Noir diadème, Gilles Sebhan

Le livre : Noir diadème de Gilles Sebhan. Paru le 6 janvier 2021 chez Rouergue dans a collection Rouergue noir. 18€. 179 p.) ; 21 x 14 cm

4e de couv :

Le lieutenant Dapper fait partie de ces hommes dont on attend qu’ils partagent leur science du mal. Au fil des années, n’est-il pas devenu un spécialiste de la question ? Mais il a beau avoir vu le pire, lorsqu’on découvre le corps profané d’un adolescent aux abords d’un camp de fortune où sont réfugiés des migrants qui survivent en se prostituant, il en fait une affaire excessivement personnelle.

Comme les grands héros tragiques, le policier va s’évertuer à offrir une sépulture au jeune disparu. Mais pour cela, il lui faudra résoudre une énigme laissée après sa mort par le monstre Bauman, un tueur en séries. Remonter la filière mafieuse d’un réseau de trafic d’organes. Et s’attaquer à un casino de la mer du Nord aussi gardé qu’une citadelle.

L’auteur : Gilles Sebhan est un écrivain et un peintre français d’origine juive marocaine. Il est né le 02 janvier 1967. Gilles Sebhan vit et travaille à Paris tout en étant professeur dans un lycée de région parisienne.
Il est l’auteur de plusieurs romans dont les thèmes gravitent autour de l’enfance, la transgression et l’homosexualité.
Il est également l’auteur de deux essais consacrés à Jean Genet et à Tony Duvert.  Auteur d’une oeuvre foisonnante, notamment chez Gallimard et Denoël, Gilles Sebhan publie aux Éditions du Rouergue une série policière saluée par la critique, mettant en scène un héros récurrent, le lieutenant Dapper. Ont déjà paru Cirque mort (2018, Rouergue en poche 2020), La Folie Tristan (2019) et Feu le royaume (2020).
Extraits :   
« Toucher à l’enfant, murmure Dapper, il ne fallait pas, et ses poings se serrent. Ce que les journaux ont appelé L’affaire Marcus Bauman s’est achevé quelques semaines plus tôt dans le sang et le feu. Dapper a vécu l’incendie du centre thérapeutique où s’était retranché le tueur comme un signe de la catastrophe. Chaque planche de bois qui s’effondrait, chaque pierre qui se fissurait sous l’incandescence des flammes, lui racontait l’histoire d’une faillite personnelle. Le directeur du centre, le docteur Tristan, était à l’origine de son malheur. Tristan avait été un spectre de père. Le policier avait vécu en orphelin durant des années avant de le découvrir. Au moment où son identité se révélait, Tristan avait fait le choix de se suicider. Alors avait commencé l’effondrement du royaume. »
« Les gyrophares agitaient d’une lueur inquiétante la zone entre le canal et l’arrière d’une usine désaffectée où s’était établi un camp de fortune. Des travaux devaient avoir lieu depuis des années à cet endroit. Une pancarte vantait le centre commercial et les immeubles avec terrasses arborées qui s’érigeraient là. Le projet avait été stoppé net. Était-ce par l’arrivée des migrants ou bien pour une quelconque affaire de dessous-de-table impayés ? Il semblait que la végétation soit venue recouvrir l’idée même du projet, des feuilles déchiquetées par les oiseaux couvrant de leur pourriture les lettres noires annonçant le merveilleux complexe qui sortirait bientôt de terre. La ville se transformait. Elle ne semblait pas vouloir renoncer à s’étendre, comme si ce mouvement d’expansion lui était naturel. Pourtant, quelque chose ne fonctionnait plus. En lisière, la misère avait rendu noirs les visages des nouveaux hommes qui semblaient vouloir réintégrer l’espace des cavernes. »

Le post-it de Ge

Rou

Noir diadème, Gilles Sebhan

C’est le premier polar que je lis de Gilles Sebhan.  Pas le premier livre mais bien le premier polar. Car j’avais lu il y a plus d’une dizaine d’année « Fête des pères » L’histoire d’un homme, musicologue le jour qui se transforme en tueur en série la nuit. Au long d’un périple qui le mène jusqu’au Caire, il pourchasse ses proies masculines et leur fait subir les pires sévices avec une parfaite froideur. Mais revenant à « Noir Diadème » que je viens juste de finir, de quoi parle-t-il :

Le lieutenant Dapper enquête sur le meurtre d’un adolescent à côté d’un camp de migrants. Afin d’offrir une sépulture digne de ce nom à la victime, il doit résoudre une énigme laissée par le tueur en série Bauman avant sa mort, qui le mène peu à peu sur la piste d’un réseau de trafic d’organes.

Un roman policier très actuel avec des thématiques sociétales très fortes. Un court roman qui va à cent à l’heure sans vous laissez le temps de respirer. Un flic borderline, pas loin de la rupture mais un putain de bon flic. Un personnage hyper attachant avec ses failles et ses fêlures qui dans tout ce noir laisse un peu de place à la lumière, celle de son humanité. Un roman noir donc, un polar social aussi. J’ai aimé le rythme de l’auteur, son style très imagé, presque onirique. Son écriture au millimètre, je me suis laissé bercée, non pardon emporté par ses mots, son phrasé. Bref cette première rencontre fût une très belle rencontre. Même si j’ai encore du mal à trouver les mots pour en parler.

Visiblement « Noir Diadème » est la quatrième enquête du lieutenant Drapper. Je sens déjà que je vais chercher à me procurer les autres titres de cette série policière mettant en scène ce héros récurrent. Il me reste à trouver chez mon libraire « Cirque mort » , « La Folie Tristan » et « Feu le royaume » . Ainsi je pourrais recoller les morceaux de la vie de mon nouveau flic préféré et du tueur en série qui le hante.

Je crois que je peux affirmer que pour moi cette première découverte des polars de Gilles Sehban ça a été un  vrai coup de cœur

7 réflexions sur “Noir diadème, Gilles Sebhan

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