L’engrenage du mal de Nicolas Feuz

L’engrenage du mal de Nicolas Feuz paru aux éditions Slatkine et Cie le 28 mai 2020 .  19€. (299 pages ) ;  21 x 15 cm. Réédité en poche le 21 avril 2021 chez Le Livre de Poche; Thriller n° 36170. 7€40. (250 p.) ; 18 x 11 cm
4ème de couverture :
Frontière franco-suisse. Quatre hommes sont enlevés et séquestrés dans des moulins souterrains désaffectés. Ils ne se connaissent pas. L’eau monte, menaçante. Ils ont une heure, pas plus, pour découvrir ce qui les unit. Le procureur Norbert Jemsen et sa fidèle greffière Flavie Keller reprennent du service. Leur amie inspectrice Tanja Stojkaj a besoin d’aide pour retrouver celui qui a détruit sa famille.

Une fin d’été caniculaire qui transpire la vengeance, un mois de janvier polaire où la justice relève les compteurs… Entre ces deux temps s’installe un aller-retour oppressant, réglé comme une montre à complication.

L’auteur : Nicolas Feuz est suisse, né à Neuchâtel en 1971. Il poursuit des études de droit. Il a été juge d’instruction à La Chaux-de- Fonds avant d’être procureur à Neuchâtel. Il habite toujours dans la région neuchâteloise. Il est l’auteur de La Septième Vigne, 2013 ; Les Bouches, 2015 ;  Eunoto, les noces de sang, 2017 ; Horrora borealis, 2018 ; Le Miroir des âmes, 2018 ; L’Ombre du renard, 2019 ; Nuits blanches en Oklahoma, 2020 ; L’Engrenage du mal, 2020 et de la trilogie Masaï : Préquel :
Emorata, pour quelques grammes de chair, 1 Ilmoran, l’avènement du guerrier, 2010, 2 Ilayok, le berceau de la folie, 2011, 3 Ilpayiani, le crépuscule massaï.
Extrait :
Les employés des pompes funèbres enfilèrent des protections intégrales sur leurs costumes, étendirent soigneusement une housse plastifiée sur le carrelage de la salle de bains. Puis ils se coordonnèrent pour sortir le cadavre de la baignoire. Au moment où ils levèrent le corps, la tête se détacha du tronc et retomba dans l’eau opaque, éclaboussant un des deux hommes en plein visage. Imperturbables, ils posèrent le corps dans la housse.
Un bruit de siphon résonna soudain dans la pièce. Le déplacement du corps avait libéré la bonbe. Dans un horrible gargouillis, l’eau emporta une partie des chairs liquéfiées de Tony Almeida dans les égouts.
– Il a eu l’enterrement qu’il méritait, lâcha Garcia.

Les missives de Fanny H

L’engrenage du mal de Nicolas Feuz

C’est un bel été très chaud et la famille Dätwyler est partie en balade à la frontière franco-suisse. Jean-Marc est heureux de pouvoir emmener sa femme Valérie et ses enfants sur les lieux où il s’amusait durant son enfance. Il retrouve avec plaisir la cascade qu’il aimait tant. Les enfants s’amusent à sauter dans l’eau. Quel bonheur ! La vie est belle ! Puis soudain, un grondement survint, un énorme gargouillis et la montagne crache devant eux les restes de deux corps.

L’engrenage du mal commence très fort dès le premier chapitre. On imagine déjà que l’auteur va quelque peu malmener ses personnages…

 Je trouve toujours très intéressant de lire un auteur francophone, on y découvre de nouveaux lieux et paysages, ici comme Lausanne et Neufchâtel, de nouveaux mots comme « touffeur » ou on apprend qu’en Suisse, l’évasion ne constitue pas une infraction, seul l’assistance de l’évasion peut donner lieu à des poursuites pénales. On devine bien les paragraphes liés au métier de procureur de Nicolas Feuz. Il nous apporte son professionnalisme et c’est vraiment un atout incontestable pour l’histoire.

Dans L’engrenage du mal, j’ai fait la connaissance du procureur Norbert Janssen, de sa greffière Flavie Keller, de leur amie Tanja Stojkaj, inspectrice fédéral.

Tanja se retrouve sur les bancs de l’accusé. Sombre histoire de vengeance ? Flavie mettra tout en œuvre, bien au-delà de ses limites, pour sauver cette femme dont elle est tombée amoureuse. Pourtant ce ne sera pas facile pour la greffière, car elle porte à jamais le deuil de sa petite Mathilda, décédée dans un accident. Norbert a également des blessures enfouies en lui suite à l’attentat donc il a été la victime l’an dernier. Nous voici avec un trio meurtri, à fleur de peau, mais qui doit rester droit comme la justice qu’ils représentent.

Pourtant la ligne sera bel et bien franchie. Qui entrainera qui ? Jusqu’où ira leur loyauté les uns envers les autres ? Quel sinistre personne se cache derrière le masque vénitien ? Qui a enlevé le petit garçon de Tanja, Loran ? Pendant ce bel été, qui seront vomis par la terre entre le juge, le géant albanais, l’ex-détenu et le livreur meurtrier de la petite Mathilda ? Autant de questions que l’on se pose au fur et à mesure de la lecture. Impossible de deviner qui est qui jusqu’au bout, le suspense est total.

En 2020, J’ai eu le plaisir de rencontrer Nicolas Feuz au salon du polar de Templemars. C’est un auteur passionnant, passionné et cela se ressent dans ses écrits.

(Merci beaucoup Léo-Maël)

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