous souriez ? Vous êtes bon public.
Le perco, sous la lumière du néon, sa vapeur, le jus noir… Le sang se réchauffait dans nos veines. Le calva lui a donné le coup de remontant qu’il fallait. Dans le miroir du comptoir, je reluquais l’homme à la dérobée. Il serrait sa tasse entre ses mains pour garder la chaleur. Elles étaient plutôt franches, ses mains, avec leurs cals et leurs sillons. Un besogneux. Pareil à nous.
Magnifique livre qu’Hével tout y est juste. A lire absolument.
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Hoho, nous voilà donc bien d’accord.
Merci quelqu’un pour cet avis tranché !
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Je l’avais noté, je le cherche et je le trouverai 😉
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Je te fais confiance !
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J’ai trouvé ! Rigoles pas, je l’avais déjà mais je ne le savais plus… 🙂
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Oh punaise rien ne va plus !
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Non, c’est la bérézina !
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Oh merde !
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😀
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Très beau retour je note 🤩🤩
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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merci
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