« Les temps sauvages – Le retour de Yeruldelgger » de Ian Manook

ian-manook-yeruldelgger-les-temps-sauvagesLe livre : Les temps sauvages : Yeruldelgger  de Ian Manook. Paru le 28 janvier 2015 chez Albin Michel. 22€ ; (523 p.) ; 23 x 16 cm
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Réédité en poche le 30 mars 2016 chez Le Livre de poche dans la collection Policier. 8€30; (573 p.) ; 18 x 11 cm

Quatrième de couverture
Quand le vent du Nord s’abat sur les steppes enneigées d’Asie centrale, personne ne vous entend mourir. Pour Yeruldelgger, le salut ne peut venir que de loin, très loin…Après le succès mondial de Yeruldelgger, couronné par de nombreux prix, Ian Manook retrouve la Mongolie et ses terres extrêmes dans un grand thriller d’une originalité absolue.

ianL’auteur : Ian Manook est né à Meudon en août 1949. Il a sûrement été le seul beatnick à traverser d’Est en Ouest tous les États-Unis en trois jours pour assister au festival de Woodstock et s’apercevoir en arrivant en Californie qu’il s’ouvrait le même jour sur la côte Est, à quelques kilomètres à peine de son point de départ. C’est dire s’il a la tête ailleurs. Et l’esprit voyageur ! Journaliste, éditeur, publicitaire et désormais romancier.

La chronique d’EPPY FANNY

« Les temps sauvages – Le retour de Yeruldelgger » de Ian Manook Chronique d’Eppy Fanny – Dec. 2016

J’avais adoré le premier volet des aventures de ce flic atypique. C’est donc avec un grand plaisir que je l’ai retrouvé dans cette suite tant attendue.

On retrouve dans ce second volet Yeruldelgger , Oyun, Solongo, Gantulga, Saraa, le Nergui.

On fait la connaissance de Zarza … Sans compter les méchants, nombreux … très.

C’est qu’il s’en passe de belles dans les steppes d’Asie Centrale !

Imaginez donc :

Une Dzumm (femelle du yack) tombe du ciel et écrabouille un cavalier et sa monture. La pauvre Oyun y perd son Mongol !

Des gypaètes portant des noms d’auteurs Français, si si, déposent des ossements humains en offrande à Yeruldelgger…

Puis, un corps humain planté dans une falaise, des feux improbables qui se déclenchent fort à

propos, des rails qui nous entraînent…

Je vous le dis tout de go, c’est, en plus du blizzard, un vent de folie qui souffle sur la steppe !

Et comme si tout ça ne suffisait pas, une vieille connaissance de Yeruldelgger est assassinée.

Notre vieux flic, usé, désabusé, est soupçonné du crime.

Extrait page 133 :

« Cette fois Yeruldelgger était rentré chez Solongo. La fatigue, les émotions avaient eu raison de lui et il s’était affaissé sur le lit. Elle le retrouva endormi quand elle rentra et prépara le dîner sans le réveiller. Elle cuisina en silence une belle ration de soupe de pâtes que Yeruldelgger préférait à la soupe de nouilles. Le bouillon enrichi de mouton était prêt de la veille. Elle le porta à ébullition pendant qu’elle déchirait la pâte à la main en larges carrés. Quand la chaleur roula dans la marmite les morceaux de mouton les uns par-dessus les autres, Solongo jeta les morceaux de pâte dans le bouillon et alla réveiller Yeruldelgger d’un baiser sur la joue. Quelquefois, dans de courts instants volés à son réveil, elle comprenait combien cet homme était fatigué d’encaisser et de donner. Puis il redressait sa lourde silhouette et la peur de Solongo disparaissait avec son premier sourire. »

Le voilà donc, notre héros, encore une fois en quête de la vérité.

Vérité qui, comme toujours, a un prix. Seul, il enquête au-delà des frontières de sa Mongolie, toujours plus loin, toujours plus profond, dans des noirceurs insoupçonnées.Ses pas le conduisent jusqu’à la ville de Krasnokamensk, ville à l’agonie, totalement irradiée par sa mine d’uranium. En terme de tourisme y’a mieux !

Puis d’autres lieux, une ville fantôme …

Les pistes, les indices, partent dans tous les sens, sans queue ni tête, à priori, quoi que …

Les fantômes et les légendes des steppes sont omniprésents et nous ensorcellent.

Point d’orgue final, un face à face où deux vieux loups solitaires s’affrontent.

Et pour rappel, il ne peut y avoir qu’un seul mal dominant !

Ian nous fait voyager dans diverses contrées qu’il connait.

C’est documenté et passionnant. Une fois encore, un tableau époustouflant, une véritable peinture sociale, en plus d’un polar d’exception.

Nous mettons nos pas de lecteurs dans les pas de ces héros et vibrons avec eux.

C’est chaud comme les bols de soupe dont les vapeurs arrivent jusqu’à nous, c’est froid comme le vent qui balaie ces contrées lointaines. C’est empli de mensonges et de vérités.

Les désillusions des héros sont là, profondes, les fêlures aussi.

Serait-ce le bout du chemin pour Yeruldelgger ?

De personnages, complets, complexes, attachants …

Ian nous offre un second opus encore plus riche que le premier.

C’est talentueux en diable et on en redemande.

Je n’ai qu’un dernier mot : A lire absolument !

D’ailleurs Noel approche, je vais commander au vieux barbu « La Mort nomade », il doit bien avoir ça au fond de sa hotte. Promis j’ai été à peu près sage …

Retrouvez ICI la Chronique D’Eppy sur Yeruldelgger

46 réflexions sur “« Les temps sauvages – Le retour de Yeruldelgger » de Ian Manook

  1. Bon samedi,
    Je viens de lire ta chronique. C’est assez amusant au niveau hasard, j’ai acheté hier de Ian Monook « Yeruldelgger » Suis curieuse 🙂
    J’aime la Mongolie avec ses rites, son mode de vie, qu’on essaie d’éradiquer. Ceci en-dehors d’un thème de livre. Et je ne connais pas encore l’auteur 🙂
    Je viens de terminer deux livres de René Manzor, pour le dernier éblouissant.
    Et là j’ai débuté le chouchou cité par Blacknovel1 (Pierre Faverolle). Je viens de le commencer.
    A bientôt.
    Geneviève mon prénom. 🙂

    J’aime

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