Le festival sans nom 2015, salon du polar de Mulhouse – Mon samedi-17 octobre 2015

          festival-sans-nom-polar-mulhouse-2015 (1)

Sur l’invitation d’Yvan et de Dominique, je me suis rendue au salon du polar de Mulhouse le week-end dernier.

10513314_10206989128861017_7961576671623864661_nTout a commencé il y a 3 ans quand Yvan m’a parlé d’un tout nouveau festival qui avait ouvert ses portes pour la première fois quelques mois plus tôt chez lui en Alsace. Nous étions à Saint-Maur en poche pour sa première venue et déjà il préparait le terrain. L’année dernière malheureusement, je ne pus m’y rendre car j’avais privilégié Quais du polar qui se déroulait le week-end précédent. Et difficile de se libérer 2 samedis de suite en bibliothèque.

Alors cette année, je ne pouvais plus refuser. Surtout que cette fois, ils s’y sont mis à deux. Et ces deux-là, on ne peut rien leur refuser.

th (25)Me voilà donc prenant mon TGV pour Mulhouse pour rejoindre mes hôtes dans leur fief. Paris-Mulhouse 2H40. C’est vraiment pas long. Quand on arrive à la gare de Mulhouse, le salon est à 10min à pied . Et avec le plan que m’avait fait Dominique je ne pouvais pas me perdre.

Et, en parlant de Dominique, tout juste sortie de la gare sur le chemin, j’entends crier derrière moi mon nom :

   – Geneviève, c’est toi Geneviève ?

Je connais cette voix mais ne la reconnais pas tout de suite. Il me faut quelques secondes. Et oui pourquoi, m’appellerait on par mon prénom dans une ville où je n’ai jamais mis les pieds et où j’ai pour seule connaissance mes charmants hôtes que je sais déjà occupés à cette heure- là.

Pourtant je connais cette voix de femme. Alors je me retourne et je reconnais avec grand bonheur Dominique Sylvain qui est toute surprise de me retrouver là et qui m’a reconnue de dos malgré mon blouson vert granni. Du coup, je me dis qu’il commence bien ce week-end mulhousien. Et avec Dominique nous faisons donc la route ensemble jusqu’au lieu du festival en devisant sur le polar.

IMG_7811C’est dans l’hôtel de ville que nous attendent les auteurs. La Salle de la décapole servira d’écrin pour les dédicaces. Nous sommes peu nombreux en ce samedi matin et les auteurs pas encore bien réveillés. Le lieu est chaleureux et convivial comme le sont les échanges entre lecteurs et écrivains. Ici tout pousse à la confidence. Petit tour de table pour saluer rapidement quelques têtes connues et je file à la librairie Bisey juste en face du lieu de dédicaces sur la jolie place de la Réunion.

20151017_104339
La librairie Bisey où va avoir lieu une rencontre entre R.J Ellory et Ian Manook et c’est Yvan qui est aux commandes, alors. La petite salle est déjà pleine, les débats n’ont point encore commencé.  David, du blog C’est contagieux, vous en offre un bel aperçu ICI.

L’interview croisée d’auteurs terminée, je retrouve afin mes hôtes entourés de quelques potos une Alsacienne, des Belges et même des Parisiens venus expressément pour l’occasion. Quelques embrassades et même pas le temps de discuter. Il faut enchainer avec un autre tête à tête d’auteurs..

img_4918-0Après Manook-Ellory, un autre duo de choc attendait notre intervieweur. Nous sommes donc repartis vers la salle de la décapole où nous avons intercepté les Camhug. Yvan nous a tous embarqués  vers la librairie 47° Nord où a pu démarrer l’interwiew de Nathalie Hug et Jérôme Camut dans la plus grande bonne humeur. Toujours aussi enthousiasmants.
A chaque fois que j’ai l’occasion de les écouter,  j’en apprends un peu plus sur leur univers.
Que du bonheur ces deux-là. Et pour en savoir plus vous aussi, le live CamHug de David c’est ICI.

DSCF5838-bIl était déjà presque 13h, cela faisait un peu moins de 3 heures que j’étais à Mulhouse et ma matinée était déjà bien remplie. Et pour bien finir celle-ci les CamHug, au risque de se faire tirer l’oreille par les organisateurs du salon, sont venus déjeuner avec notre petit groupe.

DSCN1305A 14h15 nous avions rendez vous à nouveau à la librairie Bisey. Nous avons suivi une rencontre avec la Maraine de cette 3e édition et c’est toujours un bonheur d’écouter Dominique Manotti. Née en 1942 à Paris, agrégée d’histoire, spécialiste de l’histoire économique du XIXe siècle, elle enseigne tout d’abord cette discipline en lycée. Après 1968, elle rejoint l’Université, au Centre expérimental de Vincennes, puis en tant que maître de conférences à Paris-VIII Saint-Denis.
DSCN1313-768x1024Auteure tardive, militante politique depuis la fin des années 1950, elle applique les outils de la recherche historique à l’écriture de romans noirs à forte connotation économico-politique et sociale. Toujours inscrits dans leur contexte politique et social, ses romans suivants changent d’époque. Le corps noir met en scène la Gestapo française en 1944, pendant l’Occupation. Lorraine connection a pour cadre les affrontements entre Alcatel et l’alliance Groupe Lagardère-Daewoo pour la reprise du groupe Thomson à la fin des années 1990.
Dominique Manotti publie son dernier ouvrage en 2015 Or noir , chez Gallimard. Et c’est intéressant de voir comment ses romans résonnent aujourd’hui à l’aune du scandale Volkwagen.

DSCF5852Ensuite c’est la jeune génération qui a pris le pouvoir puisqu’Yvan accueillait Maud Mayeras et Sire Cédric. Les deux « sales gosses » du polar français. Et c’est peu dire que ces deux là ce sont bien trouvés. Une nouvelle fois c’est David qui vous raconte cette rencontre ICI.

SAMSUNGA peine le temps de souffler et une autre débat, improvisé celui-là, à lieu avec trois auteurs cette fois. Trois auteurs et trois univers bien loin les uns des autres. Imaginez, un jeune auteur, scientifique de formation qui décortique les sujets d’actualités à l’aide de sa spécialité ; un pur auteur, tourmenté et fragile, de thriller dur, violent, terrifiant mais haletant. Et un touche à tout génial, un sage dans l’univers du polar, un tendre au regard acéré. Une rencontre détonante entre  John N. Turner ,Ghislain Gilberti et Marcus Malte. Rien dans leur démarche littéraire ne les réunit, rien dans leur façon d’aborder et de traiter les sujets ne le réunit. Même les méthodes d’écriture de chacun sont totalement différentes. Détonnant, c’est bien le mot. 

DSC06316Le salon va bientôt fermer ses portes, un dernier petit tour à l’hôtel de ville pour retrouver Dominique Sylvain a qui j’avais promis lors de notre rencontre inopinée et matinale de passer la saluer avant la fin de la journée et son retour sur Paris. Et oui, elle n’était présente que ce premier jour. Juste le temps pour que cette grande dame du polar français, créatrice du redoutable tandem littéraire Lola Jost – Ingrid Diesel, auteur phare des éditions Viviane Hamy m’en dise un peu plus sur son prochain roman. Mais aussi qu’elle se fasse mon interprète de choc auprès de son voisin de droite, l’auteur turc Alper Canigüz pour qui le polar n’est pas toujours synonyme de noirceur ! La preuve avec les aventures du petit Alper Kamu, 5 ans, fines analyses de la vie turque contemporaine, drôles, savoureuses et profondes.

Voilà le salon c’est terminé pour ce samedi. La journée a été belle de rencontres et échanges. Juste le temps d’aller prendre un dernier verre avec Madame Manook, avec Maud Mayeras et les copains, ceux du déjeuner et quelques Alsaciens de plus et je sais que cette journée sera un beau souvenir.

Et si, il est temps pour moi de me retirer, de profiter un peu de ma soirée avec mes amis, mes hôtes, j’avoue je suis lessivée et oui levée depuis 4h de matin.

Lessivée, fatiguée mais heureuse. Merci Yvan, merci Dominique, grâce à vous deux cette journée fut parfaite.

Vivement demain.

 Ah oui j’allais oublier. La veille il y a eu distribution de prix . Et oui  qui dit salon dit prix polar donc les heureux lauréats sont pour :

  • le prix de la meilleure page 68 (en lien avec le numéro du département du Haut-Rhin) pour Alabama shooting  John N. Turner. Un prix des lecteurs.
  • Le prix jeune auteur 2015 (prix du comité de rédaction du quotidien L’Alsace )  revient à Maud Mayeras pour Reflex.
  • DSC06268-768x1024img_20151016_211205-copier

Et bien sûr…Pour en savoir plus vous trouverez ci-dessous le compte rendu d’Yvan :

Le festival sans nom 2015, salon du polar de Mulhouse – Compte-rendu 16-17-18 octobre 2015

Quelques photos pour vous faire partager l’ambiance et les potes.

Crédits photos, @madame Françoise Manoukian, @Monsieur R.J. Ellorry, @l’organisation du festival, et @quelques lecteurs.

img_20151017_163235-copier20151017_164556IMG_2131DSC06325DSC06327IMG_2106

23 réflexions sur “Le festival sans nom 2015, salon du polar de Mulhouse – Mon samedi-17 octobre 2015

  1. Ah quelle magnifique retranscription de cet événement émotionnellement chargé. Un grand moment 😉
    Quel plaisir ce fut de t’y retrouver mon amie 🙂
    Merci pour le partage et l’année prochaine, venons encore plus nombreux !

    Aimé par 2 personnes

  2. Bon là, c’est obligé ! L’année prochaine, je serai avec vous et je suis suivrai comme votre ombre toi , David, Yvan… vous êtes des maîtres dans la matière. Lire vos articles, vos rencontres, vos coups de coeur, ça donnerait envie de lire à tous, même celui qui déteste les livres ! Comment on peut ne pas aimer ces ambiances ??? Non impossible pour moi de louper ça l’année prochaine. Je suis heureuse te connaître Geneviève..tu m’apportes beaucoup ! MERCIIIII

    Aimé par 2 personnes

Vous avez la parole, laissez un commentaire, ça fait toujours plaisir.

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s