Ces dames du noir : papotage entre une bibliothécaire et une éditrice, Audrey Cornu

Ces dames du noir : papotage entre une bibliothécaire et une éditrice, Audrey Cornu

Il y a quelques semaines, je recevais un mail me proposons de découvrir deux polars de deux auteurs que je ne connaissais pas et d’une maison d’éditions qui m’était inconnue. Vous pensez bien que tout cela a titillé ma curiosité. Aussi j’ai voulu en savoir plus sur cette Audrey et sur Les Éditions Inspire.

Voici donc ses quelques indiscrétions…

GVL : Bonjour Audrey, je suis ravie de pouvoir faire découvrir à mas lecteurs votre maison d’éditions. mais avant quelques questions rituelles avant que vous nous parliez de votre métier d’éditrice.  Alors Audrey…Pourriez-vous, vous présenter brièvement ?

 AC : Bonjour ! Je suis Audrey Cornu et je dirige aujourd’hui une toute jeune maison d’édition, Les Éditions Inspire.

GVL :  Dis-moi Audrey, d’où venez-vous ?

Je suis née dans le Val-de- Marne, j’ai passé toute ma jeunesse à la campagne près de Limoges, j’ai
fait mes études à Nantes et j’ai passé les 15 dernières années de ma vie à Paris.

D’où je viens ? De toutes ces villes, un peu, je crois.

GVL :  Quelle place avait la lecture dans votre milieu familial ?

La lecture, l’orthographe, la façon de s’exprimer, ont toujours occupé une place centrale dans
l’éducation que nos parents nous ont donnée, à mon frère et à moi ; j’ai eu la chance d’avoir des
étagères remplies des collections de la Comtesse de Ségur, du Club des cinq et autres Oui-Oui… C’est désormais ce que je reproduis avec mon fils de quatre ans, qui saute de joie lorsqu’il découvre un nouvel album sous son oreiller le soir. Quel plaisir !

GVL :     Comment appréhendait-on le livre chez vous ?

Un peu comme un objet sacré, je crois ; je me souviens l’application de ma mère à les protéger par
une couverture et à nous expliquer, à mon frère et à moi de faire attention en tournant les pages.
D’ailleurs, ils sont aujourd’hui dans un état impeccable, et c’est désormais mon fils qui en profite !

GVL :  Quelle a été votre formation ?

J’ai fait une Prépa HEC un peu par erreur… Dans mon Lycée, on me disait que c’était la voie pour devenir journaliste… Mais j’ai atterri dans une école de commerce, bien sûr ! Cela dit, je ne regrette pas car c’est réellement en prépa que j’ai découvert la philosophie grâce à un professeur atypique et passionné. Je n’ai jamais autant lu qu’à cette période.
J’ai plus récemment suivi une formation théâtrale de quatre ans qui a été une vraie révélation pour moi.

GVL : Votre boulot, vocation ou bien ?

Éditrice ? C’est bien possible, oui… Plus j’avance dans ce métier, plus je m’y sens bien. Presque autant que sur une scène de théâtre !


GVL :  Sur notre blog, on parle beaucoup littératures policières. Alors, pourquoi  le polar ?

Ce qui me plaît dans ce genre, c’est qu’il laisse une grande liberté de ton, de forme, de thème. Dans le prochain polar que nous éditons par exemple (« Là-haut les anges », de Chris Roy), certains passages sont des extraits du journal intime du tueur en série. Le « je » qu’utilise Chris Roy dans ces passages lui permet d’être beaucoup plus crue, plus directe, tranchante, que si elle était passée par une autre forme. Cela lui permet de dénoncer les dérives des réseaux sociaux de manière plus percutante et de dire ce qu’elle n’aurait peut-être pas osé dire par sa propre voix ou celle d’un personnage plus conventionnel. J’aime le polar quand il n’est pas qu’une enquête policière, j’aime le polar quand il s’attaque à des problèmes de société, quand il nous renvoie à la figure notre histoire (vous verrez en lisant « 1789, L’été de sang », de Frédéric Michelet, à quel point la Révolution Française est toujours d’actualité plus de 200 ans après…), quand il dérange les politiques, comme dans « Meurtres en haut lieu », d’Hubert Letiers, bref quand il questionne.

GVL :  Vous lisez tous les jours du polar ? Sous qu’elle forme ? Combien par semaine, par mois, par an….

Non, pas tous les jours, mais entre les manuscrits que nous recevons, mes lectures professionnelles et mes lectures plus personnelles… Comment vous répondre ?

GVL :  Alors parlons un peu de votre métier maintenant : Comment on décide de devenir éditrice ?

Pour ma part, c’est venu assez tard dans ma carrière professionnelle. Après une dizaine d’années en gestion et notamment dans le milieu culturel, je sentais que je n’étais pas à ma place, j’avais l’impression de perdre mon temps (et qu’y a-t- il de plus précieux ?), j’avais envie de recentrer ma vie professionnelle sur ce qui me passionne réellement. Le livre est venu assez naturellement, finalement.

GVL C’est quoi le métier d’éditrice ?

Être éditeur, c’est avant tout un métier d’accompagnateur. Accompagner l’auteur, le challenger,
l’aider à aboutir son texte et le pousser à donner le meilleur de lui-même. C’est aussi, bien
évidemment, corriger ce texte, le mettre en page, imaginer une couverture, et faire en sorte que le maximum de lecteurs aient envie de lire le livre.

GVL : C’est quoi votre métier éditrice ?

C’est exactement ce que je viens de dire, mais avec PASSION !


GVL : Vous avez une double casquette, éditrice et… directrice d’une maison d’édition, je crois.
C’est quoi la différence ?

C’est simplement d’assumer à la fois le métier d’éditeur et le rôle de chef d’entreprise.

GVL : Quand avez-vous créé votre maison d’édition ? Pourquoi avoir choisi ce nom ? Éditions Inspire ?

Nous avons créé la maison d’édition en janvier 2016 et avons édité notre premier roman en juin 2016.
« Inspire »… Nous voulions jouer sur la polysémie du mot. Il faut retourner à la définition du verbe « inspirer », qui peut être à la fois le fait de favoriser chez un artiste la création, l’imagination, l’invention, et au sens propre le fait de faire entrer de l’air dans ses poumons. Pour nous, la maison d’édition représente ces deux éléments, inspirer nos auteurs, et inspirer tout court ! Cette maison d’édition est une bouffée d’air frais ! C’était aussi un clin d’œil adressé aux lecteurs, nous souhaitions leur chuchoter : « Stop, relaxez-vous, respirez, faites une pause… Détendez-vous avec un bon livre ! »
On vit aujourd’hui une période un peu étrange, où tout va vite (trop ?), où l’on ne prend plus le
temps ni de peser ses mots ni d’écouter le silence. Nous croyons qu’il faut prendre le temps de vivre et non courir après sa vie. Inspirer.
 
GVL :   Qu’est-ce que vous préférez dans votre métier ?

Sans aucune hésitation, le conseil éditorial, c’est-à- dire le travail sur le texte avec les auteurs. Avec
chaque auteur, c’est toujours différent et une aventure humaine extraordinaire.

GVL : Comment on décide de retravailler tel titre plutôt que tel autre ?

La sélection des manuscrits – si c’est bien ce dont vous voulez parler – se fait, dans notre maison d’édition, au coup de cœur.

Nous n’avons pas d’idée préconçue ou nous ne recherchons pas un texte ou un genre en particulier. Nous voulons être surpris, chamboulé, changé, il faut qu’il se passe quelque chose une fois la dernière page achevée.

C’est quelque chose de très intime finalement, puisque du domaine de la sensation. Un texte doit laisser une trace de son passage en nous, il doit vivre encore en nous une fois la lecture terminée.

GVL :  Que recherchez-vous chez les auteurs avec lesquels vous allez travailler ?

Dans l’écriture, la spontanéité. Pour avoir fait beaucoup de théâtre, j’ai le sur-jeu en horreur, je hais par-dessus tout les effets de style. Je crois que pour bien écrire, un auteur doit totalement oublier le lecteur.

Et sur le plan humain, une capacité à se remettre en question, une envie de travailler ensemble dans le seul but de parvenir au meilleur texte qui soit. C’est la raison pour laquelle la rencontre de l’auteur est aussi importante que la lecture de son texte, afin de nous assurer de l’envie mutuelle de travailler ensemble.

C’est primordial, sans cette confiance réciproque, l’édition du texte est vouée à l’échec.

GVL     Vous avez dernièrement collaboré avec  des auteurs aux styles totalement différents.
Votre méthode de travail a-t- elle été la même avec ces  auteurs ?

Avec chaque auteur c’est différent, peu importe le genre de texte qu’il ait écrit. On me demande souvent : « comment souhaites-tu que l’on procède ? » Je ne souhaite pas que l’on procède de telle ou telle manière, je m’adapte à chaque auteur, et ensemble, nous trouvons une méthode de travailqui nous convienne à tous deux.
Le travail de fond sur le texte reste le même quel que soit le genre choisi par l’auteur.

Bien sûr, pour un polar, nous allons focaliser plus particulièrement notre attention sur la cohérence, la crédibilité de l’intrigue, l’enchaînement des faits, et travailler à la manière d’un enquêteur, presque. Souvent, les auteurs connaissent tellement leur histoire par cœur qu’ils oublient que le lecteur n’a pas telle ou telle information en sa possession à tel ou tel passage, et que cela ne permet donc pas une bonne compréhension, ou à l’inverse, que cela guide le lecteur trop tôt sur la bonne piste.

C’est ce regard extérieur que nous essayons de leur apporter.

GVL : Que pensez-vous de l’évolution du roman noir / policier et thrillers en ce moment ?

 Il me semble que l’offre n’a jamais été aussi florissante et variée en matière de polar. On ne peut que s’en réjouir !

GVL : Comment voyez-vous l’avenir de votre métier? Quelles évolutions avez-vous constaté ces dernières années ?   

 Je suis un peu « jeune » dans ce métier pour prétendre avoir constaté des évolutions… Je vais donc plutôt me concentrer sur ce que j’aimerais pour l’avenir pour notre propre maison d’édition : continuer à développer des partenariats avec des libraires passionnés, curieux et enthousiastes à l’idée de tendre la main à des auteurs et éditeurs peu connus.

GVL :   Comment appréhendez-vous l’avenir du livre?

Pour moi, il n’y a pas de sujet : le livre est et sera toujours là, quelle que soit sa forme, je n’ai aucune inquiétude.

GVL : Qu’elle est votre position par rapport au numérique ?

 Je suis intimement convaincue que numérique et papier peuvent cohabiter sans se porter préjudice. Certains lecteurs ne lisent que des livres « papier », d’autres ne lisent qu’en numérique, et d’autres encore lisent sur les deux supports. Et alors ? L’essentiel n’est-il pas le contenu plutôt que le support ? Il me semble que le plus important est qu’un texte rencontre ses lecteurs.

Mais pour que le numérique ait réellement une chance de « marcher » en France, il faudrait que tous les éditeurs jouent le jeu. Comment voulez-vous que ce marché se développe quand on propose la version papier à 20 € et la version numérique à 14 € ?

Aux éditions Inspire, nous proposons tous nos romans à la fois en papier et en version numérique, mais le prix de l’e-book ne dépassera jamais 5 €, nous y tenons tout particulièrement, pour permettre l’accès à la lecture à tous.

GVL : J’aime aussi beaucoup votre position sur le numérique. Nous partageons cette opinion que les éditeurs abusent. Oui un ebook ne devrait pas couter plus cher qu’un livre de poche.

 Je suis ravie de voir une bibliothécaire qui partage cet avis !!!

GVL :  Quels sont vos écrivains préférés et 2-3 romans que vous nous conseilleriez ? ( ça peut être les auteurs avec lesquels vous avez collaboré)

Je vais vous décevoir… mais mes écrivains préférés ne sont pas forcément des auteurs de polars… Ils sont d’ailleurs tous russes, Tolstoï, Dostoïevski, Pouchkine, et Tchekhov pour son œuvre théâtrale.

Quels romans vous conseiller ?… Nous venons de publier un très bon thriller politique, « Meurtres en haut lieu », d’Hubert Letiers, qui fait la part belle à la corruption dans le milieu du pouvoir, et publions le 5 octobre prochain « Là- haut les anges » de Chris Roy, un thriller psychologique entre satire sociale et polar féministe. Pour les passionnés d’histoire, viendront en novembre « 1789, l’été de sang » de Frédéric Michelet, un thriller historique avec pour toile de fond la Révolution Française, et « Le suicidé de La Ricamarie » de Marc Wluczka, qui mêle la seconde guerre mondiale et le passé minier de Saint-Etienne. Je ne pourrais pas choisir entre les quatre, nous fonctionnons au coup

de cœur, je vous l’ai dit !

Et dernièrement, j’ai lu un excellent polar que je vous conseille aussi, « Société noire », d’Andreu Martin (chez Asphalte), qui traite des triades à Barcelone, et dont la composition est excellente.

GVL :  Une anecdote à nous raconter ?

Quand j’étais jeune, j’étais persuadée de vivre dans un roman d’Agatha Christie (mon premier auteur de romans policiers, évidemment !) et d’avoir les mêmes talents qu’Hercule Poirot (dès que je sentais que quelque chose était louche, je retenais le numéro d’immatriculation du véhicule, juste au cas où…).

Ceci a valu à mes parents de téléphoner aux gendarmes un soir de 15 août, car j’avais vu beaucoup de véhicules monter dans le village au-dessus du nôtre, ils s’arrêtaient, repartaient, des gens sortaient avec des lampes de poche sans faire de bruit. Bref, il y avait un trafic de drogue dans ma campagne… Et j’étais parvenue à convaincre mes parents cette fois !

Au final, après avoir raccroché, mes parents se sont souvenus que c’était « La nuit des Hulottes », une randonnée nocturne organisée par mon village une fois par an pour voir tous les animaux de ma campagne, cerfs, chouettes, etc. Ils ont rappelé la gendarmerie un peu honteux…

GVL :   Un coup de gueule à lancer ?

Oui ! Un coup de gueule contre l’hyper bestsellerisation de la littérature.  Aujourd’hui, nous lisons beaucoup, mais nous lisons tous le même livre, c’est tellement triste ! J’aimerais donc dire :
– aux lecteurs : osez sortir des sentiers battus, faites-vous conseiller par votre libraire, vous verrez qu’il existe de vraies pépites qui ne sont pas dans le Top 10 des ventes…
– à la presse et aux médias : un peu de courage ! Fred Vargas et Amélie Nothomb n’ont pas besoin de vous pour vendre leurs livres, nous oui !

GVL : J’apprécie votre coups de gueule !  C’est mon crédo aussi, même si en tant que bibliothécaire j’ai de plus en plus de mal à faire acheter à mes collègues, dans leur établissement respectif, des nouveaux auteurs publié par des nouvelles et petites maisons d’éditions. C’est un travail quotidien et je m’évertue de ne point y déroger. 

C’est super de faire ça, je trouve que c’est tellement important pour ne pas arriver à une uniformisation de la culture…

GVL : J’ai une dernière précision , un dernier point (enfin pour l’instant) 😉, vous nous parlez, en début d’interview, de votre formation théâtrale. Pourriez vous me préciser en quoi celle-ci a été une vraie révélation pour vous ?

Eh bien avant cette formation je pratiquais le théâtre en amateur, et j’avais envie de passer à la vitesse supérieure… Le théâtre prenait de plus en plus de place dans ma vie. Avec cette formation (à l’Atelier International de théâtre Blanche Salant à Paris), il est devenu presque vital. C’est difficile de vous expliquer pourquoi c’est une révélation, c’est simplement qu’il est devenu un besoin.

GVL : Pratiquez-vous le théâtre et à quelle dose ?, Quelle place prends cet art dans votre vie ? 

Ces quatre dernières années, je crois que je faisais entre 20 et 30 heures de théâtre par semaine, entre les cours, les répétitions, les entraînements de Kathakali (une danse indienne ancestrale qui impose une grande coordination et une maîtrise du rythme, et qui est donc un excellent outil de travail sur le corps, ce qui est primordial pour l’acteur) ; à cela s’ajoutent les pièces que j’allais voir, et bien sûr tous les moments où j’y pensais (presque tout le temps en fait ; quand on travaille un rôle, c’est 24 heures sur 24). Depuis, j’ai un peu baissé le rythme afin d’être plus disponible pour la maison d’édition…

GVL : Et que vous apporte-t-il (en plus) dans votre métier d’éditrice. 

J’ai commencé cette formation avant de créer ma maison d’édition ; les deux sont extrêmement liés puisque la maison d’édition est née – entre autres – de mon désir de liberté, de maîtrise de mon temps (c’est un luxe) ; je souhaitais avoir une grande flexibilité dans mon travail, afin d’être disponible pour les projets théâtraux qui m’intéressaient, et trouver une voie professionnelle qui m’animait réellement. Le théâtre m’apporte à moi, personnellement, il m’enrichit sans cesse et m’ouvre sur le monde. Je pense qu’être dans une bonne disposition d’esprit et de corps (ce que m’apporte le théâtre) permet d’être plus enthousiaste et dynamique dans son travail.

Mais il y aussi un lien assez intéressant entre le métier d’acteur et le métier d’écrivain, je m’en suis rendu compte en discutant avec Chris Roy sur la façon dont elle travaillait sur ses personnages. En réalité, c’était exactement la façon dont un acteur travaille sur un rôle, nous nous sommes aperçu que nous parlions le même langage ; pour une éditrice, c’est donc un réel atout afin de conseiller au mieux les auteurs et que mes mots leur parviennent sans détour.

 

GVL : Maintenant, auriez-vous aimé que je vous pose d’autres questions ?

  Il y en avait déjà beaucoup, non ? (hahaha) Plus sérieusement, vos questions étaient déjà très complètes, elles m’ont permis de dire tout ce que j’avais à dire (en tout cas pour aujourd’hui) !

 GVL : Peut-être auriez-vous aimé parler d’autres choses ? D’aborder d’autres points ?

  Non, mais peut-être une autre fois ? Pour un autre coup de gueule ou autre !  😉.

GVL : C’est votre dernier mot ?

Presque ! Je tenais d’abord à vous remercier pour cette interview bien sympathique !

Voilà mes derniers mots : lisez
inspirés !

GVL : Merci pour ces quelques confidences et toutes ces indiscrétions chère Audrey. 

C’est moi qui vous remercie, Geneviève, ça m’a fait très plaisir de vous répondre !

Voilà chères lectrices et chers lecteurs vous pouvez retrouver Audrey sur le site de sa maison d’édition :  Les éditions Inspire

Et Audrey a raison, lisez, lisez, lisez.


Et ce soir je reviens vous voir avec des indices pour trouvez notre nouveau livre caché dans le cadre de La millième chasse aux livres. Alors à ce soir…

 

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