Vengeance sur pellicule de Michaël Fenris

Le livre : Vengeance sur pellicule de Michaël Fenris – Paru le 02/10/2020 chez Eaux Troubles – collection Thrillers – 19  € (292 pages) ; format 14 x 21cm

4ème de couverture :

Simon Crane, le meilleur ami et collègue de Jeff Fergusson, est retrouvé mort, abattu dans une ruelle sordide. Alors que les soupçons se portent sur le détective, Susan, l’épouse de Simon avec qui il entretient une relation adultère, lui avoue qu’elle est coupable du meurtre. Incapable de la dénoncer, Jeff la laisse s’enfuir à Hollywood, où elle rêve de devenir une grande actrice sous la coupe d’un patron de la pègre. Quinze ans plus tard, Fergusson est appelé par le nouveau chef de la police, pour identifier un corps. Il s’agit de Susan, assassinée dans une chambre d’hôtel minable, avec pour tout indice sa carte de visite dans son manteau. Qu’est-ce qui a pu motiver son retour à Résilience, et pourquoi après tant d’années de silence ? Tous les éléments semblent se liguer contre Fergusson. Une seule chose est certaine, elle cherchait à le contacter. Le détective n’a guère le choix : il va falloir qu’il replonge dans son passé pour trouver le coupable du présent… Une deuxième enquête de notre privé atypique Jeff Fergusson qui va encore ravir les fans de polar noir, avec toujours un parfum de poudre !

L’auteur : Michael Fenris est né le 03 mai 1968, d’origine lorraine, où il garde de profonds attachements avec la ville de Nancy, et installé professionnellement comme médecin en région parisienne depuis 2002.
Passionné par la lecture et l’écriture, il entasse pendant plus de trente ans des pages manuscrites dans des cartons, mais ce n’est qu’en 2015 qu’il décide de franchir le cap en proposant ses premiers manuscrits aux Éditions Prisma.  De là est né Feuilles en 2015, et Le Syndrome Noah en 2016. En Juin 2017 sort Aaverhelyon, première incursion dans le milieu de l’autoédition. En Mars 2018, toujours en autoédition, Diamants sur Macchabées, première incursion dans le polar noir.
Thérianthrope chez Prisma ; Whistlers, en auto édition ; Diamants sur Maccabées, en auto édition également, puis réédité en broché chez Eaux Troubles en 2019, annoncé en format poche pour 2021 chez le même éditeur suivi de Vengeance sur pellicule broché.
Extraits :
« Le dernier pli est celui d’un certain Roger, qui me demande d’enquêter sur son épouse. Il est persuadé qu’elle le trompe avec son propre patron. Je replie la missive et la glisse dans ma poche. Parfois, il faut savoir faire de l’alimentaire. C’est crade, ce n’est pas reluisant question morale, mais il faut remplir le frigo et ne pas faire la fine bouche. Je me souviens de ce que me disait Simon à propos de la fierté. J’ai l’impression que s’il me voyait désormais, il aurait la confirmation qu’on peut tomber de haut… »
« Je déteste le champagne, cette boisson si française pleine de bulles écœurantes qui vous donne la nausée, c’est une boisson de femmes. Je préfère mille fois un vieux whisky, éventuellement avec de la glace. »
« Une femme qui a dépassé la soixantaine au compteur, presque plus large que haute, le visage tellement maquillé que chaque fois qu’elle ouvre la bouche, j’imagine qu’un bon kilo de crème, de poudre et d’apprêts divers va dégringoler sur le sol. Mémère a jeté son dévolu sur un petit Beretta modèle 1934 qu’elle empoigne de ses doigts flasques sertis de bagues plus invraisemblables les unes que les autres. L’arme y disparaît presque complètement. Elle demande à faire un essai, Meadows l’entraîne dans l’arrière-boutique. J’entends trois tirs, puis la vieille dame revient, l’air satisfait. Elle récupère le pistolet, dépose une liasse de billets sur le comptoir et trottine vers la sortie.
— Attention à ne pas vous blesser avec ça, m’dame ! lancé-je au passage.
Elle hausse les épaules.
— J’vous jure que si ces petits cons qui s’en prennent à ma boîte aux lettres recommencent, c’est pas moi qui serai blessée ! jure-t-elle. »
 

La chronique jubilatoire de Dany

Vengeance sur pellicule de Michaël Fenris

Michaël Fenris récidive avec ce polar glauque, sans ADN, sans caméra de surveillance, une balistique balbutiante, comme dans le précédent volet Diamants sur macchabées où j’avais fait la connaissance de Jeff Fergusson. Pour ma part je ne renie pas ce que j’ai écrit dans ma chronique du tome 1 car Jeff tient ses promesses.

Des remords, des regrets ? Il a trompé son pote en ayant une aventure avec Suzy. Bien mal acquis … elle s’est enfuie avec un truand jusqu’à la Mecque du cinéma. Quelques années plus tard, Suzy, en difficulté, revient à Résilience pour renouer avec Jeff, mais tout dérape. Notre détective privé bourré d’humour et adepte de la dérision, amoureux de sa Pontiac, va être au cœur d’une vengeance, souffrir beaucoup, fumer beaucoup aussi, aidé néanmoins par pas mal de potes. D’autres flics voient en lui un auxiliaire de police, commode pour approcher les méchants sans trop se montrer et tout à fait prompt à se fourrer dans des situations improbables. Il va ainsi être au cœur d’un jeu de dupes, aux multiples rebondissements dont il est le narrateur bien attachant.


Un vrai polar en noir et blanc, dans la lignée du précédent et pour lequel l’auteur annonce une suite ! Bon moment de détente et de lecture, un peu sanglant, juste ce qu’il faut pour maintenir la forme, un peu phobique pour nous éloigner des rats.

Je remercie les éditions Eaux Troubles pour leur confiance

 

« Me voilà transformé en alarme à emmerdes. Dès la moindre contrariété, je vais me mettre à éternuer à en ameuter la moitié de la ville. Pratique pour assurer une planque ! Du coup, je me sens devenir vieux et usé. Faudrait-il que je songe à raccrocher les gants ? J’en frémis à l’avance. Je ne sais rien faire d’autre que ce job. »
« Mes cris provoquent un sacré remue-ménage parmi les décombres du hangar. Mais si les rats ont des oreilles, les crabes n’en ont pas. Sous la lueur grisâtre de la lune, j’aperçois les contours du plus proche. Il doit faire la taille de ma main, il se tient en embuscade contre le talus, ses yeux dépassant à peine de l’eau. Mon agitation n’a pas l’air de l’effrayer outre mesure. Sur le bord de la rive, les rats s’approchent à leur tour, affreux, sales, couverts de pustules. Leurs gueules farcies de dents et leurs yeux sombres ne sont que haine et voracité. Mes cris ne les effraient plus. Ils ont l’air de comprendre que je ne peux rien contre eux. Au bas mot, ils sont une dizaine, mais ma terreur les multiplie, si bien que j’en dénombre vite plus d’une centaine. »

mots clefs : polar, cinéma, meurtre, voiture, rat, détective privé, années 50-60, Etats Unis, Hollywood

3 réflexions sur “Vengeance sur pellicule de Michaël Fenris

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