A vif, René Manzor

Le livre : A vif de René Manzor – Paru le 17 mars 2021 chez Calmann-Lévy  dans la collection Calmann-Lévy Noir– 20.50 € . (300 p.) ; 22 x 14 cm

4e de couverture :

Dans la forêt qui borde le village de Gévaugnac, on découvre une toute jeune fille brûlée sur un bûcher. La capitaine Julie Fraysse, du SRPJ de Toulouse, est priée de différer ses vacances et de consulter Novak Marrec, le policier qui a mené l’enquête sur des meurtres très similaires, attribués à un mystérieux « Immoleur » jamais arrêté.
Le problème c’est que Novak est interné en hôpital psychiatrique. Depuis son échec dans l’affaire de l’Immoleur, ce flic intelligent, cultivé et peu loquace est atteint de troubles obsessionnels délirants : par moments son cerveau lui crée de fausses certitudes, qu’il n’arrive pas à distinguer de la réalité.
Convaincu que l’Immoleur est de retour, Novak se lance à corps perdu dans l’enquête avec Julie. Mais comment découvrir la vérité quand votre propre esprit joue contre vous ? Parviendront-ils à mettre au jour les secrets de la petite communauté de Gévaugnac ?

L’auteur : Né à Mont-de-Marsan en 1959, René Manzor, nom de plume de René Lalanne, est un réalisateur, scénariste et écrivain français.
Il débute sa carrière par la réalisation de quelques courts métrages, dont Synapses qui remporte le Grand prix au Festival international du jeune cinéma de Hyères. En 1986, il sort son premier long métrage, Le Passage, un film fantastique avec Alain Delon (également producteur).
Après avoir participé à deux épisodes de la série télévisée Sueurs froides, il met en scène son deuxième long métrage, le thriller 3615 code Père Noël (1990).
À la télévision américaine, il a signé la réalisation de plusieurs épisodes de série comme Le Voyageur (The Hitchhiker), HighlanderLes Aventures du jeune Indiana Jones.
Il revient en France et au cinéma avec la comédie fantastique Un amour de sorcière (1997), avec Vanessa Paradis, Jeanne Moreau et Jean Reno.
En 2003, il sort son quatrième film, Dédales, avec Lambert Wilson et Sylvie Testud. Il travaille ensuite uniquement pour la télévision.
En 2012, il publie son premier roman Les Âmes Rivales. Suivront Celui dont le nom n’est plus en 2014, Dans les brumes du mal en 2016 et Apocryphe en 2018.

site officiel : http://www.renemanzor.com/

 

Extraits :

« Elle s’était entretenue avec le policier une fois par jour, cinq jours par semaine au cours des deux dernières années. Durant plus de cinq cents heures, elle avait tenté de juguler le trouble obsessionnel délirant dont il souffrait. C’était une thérapie dense à laquelle il s’était lui-même astreint, désirant retrouver ce qu’il appelait « des frontières à son territoire mental », une forteresse sur la porte de laquelle, disait-il, serait gravé Défense au Délire d’entrer.
Mais certains jours, la violence extrême des entretiens obligeait la psychiatre à les écourter. Les tests médicaux n’avaient révélé aucune anomalie cérébrale pour justifier les crises hallucinatoires qui frappaient Novak. Celles-ci pouvaient durer plusieurs jours. Quand il en sortait, il n’avait pas le moindre souvenir de ce qui s’était passé. »
 
« Novak se mêla à la foule. Il s’approcha du mémorial pour s’y recueillir quelques instants, sans prêter attention à Julie qui venait d’arriver et lui faisait un signe de la main.
Le policier repensa aux victimes précédentes et en eut la nausée. Ces témoignages futiles d’une tendresse tardive étaient interchangeables. Ils servaient plus à donner bonne conscience aux survivants qu’à consoler la famille des défunts. »
«— C’est toujours Bauwen, notre légiste ?
— Il est en retraite, mais le gamin qui le remplace est très bon.
— Personne ne vaut notre Pat.  » 
 

La chronique jubilatoire de Dany

A vif, René Manzor

Aux antipodes de son dernier roman Apocryphe, René Manzor n’en sort pas moins d’une zone de confort du thriller classique, avec toute la finesse qu’on lui connait. En jouant sur l’ambiguïté de ses personnages, il nous mène en bateau tout au long de cette enquête où Julie Fraysse va devoir se rapprocher de Novak, flic en disponibilité et interné psychiatrique. De leur alliance naîtra un duo pas toujours à l’unisson, souvent discordant mais dont l’ultime but est de rendre la dignité et la justice dues aux jeunes victimes. Aux confins de la folie, les personnages nous poussent à l’empathie, nous entraînent dans de fausses pistes pour nous projeter dans un final inattendu.
Les talents de cet auteur comme homme d’images rendent ce récit très visuel et envoutant par son étrangeté. Rien n’est acquis, tout est illusion … lecteurs, laissez-vous berner par René Manzor, vous en sortirez ébranlés certes mais vous aurez passé un très bon moment de lecture.

Lu en version numérique 4.99 €

10 réflexions sur “A vif, René Manzor

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