Prenez-moi pour une conne, Guillaume Clicquot

La double chronique sur Collectif Polar

Une apprentie Flingueuse et une porte-flingue en lu le même bouquin. Et voici, ce matin et cet aprèm leurs avis….

Le livre : Prenez-moi pour une conne de Guillaume Clicquot. Paru 30 juin 2022 en autoédition. 15€. (275 pages) ; 14x22cm

4e de couv :

Je m’appelle Orane de Lavallière, j’ai 58 ans, j’ai sacrifié tous mes diplômes pour me dévouer à ma famille et à la réussite de mon mari, Xavier.
Ma mission de mère au foyer accomplie, ce salopard m’a quittée pour une jeunette. Il m’a prise pour une conne et vous aussi, je présume.
Je ne vous blâme pas, car vous avez raison. C’est une histoire banale. Mais moi, je n’ai rien vu venir, endormie par mon confort de vie et aveugler par mes certitudes de petite bourgeoise naïve et coincer. Xavier m’a détruite, je me suis relevée. Pourtant son souvenir m’obsède, son existence me ronge. Je me sens impuissante. A moins que ….
L’auteur : née en 1968, écrivain, scénariste et réalisateur de courts-métrages, Guillaume Clicquot est avant tout un auteur de comédies. Avec ce livre, il revient au genre noir qui avait fait le succès de son premier roman « Les fils de ».

 

Extraits :
« — J’ai une bonne nouvelle. J’ai croisé Leguen : il n’a pas demandé de prolongation de l’audition.
— Y’en aura plus ?
— Ils peuvent encore te reconvoquer, mais j’en doute.
Comme tu l’as dit, il n’a pas l’air très motivé. Non, ce que
j’espère maintenant c’est qu’ils me transmettent le dossierd’instruction dans les 24 h.
— Et l’expert psychiatre, t’as des nouvelles ?
— Oui, il arrive. D’ailleurs je vais devoir te laisser, je ne suis pas censé y assister et je veux choper le procureur au téléphone avant la fin de la journée. Ça ne t’ennuie pas ?
— Non. Pas de souci. Vas-y mon chéri.
— T’es sûre ? Je reste pas loin.
— Vas-y. C’est bon. Je ne suis pas inquiète… À tout à l’heure. »
« Le constat était évident : j’avais changé et je détestais ce que Xavier avait fait de moi, cet être haineux gangréné par l’injustice. Il me fallait vivre à présent avec ces macabres prières en moi que seule une intervention divine pouvait exaucer. »

Le post-it de Ge

Prenez-moi pour une conne, de Guillaume Clicquot

 

Voici une sympathique roman qui m’a été proposé directement par son auteur. Inutile de vous dire que je ne connaissait pas Guillaume Cliquot et pourtant son nom me disait bien quelque chose, j’avais vu passé son livre chez Hugo roman « Garde tout, surtout les gosses ! » et aussi le suivant chez Pocket « Joyeuse retraite » deux comédies qui ont donné lieu à une adaptation  cinématographique.

Aussi, je me suis dit, : « -allez banco, je suis prête à passer un bon moment. » Et ça a vraiment le cas, ça a même été mieux que ça.

Ce livre, je peux le dire est réjouissant.

Mais alors que nous raconte ce  « Prenez-moi pour une conne »:

On se retrouve dans la peau d’une cinquantenaire à qui jusque là, tout à plutôt réussi, un beau mariage, de beaux enfants et du temps depuis que les enfants sont grands pour s’adonner aux bénévolats de toute nature, pas pour se donner bonne conscience, non mais simplement par principe, religieux peut-être, politique certainement. Notre bourgeoise versaillaise doit aussi montrer l’exemple. Bref une vie bien rangée et bien rempli. Enfin peut-être pas tat que ça. Car Orianne c’est son nom voit son mari filé le parfait amour avec une jeunette et demandé illico le divorce. Et oui Orianne n’a rien choisi mais elle va subir toutes les conséquences et cette inconséquence de son époux, enfin bientôt ex-mari….

La voilà qui doit quitter le cocon familiale et se retrouve à devoir vivre dans la maison secondaire.

Elle qui a tout abandonné, ces perspectives de belle carrière, ses désirs d’indépendance et peut-être même ses rêves insoupçonnés pour donner une belle famille à son époux. Elle a tout lâché pour s’occuper de leur 3 beaux enfants. Et les enfants aujourd’hui, ils ont quitter le nid familial, le petit dernier vient de se marier.

Alors délaissé, loin de son cercle de connaissance, Orianne sombre dans la dépression. Et c’est auprès de Nathalie, une amie mais surtout une psy pas tout à fait impartiale et au méthode peu catholique que Orianne va tenter de reprendre le dessus.

Et c’est dans cette remonter des enfers que va naitre l’idée de se venger !

Et sous la plume incisive de notre auteur, on va assister à la métamorphose d’une femme bafouée.

C’est jubilatoire, plein de sensibilité aussi.

Guillaume Cliquot a un don pour dévoiler les petits travers de notre société qui se veux si policé.

Et dans cette comédie policière, oui car même si ici un meurtre est au cœur de l’histoire, nous ne sommes totalement dans  un polar pur et dur . Non ici nous avons plutôt  un roman noir et satirique hybride qui repose sur le suspense que crée avec brio notre auteur.

Et puis, je lui tire mon chapeau carsi Oriane n’avais rien pour me plaire au départ, Guillaume a su la rendre sympathique à mes yeux. Et surtout j’ai été totalement avec elle dans ses entreprises criminelles, mieux j’étais prête à l’aider quoi qu’il m’en coute.

Alors ne boudez pas votre plaisir, ce petit polar sans réelle prétention est un putain de bouquin qui fait du bien…

Bravo monsieur l’auteur !

Autres extraits :
« À dire vrai, je vis très vite l’avantage que je pouvais tirer de ces négociations. Prévoyant de tuer Xavier avant que le divorce ne soit prononcé, j’avais tout intérêt à montrer combien l’argent m’indifférait. »
« Mais non… non… Y’a une voiture de gendarmerie qui arrive. Ils sonnent. Ils viennent pour moi. Mon Dieu, qu’est- ce que j’ai fait ?… Reste calme, tu n’es au courant de rien.
Offre-leur ton plus beau sourire de conne.
Tiens, c’est deux sous-officiers, un vieux et un jeune comme dans les séries. Je vais leur ouvrir. Ils ont l’air sympas, mais ne les sous-estime pas ! Neuf heures pour te prévenir, c’est bon, t’es déjà suspecte. Reprends ton plan, ils viennent pour observer ta réaction. Si le juge s’en foutait,
c’est la police municipale qu’il t’aurait envoyée, pas les gendarmes.
— Bonjour madame. Adjudant-chef Poujol et Maréchal des Logis Dayre de la gendarmerie de Douvres.
— Bonjour, Messieurs ! Je suppose que vous venez pour les cambriolages du mois dernier.
— Non, madame de Lavallière, me répond le plus âgé. C’est pour une affaire plus délicate. On peut entrer ?
— Vous êtes bien mystérieux ! Ben, suivez-moi.
C’est le bon ton, ma fille. Reste candide. Oublie que t’as buté ton mari. » 

Lu dans le cadre de 3 défis littéraires :

 – Le Pumpkin Autumn Challenge 2022 chez Guimause

– Challenge Thriller et polar 2022- 2023 chez Sharon

 – Challenge « Le tour du monde en 80 livres » chez Bidb (France).

18 réflexions sur “Prenez-moi pour une conne, Guillaume Clicquot

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