La petite ritournelle de l’horreur de Cécile Cabanac

Le livre : La petite ritournelle de l’horreur de Cécile Cabanac – Paru le 13/01/2022 chez Fleuve Editions – collection Fleuve noir –  19.90 € (480 pages) ;  14 x 21 cm

4ème de couverture :

Un appel au cœur de la nuit. Des gyrophares qui tournoient dans l’obscurité. Une vieille bâtisse à l’abandon. Quand la commandant Virginie Sevran arrive sur les lieux, les techniciens de l’identité judiciaire sont déjà à l’œuvre à l’intérieur. Ils font face à l’insoutenable. À la noirceur de l’âme humaine. Au cadavre d’une gamine dissimulé derrière une cloison que le nouveau propriétaire tentait d’abattre.

Là, au milieu de la campagne francilienne, le silence est oppressant. L’angoisse monte. Et, bientôt, les murs confient deux autres corps aux policiers. Deux autres enfants… Rapidement, la sidération laisse place à une enquête éprouvante. Certainement la plus sordide de toutes celles auxquelles la commandant et son binôme, Pierre Biolet, ont été confrontés durant leurs carrières. Une seule certitude, personne ne ressortira indemne de cette affaire…

L’auteur : Née en 1976 Cécile Cabanac est journaliste, réalisatrice et auteure.
Elle fait ses armes en presse écrite au journal « Sud-Ouest ».
Après une Maîtrise d’histoire contemporaine à l’Université Montaigne à Bordeaux, elle a ensuite intégré l’École supérieure de journalisme de Lille. Elle s’y spécialise dans l’audiovisuel.
Diplômée de la 75e promotion, elle rejoint, en 2001, TF1 à Paris comme JRI (journaliste reporter d’images).
Maniant avec dextérité la caméra, elle réalise de nombreux reportages pour journaux télévisés de TF1 et LCI.
En tant que journaliste réalisatrice, Cécile intègre ensuite « Le magazine de la santé » sur France 5.
Elle sera également chroniqueuse au « Magazine de la Santé » ainsi qu’aux « Maternelles » sur France 5.
En parallèle elle réalise des documentaires de société pour France 5 et de nombreux numéros de l’émission « Faites entrer l’accusé » sur France 2.
Passionnée par la création, l’art, la musique, la mode et l’image, Cécile a été chef de projet communication au sein de Bonne-Graine, de 2015 à 2016.
Après Des poignards dans les sourires (2019), elle publie, en 2020, Requiem pour un diamant.
Extraits :
« Son cœur cognait au fond de sa poitrine, prêt à s’en échapper. Mais ce spectacle ne réveillait pas sa mémoire pour autant. Comme si un lourd couvercle s’était posé sur elle, empêchant les souvenirs de remonter à la surface hormis quelques bribes insignifiantes. Face à cette amnésie, c’était son corps qui parlait. Il était secoué de tremblements. L’angoisse était bien réelle. Que lui était-il donc arrivé dans ce putain de clapier ? « 
« Abandonnée dans une unité psychiatrique, Émilie Lachare chercherait tout de même, et par tous les moyens, à mettre fin à ses jours. Des infirmiers usés s’empresseraient de lui administrer un puissant cocktail de tranquillisants pour ne pas entendre sa détresse. Demain, on s’occuperait certainement de lui coller une pathologie psychiatrique sur le dos pour justifier son internement. Pourtant, vouloir mourir était une réaction normale, dans sa situation. »

La chronique jubilatoire de Dany

La petite ritournelle de l’horreur de Cécile Cabanac

Vous décidez d’acheter une maison, isolée, pour un nouveau départ avec votre conjoint, votre famille doit s’agrandir et là… c’est la catastrophe ! Vous êtes bricoleur, vous entamez les grands travaux, décidez d’abattre une cloison et là… c’est la catastrophe ! Des corps emmurés vont mettre à mal votre projet, vous entraîner dans des abîmes de perplexité : et si les victimes étaient des enfants dont la disparition n’avait jamais été signalée ou que les enquêtes n’avaient jamais abouti ? Et si ce scandale mettait en lumière l’incurie du service public de la protection de l’enfance ?

Cette histoire très sordide parle à vos tripes, vous ébranle les neurones avec en prime, la question du déterminisme et du déni.

L’action se passe dans la région de Versailles et fait ressurgir un « cold case » du côté de Clermont-Ferrand, justement l’ancienne affectation de Servan (apparue dans Des poignards dans les sourires) et de son adjoint Biolet. Servan-Biolet, un duo complice : ils n’ont même pas besoin de parler pour se comprendre, héros récurrents et complices de l’auteure qui publie ici son troisième thriller.

Le style est efficace. Les personnages nombreux et fluctuants, victimes ou bourreaux, bousculent votre empathie. Du noir très foncé pour ce polar psychologique que j’ai beaucoup apprécié par la diversité des situations qui nous font dire que personne n’est à l’abri des pervers.

Lu en version numérique 13.99 €

Autres extrait :
« Lentement, le corps remonta à la surface. Des os d’abord, puis des paquets de cheveux qui semblaient se détacher du crâne. L’IJ s’affairait méticuleusement autour de la dépouille pendant que la commandant et ses collègues assistaient, silencieux, à la scène. Lorsqu’elle put enfin détourner le regard, elle remarqua Clopo qui arrivait. À cet instant seulement, elle comprit que la petite ritournelle de l’horreur, une fois de plus, faisait entendre sa sinistre mélodie. » 
« Une fois dans sa cabine, il s’allongea sur le sol froid, puis rampa maladroitement sous le lit. L’espace était si minuscule qu’il sentait ses côtes enserrer ses poumons, au point d’entraver légèrement sa respiration. Il faisait noir, là-dessous, et ça sentait la poussière. Une suée soudaine trempa son corps, accompagnée de nombreux spasmes. C’était toujours la même chose au début. Un peu comme si l’organisme résistait de toutes ses forces, refusant l’immobilité, l’obscurité et la peur. Mais ensuite, au fil des minutes, une forme de sérénité l’envahissait. Il avait découvert cette pratique alors qu’il était enfant, ou plutôt, on la lui avait fait découvrir. Depuis, il ne pouvait plus s’en passer. Chaque pic de stress, chaque contrariété devait se conclure ainsi. »
 

22 réflexions sur “La petite ritournelle de l’horreur de Cécile Cabanac

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