Bien le bonjour mes polardeux,
Les Trophées 813 vous connaissez ?
Les Trophées 813 sont des prix littéraires récompensant des romans policiers. Par le passé, certains prix ont également distingué des films et des productions télévisuelles.
Ces prix polars sont remis chaque année par 813dénommée depuis le 22 novembre 2008, « Association 813 – Les amis des littératures policières ».
L’idée d’une association pour défendre le polar naît en mai 1979 à l’occasion du festival du polar de Reims, le seul existant à l’époque autour d’un genre absolument déconsidéré.
Association loi 1901, 813 (du nom d’un roman de Maurice Leblanc) est fondé par un journaliste, Pierre Lebedel, et trois auteurs, Michel Lebrun, Jacques Baudou et Alain Demouzon.
Aujourd’hui, 813 est devenue une association importante, publiant une revue. Ses 813 membres (auteurs, libraires ou simples amateurs) décernent depuis 1981 leurs Trophées, au seul meilleur roman d’abord, puis avec une distinction entre les romanciers francophones et les auteurs étrangers.
Corinne Naidet est aujourd’hui présidente de l’association 813,
elle nous informe ainsi :
« Bonjour, les trophées 813 ont été dévoilés le vendredi 24 septembre à l’EMI ( École des Métiers de l’Information) .
Le palmarès :
Ces prix, décernés depuis 1980, ont été attribués cette année à :
Trophée du roman francophone :
Frédéric Paulin pour La fabrique de la terreur
chez Agullo Editions
« Cette nuit, il y aura des affrontements, il y aura des blessés et des morts. Il y aura la volonté farouche d’un peuple de mettre à bas ses dirigeants. »
Janvier 2011 : le peuple tunisien se soulève et « dégage » Ben Ali. C’est le début des printemps arabes. Vanessa Benlazar, grand reporter, pressent que ces révolutions risquent d’être noyautées par les islamistes. Bientôt, la chute de Khadafi, la guerre en Syrie et le chaos qui s’installe lui donnent raison : un groupe venu d’Irak émerge des décombres, un groupe dont la barbarie est sans limite, aux méthodes de recrutement insidieuses, et qui prône la haine de l’Occident. À Toulouse, de son côté, Laureline Fell de la DCRI s’intéresse à un certain Merah, soupçonné de liens avec des entreprises terroristes. Mais les réformes du renseignement français ne lui facilitent pas la tâche : la France n’est pas armée pour affronter ce nouvel ennemi qui retourne ses propres enfants contre leur pays. Autant de bombes à retardement que Laureline, avec l’aide de Vanessa, va tenter de désamorcer.
Frédéric Paulin clôt ici la trilogie Benlazar qui nous mènera de Tunis à Toulouse, de Lunel à Raqqa, dessinant la carte des nouveaux réseaux terroristes qui frapperont Paris en plein coeur au cours de l’année 2015.
Trophée du roman étranger :
Deon Meyer pour La proie
chez Gallimard, Série Noire. ( traduction Isabelle Maillet)
Au Cap, les inspecteurs Benny Griessel et Vaughn Cupido sont confrontés à un crime déconcertant : le corps d’un ex-flic a été balancé par une fenêtre du Rovos, le train le plus luxueux du monde. Le dossier est pourri, rien ne colle et pourtant, en haut lieu, on fait pression sur eux pour qu’ils lâchent l’enquête…
À Bordeaux, Daniel Darret, ancien combattant de l’ANC, mène une vie clandestine. Mais un jour d’août, un camarade lui demande de reprendre du service pour un attentat. Darret est aussitôt embarqué dans sa mission la plus dangereuse. Traqué par les Russes comme par les agents sud-africains, il ne lâchera pas sa proie pour autant…
Trophée de la nouvelle:
Don Winslow pour le recueil de nouvelles Le prix de la vengeance
chez Harper Collins ( traduction Georges lory)
Eva Mc Nabb, opératrice d’appels d’urgence pour le 911 à La Nouvelle- Orléans, reçoit un appel relatant l’assassinat d’une policière et l’enlèvement de son coéquipier par les narcotrafiquants qui gangrènent la ville. Il s’agit de Danny, son propre fils, que l’on retrouve mort après des heures d’agonie. Brûlé, brisé, os après os. Dès lors, Eva n’a plus qu’une obsession et convoque son fils aîné, Jimmy, policier lui aussi : « Je veux que tu prennes ta haine à bras-le-corps. Je veux que tu venges ton frère. »
C’est sur ces notes tragiques que Don Winslow ouvre Le Prix de la vengeance. Des bas-fonds de La Nouvelle-Orléans aux plages de Hawaï en passant par la côte californienne, on y croise petites frappes et trafiquants de haut vol, gentlemen cambrioleurs, flics obsessionnels, surfeurs de légende et fugitifs, autant d’âmes damnées qui évoluent dans l’envers du rêve américain…
Avec ce recueil de six novellas, Don Winslow façonne un ouvrage unique et s’impose une fois de plus comme l’un des plus grands auteurs de sa génération.
Trophée bande dessinée :
Jérôme Charyn et François Boucq pour New York cannibals
aux éditions du Lombard.
Vingt ans après la conclusion sanglante de Little Tulip, Azami est devenue flic. Elle a pris de l’épaisseur, et beaucoup trop de stéroïdes. Alors, quand elle trouve dans une ruelle le bébé que sa condition physique l’empêche d’avoir, elle décide de l’adopter, comme Pavel le fit pour elle jadis. Entre-temps le vieux tatoueur a été rattrapé par son passé. Les fantômes du goulag menacent de dévorer les siens, et il lui faudra utiliser tout ce qu’il y a appris pour les affronter : la puissance mystique de son art… et cette violence sourde, qui reste la même, de la Sibérie à New York.
Trophée Maurice Renault (contribution au genre) :
Pierre Lemaître pour le Dictionnaire amoureux du polar
chez Plon.
Dictionnaire amoureux du polar
« Autant prévenir tout de suite (j’espère que vous lisez ces lignes avant d’acheter…) : les amateurs de définitions maîtrisées, de monographies exhaustives, d’analyses thématiques seront déçus. C’est à un écrivain que l’éditeur a confié ce Dictionnaire amoureux, je parlerai donc ici en romancier et en lecteur. Il y aura des oublis impardonnables, des injustices criantes, des jugements contestables, c’est inévitable : c’est un dictionnaire de ce que j’aime et encore n’ai-je pas pu mettre tout ce que j’aime. »
Qu’on l’appelle noir ou policier, qu’on le qualifie de « littérature de genre » – comme s’il n’appartenait pas à la littérature tout court -, le polar ne manque pas de papes, rois, reines (ou prétendus tels), chapelles, querelles, ego… mais surtout de romans qui emportent, frappent, terrifient, marquent les esprits comme les époques.
Adepte des livres, films, séries qui racontent – ou dénoncent – le monde tel qu’il va mal, Pierre Lemaitre, avec la liberté d’esprit, l’engagement et la verve qu’on lui connaît, brosse ici un panorama international jouissif et personnel. Attention : bible du noir érudite, éclectique et réjouissante.
Un article plus complet de cette remise est disponible sur le blog de 813 à l’adresse:
https://www.blog813.com/2021/09/en-differe-de-remise-des-trophees-2021.html
Bien à Vous «
Petite précision : La sélection 2021 était :
Je ne connaissais pas ce prix, c’est bien de le faire découvrir.
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L’association est plus vieille que moi ! 😱 (oui, je sais, rien à voir… sauf que du coup, ça fait un moment et ça, c’est cool !)
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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