Ge vous donne des nouvelles : La parole des Morts, Peter Tramayre

Ce soir c’est notre porte Flingue qui prend la parole pour sa rubrique « Ge vous donne des nouvelles »

Ce soir je viens vous parler de La parole des Morts de Peter Tramayre.

Un livre un peu spécial puisqu’il qui fait partie d’une série. C’est en effet le vingtième opus de la série  » Soeur Fidelma », un «Frère Cadfael au féminin !» mais en Irlande au VIIe de notre ère.

Une série donc je suis fan absolue.

Allez je vous laisse découvrir tout cela


Le livre : La parole des Morts de Peter Tramayre, traduit de l’anglais par Hélène Prouteau Paru le 5 juillet 2012 chez 10-18 dans la collection Grands détectives n° 4568. 8€10. (358 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv : 

La parole des morts

Fidelma de Kildare, soeur du roi de Muman, religieuse de l’Église celtique et avocate au tribunal des brehons, a le don de faire parler les morts. Elle revient dans un nouvel opus de quinze affaires criminelles troublantes et fascinantes, qui nous entraînent au coeur de la société irlandaise médiévale et révèlent des détails de son histoire intime.

De « ; L’astrologue qui avait prédit sa fin » à l’énigme de « L’héritier présomptif », ce recueil de nouvelles nous offre Peter Tremayne à son meilleur.

L’auteur : Peter Tremayre est Coventry, Warwickshire , le 10 mars 1943. Peter Tremayne, de son vrai nom Peter Berresford Ellis, est romancier, biographe et journaliste.
Il fait ses études au Brighton College of Art et à l’Université de Londres. En 1989, il obtient également un diplôme en études celtiques du North East London Polytechnic, une des facultés de l’Université de Londres-Est.
Devenu journaliste, il entre d’abord dans un petit hebdomadaire de la côte Sud de l’Angleterre, puis travaille pour la presse en Irlande. En 1964, il est chroniqueur pour les questions touchant l’Irlande de Nord dans un quotidien de Londres.
Spécialiste de l’histoire celte, il publie en 1968, sous son patronyme, « Wales: A Mation Again », un essai sur la lutte d’indépendance du Pays de Galles.
Il s’est fait connaître avec des récits fantastiques fondés sur les mythes et légendes celtiques.
Entre 1983 et 1993, il écrit huit thrillers sous le nom de Peter MacAlan, puis se lance dans la rédaction des mystères de Sœur Fidelma. Cette série compte, en 2015, 26 titres traduits en français.
Il reçoit en 1988 l’Irish Post Award, en reconnaissance de ses apports importants à l’étude de l’Histoire irlandaise.
Sous le pseudonyme de Peter Tremayne sont également parus plusieurs romans fantastiques, où est notamment repris le personnage de Dracula de Bram Stoker, auquel l’auteur a consacré une étude, intitulée « The Un-dead: the Legend of Bram Stoker and Dracula », en 1997. Il a aussi fait paraître des récits d’horreur, notamment « Terreur rampante » (« The Morgow Rises ! », 1982).
Peter Tremayne est membre de la Society of Authors ainsi que de la Crime Writers Society.
Extrait :
« L’abbé Laisran, assis près du feu, se renversa sur sa chaise et examina d’un air songeur le gobelet de vin chaud qu’il tenait à la main.
— Tu as acquis une réputation qui t’honore, Fidelma, dit-il en levant les yeux sur sa protégée qui avait pris place en face de lui. J’ai entendu des brehons te comparer à des femmes juristes de la stature de Brig ou de Dari. Un exploit pour quelqu’un d’aussi jeune.
Fidelma, qui connaissait trop ses faiblesses pour se laisser aller à la vanité, lui adressa un petit sourire.
— Contrairement à elles, je n’aspire pas à écrire des textes de loi. En tant que dálaigh, je suis attirée par le travail d’investigation et préfère laisser les jugements aux brehons.
L’abbé Laisran, qui avait le visage rond et avenant d’un vieux chérubin, s’inclina vers elle.
— C’est à cela que tu dois ta réputation. Tu as obtenu des succès éclatants dans tes enquêtes en relevant des indices qui avaient échappé à tes pairs. J’ai moi-même été le témoin de ton intelligence et de ta vivacité d’esprit. Depuis la dernière fois où nous nous sommes vus, tu as accepté des responsabilités écrasantes. Cela ne t’effraye-t-il pas ?
— La seule chose qui m’inquiète, c’est de faillir à mettre au jour la vérité. Heureusement, au cours des huit années passées à étudier avec mon maître le brehon Morann de Tara, je n’ai pas perdu mon temps. Il m’a appris à accepter les charges qui échoient à un dálaigh.
— Ah, soupira l’abbé, à celui à qui on aura donné beaucoup il sera beaucoup demandé. C’est tiré de…
— L’Évangile de Luc, 12, 48, le coupa Fidelma avec un sourire taquin.
— Rien ne t’échappe, cousine. Mais enfin, il y a bien des affaires que tu n’es pas parvenue à résoudre ? Les coupables qui échappent à la justice sont légion.
— Sans doute ai-je eu de la chance. Cependant, je demeure persuadée qu’il n’existe pas de crime parfait.
— Tu en es vraiment sûre ?
— L’examen d’un corps non identifié qui ne laisse pas transparaître les raisons de son décès est toujours une source d’enseignements pour un observateur attentif. Les morts nous murmurent des secrets, libre à nous de les écouter.
L’abbé eut une moue sceptique.
— Faisons un pari, annonça-t-il brusquement.
Fidelma fronça les sourcils. L’abbé Laisran adorait les paris. À l’Aenach Lifé, la fête des courses de chevaux dans la plaine de Curragh, elle l’avait vu risquer des sommes importantes.
— À quoi pensez-vous ? lui demanda-t-elle.
— D’après toi, un cadavre finit toujours par donner des informations qui permettront de l’identifier et de remonter jusqu’à son assassin ?
Fidelma hocha la tête.
— Jusqu’à présent, je n’ai jamais connu d’échec. »

Le post-it de Ge

La parole des Morts, Peter Tramayre

Sœur Fidelma, on commence à bien la connaitre. Cette série de Peter Tremayne est devenu un classique de la collection Grands détectives 10-18

Au VIIe siècle, soeur Fidelma de la communauté de Saint-Brigid de Kildare jouit, de par la loi Bréhonen, comme les autres Irlandaises, d’un statut égal à celui des hommes. Elle exerce la charge de juge d’instruction. Elle met tout son talent et son obstination à débusquer le coupable.

Jeune femme libre et volontaire, Fidelma n’est pas une religieuse tout à fait comme les autres… Avocate irlandaise célèbre dans tous les royaumes saxons, elle sillonne l’Europe pour résoudre les énigmes les plus obscures en compagnie du moine Eadulf.

Sauf qu’ici point d’Eadult, son faire valoir. Non ici on va suivre quinze enquêtes de Fidelma de Kildare, soeur du roi de Muman, religieuse de l’Eglise celtique et avocate au tribunal des brehons. Ces intrigues se situent dans la société irlandaise médiévale et mettent en scène des personnages des romans de P. Tremayne, comme l’abbé Laisran de Durrow.par exemple.

Au VIIe siècle, le contexte politique est déjà tendu entre les Églises romaine et irlandaise. Et sœur Fidelma n’a de cesse de ramener la paix au sein des cinq royaumes d’Irlande…Et ce recueil de nouvelles, car c’est bien de cela qu’il s’agit ici nous fait un peu plus entrer dans l’intimité de cette femme incroyable, on la découvre un peu plus et forcément on s’y attache un peu plus. Même si sous ce format court parfois on reste sur sa faim et que les enquêtes que l’on va suivre sont peu développer, Fidelma fini toujours par emporter notre adhésion.

Peter Tremayne est d’origine bretonne, irlandaise, écossaise et galloise. Il nous entraine à travers son héroïne à travers dans une période que l’on connaît peu de l’histoire. Entre pratiques païennes, encore bien ancrées dans certaines régions reculées des Cinq Royaumes, guerres de territoire et guerre d’influence entre les églises celtiques et romaines on entre directement dans cette période trouble qu’est le début de la christianisation de l’île de Bretagne. Alors qu’en Europe le haut Moyen Âge, dont le VIIsiècle fait partie, est considéré comme une période sombre, il s’agit d’un « âge d’or » pour l’Irlande. L’Irlande était synonyme de savoir et de culture.

Et si ici l’impétueuse et attachante soeur Fidelma navigue à nouveau en eaux troubles dans ce vingtième opus de ces aventures pour notre plus grand plaisir.  Car seule la clairvoyante Fidelma de Kildare, soeur du roi, religieuse et avocate de renom, pouvait mener à bien ces délicates enquêtes. Et puis moi ce que j’aime par-dessous tout c’est retrouver mon âme celte en suivant à la trace l’intrépide Fidelma. Alors vive Fidelma de Kildare

 

4 réflexions sur “Ge vous donne des nouvelles : La parole des Morts, Peter Tramayre

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