Le livre : La femme sans ombre de Christine Féret-Fleury. Paru le 16 mai 2019 aux Ed. Denoël. 17€90. (258 pages) ; 21 x 14 cm
4e de couv
Sa passion ? L’opéra. Son métier ? Tueuse à gages.
Elle n’a pas de nom. Se tient à distance de tout et d’abord d’elle-même. Restauratrice le jour, elle se transforme, la nuit, en machine à tuer.
Quand elle n’obéit pas aux ordres de ses commanditaires, elle court le monde, d’opéra en salle de concerts, pour écouter les œuvres de son compositeur fétiche, Richard Strauss.
Son prochain contrat ? Une cheffe d’orchestre à la célébrité naissante…
Elle s’appelle Hope Andriessen. D’origine rwandaise, elle a assisté au massacre d’une grande partie de sa famille. Depuis, la musique est son foyer et sa seule raison de vivre.
Après des années d’efforts acharnés, elle vient d’être nommée à la tête d’un grand orchestre ; juste avant Noël, elle dirigera un opéra de Strauss, La femme sans ombre.
Deux femmes que tout sépare, sauf leur passion pour la musique. Et le fait que la première va devoir tuer la seconde…
L’auteur : Christine Féret-Fleury est née en 1961. Elle a fait des études de lettres, puis elle a travaillé chez Gallimard, s’occupant de la Collection Frontières.
En 1996, elle publie son premier livre pour la jeunesse, « Le Petit Tamour » (Flammarion), suivi en 1999 par un roman adulte, « Les vagues sont douces comme des tigres » (Arléa), couronné par le prix Antigone. Depuis sont parus près d’une centaine d’autres titres.
A partir de 2001, elle se consacre principalement à l’écriture et assure la direction éditoriale des éditions Les 400 Coups France. Actuellement, elle vit et travaille toujours en Provence.
Extrait :
Un mur entier du restaurant est occupé par des étagères sur lesquelles il ne reste aucun espace libre. Sur ces étagères, classés par ordre alphabétique, des CD de tous les compositeurs classiques, à l’exception d’un seul. Personne ne t’a jamais demandé le motif de cette exclusion, personne n’en a jamais eu l’idée, d’ailleurs, faute de l’avoir remarqué. Même les soi-disant mélomanes, qui battent la mesure avec leur fourchette quand tu insères dans la chaîne 15B & O le dernier enregistrement du Concerto pour piano no 3 de Rachmaninov, capté en live à la Philharmonie en juin 2015 avec Daniil Trifonov au piano et Myung-Whun Chung dirigeant l’orchestre de Radio France, sont en réalité d’une ignorance crasse. D’ailleurs, ils préfèrent Chopin et Vivaldi. Tu as sur ton mur tout ce qui est nécessaire à leur bonheur, depuis l’intégrale des Préludes par Sokolov jusqu’aux innombrables concerti pour violoncelle déclinés en quinze versions, joués par Yo-Yo Ma, Jean-Guihen Queyras, Francesco Galligioni, Paul Sacher et l’inégalable – à ton avis – Alexander Kniazev. Ils n’entendent pas la différence, mais cela n’a aucune importance. Ils sont heureux de prendre leur repas dans un endroit si atypique, si décalé, si cosy. De temps à autre, ils te demandent ton avis avant d’acheter une place de concert, ce qui te permet de les aiguiller vers des interprètes convenables.
Mais aussi d’éviter, dans la mesure du possible, de les croiser en remontant les rangs de l’orchestre.
Car tout, dans la vie, est une question d’équilibre. Chacun dans son monde. C’est ta devise, et elle ne t’a pas trop mal réussi jusqu’à présent.
Les pépites d’Isabelle
Une femme sans ombre ? Mais alors, comment peut-elle être ♫ l’ombre de ta main, l’ombre de ton chien ♪ 😆
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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merci
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Merci Isabelle ☺
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Oui merci Isabelle !
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