Un cadavre pour un autre : U pour usurpation, Sue Grafton

En voyage avec Collectif Polar

Direction les Etats-Unis et la Californie


Le livre : Un cadavre pour un autre : U pour usurpation de Sue Grafton, traduit de l’anglais (Canada) par Marie-France de Paloméra. Paru le 3 juin 2011 au Seuil dans la collection Seuil policiers. 21€80. (436 p.) ; 22 x 15 cm.

4e de couv :

« Ce qui me fascine dans la vie, c’est de voir le passé ressurgir de temps à autre et prendre la parole. »

Une nouvelle affaire, passablement embrouillée, vient d’atterrir sur le bureau de la détective Kinsey Millhone. Un certain Michael Sutton débarque à l’improviste, visiblement troublé : dans le journal de la veille, un article commémorant un fait divers a réveillé en lui de sombres souvenirs. Kinsey hésite. Peut-on se fier aux impressions d’un garçon à peine plus âgé que la victime à l’époque des faits ?

Été 1963. Une petite fille du nom de Mary Claire, quatre ans, disparaît sans laisser de traces. Sutton est persuadé d’avoir vu deux hommes enterrer la petite fille quelques jours plus tard. Mieux : vingt ans après, il jurerait avoir aperçu l’un d’eux sur les lieux du crime. La mémoire d’un jeune homme perturbé est un indice bien fragile pour la détective, mais le passé, si longtemps muet, semble bel et bien reprendre la parole…

« Sue Grafton est résolument l’une des meilleures dans son domaine »The New York Times Book Review

L’auteur : Sue Taylor Grafton  écrivaine américaine de romans policiers est  née  à Louisville, Kentucky , le 24 avril 1940.
Fille de l’écrivain et homme de loi, Cornelius Warren Grafton (C. W. Grafton) (1909-1982), sa mère s’est donnée la mort en 1960. Elle suit des études de littérature anglaise à l’Université de Louisville, dont elle sort diplômée en 1961.
Après un bref passage par le milieu médical, elle devient rédacteur professionnel. Elle a écrit de nombreux scenarios pour la télévision américaine, parmi lesquels deux adaptations de romans d’Agatha Christie.
Elle a débuté sa carrière de romancière en 1967 en publiant son premier livre, « Keziah Dane ».
Mais c’est en 1982 , avec « A comme Alibi » (« A Is for Alibi »), suivi trois ans plus tard de « B comme Brûlé » (« B Is for Burglar », 1985), que Sue Grafton commence son étonnant abécédaire du crime, et qu’elle crée le personnage de Kinsey Millhone, une ancienne policière devenue détective privée. Le dernier roman, « Y is for Yesterday », est sorti en 2017.
Traduite dans le monde entier, Sue Grafton est considérée comme l’une des figures les plus originales du roman noir américain.
Elle est lauréat de nombreux prix dont Cartier Diamond Dagger, Prix Edgar-Allan-Poe du Grand maître.
Elle meurt des suites d’un cancer à l’âge de 77 ans  à Santa Barbara, Californie , le 2_ décembre 2017. Commencée avec « A comme Alibi », son « alphabet du crime » ne parviendra pas à la lettre Z.
Extrait : 
Ce qui me fascine dans la vie, c’est de voir le passé ressurgir de temps à autre et prendre la parole. Ensuite, l’enchaînement des faits semble inéluctable, mais seulement parce que la cause et la conséquence se trouvaient déjà en place. On assiste à l’effet domino. Les plaques sont rangées à la verticale sur la deuxième, laquelle met en mouvement la troisième, amorçant un mouvement continu par lequel chaque plaque renverse la suivante jusqu’à ce que toutes soient tombées.

 

Le post-it de Ge

Longtemps l’été pour les vacances j’emportais dans ma valise la dernière enquête en date de Kinsey Milhone. Kinsey Millhone est détective privée et avec elle j’avais au moins la certitude de passer un charmant moment de lecture. Il faut dire que Kinsey Millhone est craquante. Elle est aussi adorable et impitoyable. Elle est surtout l’héroïne de « L’abécédaire du crime » de Sue Grafton. J’ai dû lire tous les romans de cette série sauf U pour usurpation.

Mais au fait, « L’abécédaire du crime » de Sue Grafton vous connaissez ? Mais si vous avez dû en entendre parler ! Forcément

Phénomène du roman policier américain, Sue Grafton a reçu, entre autres distinctions, deux Shamus Awards, quatre Anthony Awards et trois American Mystery Awards. Et en 2004, elle a reçu le Ross Macdonald Literary Award ou encore, en 2008, le Cartier Diamond Dagger, prix britannique délivré par l’association des écrivains de romans policiers (Crime Writers’ Association) qui récompense l’ensemble de sa carrière littéraire..  Elle est l’auteur de la célèbre série alphabétique (« Alphabet mysteries ») :  A… comme alibi, B… comme brûlé … K comme killer, L comme lequel ? et M comme machination etc.

Alors la mémoire vous revient ?

 Un Cadavre pour un autre : U pour Usurpation est le 21e volume de cette super série et il semblerait que ce soit le dernier traduit en France. Mais alors de quoi nous parle ce polar :

Un homme prétend avoir des éléments incriminants pour une affaire remontant à l’été 1963, tandis que celui-ci n’avait que quatre ans. Après la lecture d’un article de presse, un vague souvenir refait surface en Michael Sutton. Il croit se rappeler avoir vu deux hommes enterrer ce qui pourrait être un cadavre, pendant la fête d’anniversaire d’un ami, il y a vingt ans de cela. Il se souviendrait avoir vu ces deux hommes enterrer une petite fille disparue quelques jours plus tôt et qui n’a jamais été retrouvée.  Une nouvelle affaire pour la détective Kinsey Milhone qui commence son enquête à partir d’un seul indice peu fiable : la mémoire de ce jeune homme.

 Une fois de plus ce roman nous entraîne dans une nouvelle aventure de cet étonnant détective privé féminin. Se déplaçant entre les années 1980 et les années 1960, et changeant de point de vue alors que Kinsey poursuit des témoins dont les récits s’affrontent souvent, Sue Grafton construit de multiples intrigues secondaires et des personnages mémorables. Peu à peu, nous voyons comment tout se connecte. Et comme toujours, au cœur de sa fiction se trouve Kinsey Millhone, observatrice solitaire à la langue acérée, qui n’oublie jamais que sous le mince vernis de civilité se cache souvent le côté obscur de l’âme humaine

Et une fois de plus, comme d’habitude chez Sue Grafton, l’intrigue est fort bien construite et toujours passionnante. Et même si je viens de le lire plus de dix ans après sa sortie et surtout plus de dix ans après mon dernier Sue Grafton, il me semble bien que « Un cadavre pour un autre » est un des livres les plus glaçants de sa célèbre série Kinsey Millhone que l’auteur est signé. Ce qui es aussi intéressant ici c’est que tout en avançant dans l’enquête, on en apprend un peu plus sur le passé de notre héroïne

C’est vrai aussi que depuis lors le polar a bien changé. Que le roman noir est plus en prise avec la société. Et ce Sue Grafton pourrait semblait un peu trop léger pour les amateurs de thriller d’aujourd’hui. Car comme dit Kinsey : « Ce qu’il y a de pénible avec la mort, c’est qu’on ne peut rien y changer. Ce qu’il y a de pénible dans la vie, c’est que rien ne reste jamais comme avant. » Pour autant cette dernière lecture me rappelle pourquoi j’ai tant apprécié cette série et qu’a l’avenir elle me manquera surtout à l’approche de la fin de l’alphabet. Sauf si par hasard son ancien éditeur décide de publier les tous derniers tomes parus au Etats-Unis avant le décès de Sue Grafton fin 2017

 

 

Le petit + de Collectif Polar

Rien que pour vous  la Série Kinsey Millhone dans son ensemble:

1982 : A comme Alibi également publié sous le titre Bluff mortel – (A is for Alibi)
1985 : B comme Brûlée également publié sous le titre Fausse Piste – (B is for Burglar)
1986 : C comme Cadavre – (C is for Corpse)
1987 : D comme Dérapage également publié sous le titre Au bout du rouleau – (D is for Deadbeat)
1988 : E comme Explosif également publié sous le titre Preuve par quatre – (E is for Evidence)
1989 : F comme Fugitif également publié sous le titre Le Fugitif – (F is for Fugitive)
1990 : G comme Gibier également publié sous le titre Le Contrat Kinsey – (G is for Gumshoe)
1991 : H comme Homicide également publié sous le titre Assurance tout risque – (H is for Homicide)
1992 : I comme Innocent également publié sous le titre Un innocent aux mains pleines – (I is for Innocent)
1993 : J comme Jugement également publié sous le titre Le Jour du jugement                                 (J is for     Judgment)
1994 : K comme Killer – (K is for Killer)
1995 : L comme Lequel – (L is for Lawless)
1996 : M comme Machination – (M is for Malice)
1998 : N comme Nausée – (N is for Noose)
1999 : O comme Oubli – (O is for Outlaw)
2001 : P comme Péril – (P is for Peril)
2002 : Q comme Querelle – (Q is for Quarry)
2004 : R comme Ricochet – (R is for Ricochet)
2005 : S comme Silence – (S is for Silence)
2007 : T comme Traîtrise – (T is for Trespass)
2009 : U comme Usurpation – (U is for Undertow)
2011 : V is for Vengeance – Non traduit
2013 : W is for Wasted – Non traduit

 2015 : X – Non traduit
2017 : Y is for Yesterday – Non traduit

2013 : Kinsey and Me (recueil de nouvelles avec Kinsey Millhone) – Non traduit 

Ce titre a été lu dans le cadre :

2 réflexions sur “Un cadavre pour un autre : U pour usurpation, Sue Grafton

Vous avez la parole, laissez un commentaire, ça fait toujours plaisir.

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s