On a tous une bonne raison de tuer, Pétronille Rostagnat.

La double Chronique,

Aujourd’hui 2 flingueuses vont vous donner leurs avis sur un même livre.

Ce matin c’était Fanny qui nous faisait découvrir son billet,

Cet après-midi c’est au tour de Miss Aline de nous proposer son accroche.


Le livre : On a tous une bonne raison de tuer de Pétronille Rostagnat. Paru le 19 janvier 2019 aux Editions Incartades. 21€ ; (344 p.) ; 22 x 14.5 cm

4ème de couverture :

« Gabrielle est découverte dans son bain les poignets tranchés. Tout laisse croire à la tentative de suicide d’une mère au foyer désœuvrée, mais Gabrielle n’a aucun souvenir de son acte. Poursuivie par la désagréable impression d’être en permanence observée, elle est presque sûre d’avoir été, en réalité, victime d’une tentative de meurtre.

Après avoir installé des caméras chez elle, elle surprend la visite d’une jeune inconnue puis découvre, lors d’un cocktail organisé dans le cabinet d’avocats de son mari, qu’il s’agit d’une proche collaboratrice de celui-ci. Trois jours plus tard, cette dernière est retrouvée assassinée.

Commandant au 36 quai des Orfèvres, Alexane Laroche se retrouve impliquée de plein fouet dans cette affaire. Son mari Charles est l’un des associés du cabinet et personne ne peut être exclu de la liste des suspects… »

L’auteur :  Pétronille Rostagnat, a vécu en Chine et à Dubaï, et réside désormais à Lyon. Mère de trois enfants,
elle a été responsable marketing pendant une dizaine d’années avant de se consacrer entièrement à
l’écriture de romans policiers. Alexane, commandant à la brigade criminelle de Paris, son héroïne, a vu
le jour en 2015, dans son premier roman intitulé La fée Noire. On a tous une bonne raison de tuer est
son troisième livre.

 

 

Extrait :

« Elle avait appris au cours des nombreux interrogatoires qu’elle avait menés dans sa carrière que cela ne servait à rien de trop presser le prévenu. Il fallait faire preuve de patience, créer un moment d’intimité, presque de complicité, pour obtenir des aveux. C’était principalement la nuit, quand le 36 était plongé dans le silence, que le bruit des bateaux-mouches sur la Seine avait cessé, que le bourdonnement de tous les jours avec les allées et venues des officiers de police n’était plus, que les hommes et les femmes vidaient leur sac.

Gabrielle termina son verre de vin, le posa et, sans oser croiser le regard de son amie, conclut cette discussion simplement :

–         Tu connais cette citation de l’auteur dramatique français Antoine Bret : « Le vrai n’est pas toujours  conforme à l’apparence » ? »

  L’accroche de Miss Aline :

 

Deux couples amis depuis tellement longtemps qu’ils se connaissent sur le bout des doigts. Les époux se sont associés, il y a des années, pour ouvrir leur cabinet d’avocats. Les épouses, l’une commandant au 36 quai des Orfèvres, l’autre mère au foyer. Pourquoi cette dernière a-t-elle tenté de mettre fin à sa vie ?

Comment gérer l’après tentative quand ton mari est entendu par la police ? Qu’a-t–il avoir avec le meurtre de sa jeune collaboratrice ?

Comment gérer une enquête dont tu es écartée parce que ton mari est entendu par tes collègues ?

Débute le jeu du chat et de la souris : qui sait quoi, qui a vu quoi, qui a fait quoi ? Les révélations se font et se défont. La confiance est mise à rude épreuve.

L’histoire semble simple : une tentative de meurtre qui échoue, cherchons à qui profite le crime. Voilà que l’auteure te fait suivre une rencontre qui remet tout en question. L’intrigue prend alors une toute autre tournure. Et que dire de cette phrase qui te reste dans le creux de l’oreille. Les choses s’étoffent, se corsent et tu ne vois plus l’intrigue de la même manière.  

S’il est un thème  à retenir dans ce roman c’est celui de la confiance. Confiance en ses proches d’abord. Des êtres que tu connais depuis tellement longtemps que tu peux prévoir leurs réactions. Confiance professionnelle ensuite. Des collaborateurs qui sont ta deuxième famille, à qui tu confirais ta vie les yeux fermés. Mais connait-on jamais vraiment, totalement la personne qui nous fait face ? Il suffit d’un grain de sable pour révéler les êtres et en faire des étrangers (à son cœur).

On a tous une bonne raison de tuer, quel titre  approprié. L’auteur va distiller lentement mais surement le doute sur chacun des personnages. On va suivre des scènes avec dialogues dont on ignore l’identité de celui qui parle. D’autres où on ne comprend pas (ou ne voulons pas comprendre) de qui l’on parle. Un peu comme ci on avait des morceaux de puzzle qui nous laisse perplexe parce qu’ils ne semblent ne pas avoir de place dans le tableau. Chaque révélation, rebondissement te fais dire « non, impossible ! ».

Jusqu’à la dernière page, dans un style fluide, l’auteur va nous surprendre.

Belle découverte que la plume de Pétronille Rostagnat. Merci aux Editions Incartade(s) pour ce SP confié au Collectif Polar : chroniques de nuit.

Bonne lecture.

6 réflexions sur “On a tous une bonne raison de tuer, Pétronille Rostagnat.

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