Tokyo vice de Jake Adelstein

Hello mes polardeux,

Aujourd’hui c’est à nouveau, une nouvelle indic qui vient vous offrir la chronique d’un de ces coups de cœur.

Cette chroniqueuse c’est Marianne, une bibliothécaire, et oui une collègue avec qui je bosse habituellement.

Et.. Régulièrement Marianne, je l’espère, viendra nous présenter sa « Chronique Fantôme »

Allez c’est parti pour la première « Phantom Chronicle »



Le livre : Tokyo vice de Jake Adelstein. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Cyril Gay.  Paru le 4 février 2016 chez les éditions Marchialy. 21€50. (400 p.) ; 20 x 14 cm. réédité en poche le au Point; 8€40. (496 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Tokyo Vice

Un journaliste américain sur le terrain de la police japonaise

Quand Jake Adelstein intègre en 1993 le service Police-Justice du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun, il n’a que 24 ans et il est loin de maîtriser les codes de ce pays bien différent de son Missouri natal. À Tokyo, il couvre en étroite collaboration avec la police les affaires liées à la prostitution et au crime organisé. Pour cela, il n’hésite pas à s’enfoncer dans les quartiers rouges de la capitale, dans les entrailles du vice et de la décadence. Approché par les yakuzas, il devient leur interlocuteur favori tout en restant un informateur précieux pour la police. Une position dangereuse, inédite et ambivalente, aux frontières du crime, qui incite Jake Adelstein à entrer dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles. À mi-chemin entre le polar mafieux et l’enquête journalistique, Tokyo Vice est le roman initiatique d’un jeune journaliste américain à Tokyo qui nous livre, avec beaucoup d’humour, un témoignage nerveux sur l’envers de la société nippone.

L’auteur : Né à Columbia, Missouri , le 28 mars 1969, Jake Adelstein est un écrivain et journaliste d’investigation américain.
Il a passé une bonne partie de sa vie au Japon.
Quand Jake Adelstein intègre en 1993 le service Police-Justice du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun, il n’a que 24 ans et il est loin de maîtriser les codes de ce pays bien différent de son Missouri natal.
À Tokyo, il couvre en étroite collaboration avec la police les affaires liées à la prostitution et au crime organisé. Pour cela, il n’hésite pas à s’enfoncer dans les quartiers rouges de la capitale, dans les entrailles du vice et de la décadence. Approché par les yakuzas, il devient leur interlocuteur favori tout en restant un informateur précieux pour la police.
Une position dangereuse, inédite et ambivalente, aux frontières du crime, qui incite Jake Adelstein à entrer dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles.
Il a consacré l’essentiel de sa carrière à couvrir le trafic d’êtres humains et le crime organisé au Japon.
En 2009 paraît « Tokyo Vice : An American Reporter on the Police Beat in Japan » paru en France en 2016 sous le titre « Tokyo Vice-Un journaliste américain sur le terrain de la police japonaise ». Une adaptation en série télévisée est en préparation, avec Daniel Radcliffe dans le rôle principal.
Extrait : Les premières lignes qui vous plongent  dans l’ambiance  tout de suite : ( traduction du japonais- Editions Marchialy- 2016 )
« Vous supprimez cet article, ou c’est vous qu’on supprime. Et peut-être bien votre famille aussi. Mais on s’occupera de vous en premier, pour que vous appreniez quelque chose avant de mourir. »
L’homme de main élégamment vêtu parlait très lentement, de la manière dont les gens parlent aux idiots ou aux enfants, ou de la manière dont les Japonais parlent parfois aux étrangers complètement paumés.
Ça ressemblait à une offre à sens unique.
« Laissez tomber cet article et votre boulot, et on fera comme si rient de tout ça n’était arrivé. Ecrivez votre article et il n’y aura pas un seul endroit dans le pays où on ne vous traquera pas.  Compris? « 
Ce n’est jamais une bonne idée de se trouver du mauvais côté du Yamaguchi-gumi, la plus grande organisation criminelle du Japon. Avec ses 40 000 membres environ, ça fait un paquet de mecs à qui on les brise.
La mafia japonaise. Vous pouvez les appeler yakuzas, mais beaucoup d’entre eux préfèrent gokudo, littéralement « l’ultime voie ». Le Yamaguchi-gumi est tout en haut de l’échelle des gokudo. Et parmi les nombreuses ramifications qui font le Yamaguchi-gumi, le Goto-gumi, avec  plus e 9 00 membres, est la plus infâme. Ils tailladent la tronche des réalisateurs, balancent les gens des balcons d’hôtels, roulent sur les maisons à coups de bulldozer. Ce genre de méthodes.
 L’homme assis de l’autre côté de la table qui me faisait cette proposition appartenait au Goto-gumi. 

 

La Chronique Fantôme de Marianne

Edelstein, Jake. Tokyo vice. Editions Marchialy, 2016.

Premier texte publié par les Editions Marchialy en 2016, Tokyo vice a marqué le début de leur aventure éditoriale et familiale, menée par trois frères et soeurs, Cyril, Clémence et Guillaume Marchialy. Le titre s’inscrit dans le renouveau de la « littérature du réel » ou « creative non-fiction », des récits de voyages et d’expériences vécues, témoignages ou compte rendus d’enquêtes sur le terrain dont le charme tient aussi beaucoup au talent d’écrivains de leurs auteurs…
Jake Adelstein, né en 1969, originaire du Missouri, a fait ses études aux Japon et a réussi en 1993 ce que que personne n’avait encore réussi avant lui : être recruté comme journaliste dans un journal japonais le Yomiuri Shinbun – mais attention un journal en japonais pour les Japonais et non sa version anglaise … Il a couvert les faits divers les plus insignifiants et les moins glorieux, parcouru Tokyo dans tous les sens, essuyé maintes rebuffades avant de finir par faire son trou, avoir son propre réseau d’informateurs côté flics, côté mafia, quand un jour, il tombe sur LE scoop, un secret concernant un patron du crime organisé particulièrement dangereux, une affaire de corruption et d’esclavage sexuel qui le force à s’exiler, à se mettre sous la protection du FBI avant de revenir au Japon.   Son histoire se déroule entre le moment de son embauche et 2010.  Adelstein raconte son quotidien de journaliste, la pêche aux infos, la diplomatie avec la police et les informateurs, comment jongler entre les aléas de la ville et les impératifs du journal à la japonaise.  Il recourt à l’ironie, déploie un vrai talent pour la description sans s’interdire des envolées au lyrisme surprenant ; et les retournements de situation spectaculaires – véridiques- maintiennent le lecteur en haleine d’un bout à l’autre de son histoire.  Aujourd’hui, l’auteur vit toujours au Japon où il continue à travailler comme journaliste d’investigation.
Récit autobiographique, Tokyo Vice se lit comme un polar , comme si le Sam Spade de Dashiell Hammett  ou un personnage de L.A. Confidential d’Ellroy s’étaient transportés dans le Japon de la fin du XXème : même monde interlope de journalistes, policiers et criminels; mêmes pesanteurs dans une société japonaise policée et fascinante, si corrompue qu’elle favorise plus les bandits que sa police… et surtout même ton détaché et pince-sans-rire d’un narrateur obstiné  qui enquête et traque le scoop, toujours  au bord de l’abîme, entre l’alcool et les femmes, et pourtant  capable de coups d’éclat et d’un courage épatants.
Un bonheur de lecture et une virée passionnante et glaçante dans le monde des yakusas, de la presse et de la police japonaise. Les bas-fonds de Tokyo, racontés par un Américain qui a passé plus d’une vingtaine d’années à les explorer et qui se révèle un conteur hors-pair : une mise au parfum qui ne se refuse pas.

Aussi publiés aux Editions Marchialy , et maintenant sortis en poche : Le dernier des Yakuzas  et J’ai vendu mon âme en bitcoins.
Consultés   : Gazette Marchialy n° 1 (programme janvier-juin 2020 et catalogue) ; Site de l’éditeur ( le 16 avril 2020)

 

6 réflexions sur “Tokyo vice de Jake Adelstein

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