Des poignards dans les sourires de Cécile Cabanac

Le livre : Des poignards dans les sourires  de Cécile Cabanac. Paru le 07 février 2019 aux éditions Fleuve éditions  dans la collection Fleuve Noir  19.90 €   ;  (480 pages) ; 14 x 21  cm. 

 4ème de couverture :

Avec ce huis clos provincial où les faux-semblants ont de beaux jours devant eux, Cécile Cabanac signe un premier polar chabrolien hautement maîtrisé.

Catherine Renon n’a plus vu son mari François depuis des jours et ne semble pas s’en émouvoir. Dans ce coin d’Auvergne où les rumeurs blessent et tuent, pas question de prêter le flanc à la calomnie. Et surtout pas à sa belle-mère, veuve solitaire qui voue à son fils un culte tout en démesure.
Virginie Sevran et Pierre Biolet, du SRPJ de Clermont-Ferrand, ont été appelés pour constater la présence d’un corps démembré et en partie brûlé au Col des Goules.
C’est la première enquête de Virginie depuis qu’elle a quitté le 36, quai des Orfèvres pour la province, à la stupéfaction de ses proches. Quant à Pierre, il observe sa nouvelle coéquipière d’un œil à la fois bienveillant et inquiet. Qu’est-elle venue chercher ?
Quand l’enquête met un nom sur ce corps, celui de François Renon, les questions les plus folles surgissent, avec une seule certitude : tous les meurtriers possibles de ce fils de bonne famille sont autant de facettes d’une victime annoncée.

L’auteur : Native du Pays Basque, Cécile Cabanac née au Pays Basque en 1976, fait ses armes en presse écrite au journal Sud-Ouest.
Après une Maîtrise d’histoire contemporaine à l’Université Montaigne à Bordeaux elle a ensuite intégré l’Ecole de Journalisme de Lille. Elle s’y spécialise dans l’audiovisuel.
Diplômée de la 75 ème promotion, elle rejoint, en 2001, TF1 à Paris comme JRI (journaliste reporter d’images).
Maniant avec dextérité la caméra, elle réalise de nombreux reportages pour journaux télévisés de TF1 et LCI.
En tant que journaliste réalisatrice, Cécile intègre ensuite « Le magazine de la santé » sur France 5. Elle sera également chroniqueuse au « Magazine de la Santé » ainsi qu’aux « Maternelles » sur France 5.
En parallèle elle réalise des documentaires de société pour France 5 et de nombreux numéros de l’émission « Faites entrez l’accusé » sur France 2.
Passionnée par la création, l’art, la musique, la mode et l’image bien sûr, Cécile met aujourd’hui sa solide expérience à profit au sein de Bonne-Graine dans une région chère à son cœur. Elle a quitté Paris il y a quelques années pour repartir au Pays basque avec son mari et son fils.
« Des poignards dans les sourires » est son premier roman. 
 
 Extrait :
« Son corps est aussitôt agité de secousses. Son arme lui échappe des mains, elle est prise d’une subite suée, sa vue se brouille. Elle manque de chavirer.
Biolet découvre à son tour la scène d’horreur et vomit aussitôt, pris de fortes convulsions. La salle de bains grouille d’insectes et de larves. L’odeur est maintenant insoutenable. Dans la baignoire, un cadavre en décomposition. Les jambes flageolantes, Sevran s’approche du corps en tenant plus fermement son pull sur sa bouche et son nez. Le macchabée qui gît à ses pieds n’a plus rien d’humain.
Un hurlement strident se met à déchirer le silence, une créature bondit sur elle et s’enfuit entre ses jambes. Un cri de peur et de nervosité s’échappe de la gorge de la capitaine qui devient blême et méconnaissable. Un chat avait dû se nicher au plus près de son maître. La tête enfoncée dans les épaules, elle a l’air soudain minuscule. Le sol en carrelage est un cimetière de mouches et de larves dont elle écrase les petites carcasses à chaque pas. Ce broiement excite encore davantage les insectes en plein travail. Elle s’approche pour examiner plus en détail le corps allongé devant elle. Il y a du sang noir sur les parois et au fond de la cuve. La tête est sans visage, pourtant une bouche ouverte semble se distinguer encore. Biolet est livide. Il tient à peine debout contre le mur. Elle lui fait signe de quitter les lieux. Ils dévalent les escaliers, terrorisés.
Une fois dehors, elle lâche son pull et gonfle ses poumons d’oxygène, tandis que son équipier tombe à genoux sur le sol. Il leur faut quelques minutes pour reprendre leurs esprits. Jamais Sevran n’a assisté à un aussi terrible spectacle. »

 

La chronique jubilatoire de Dany

« Là où nous sommes, il y a des poignards dans les sourires des hommes, proche du sang, plus proche du sanglant. »

Macbeth, 1623, William Shakespeare. »

Un père de famille détestable à souhait disparaît, sa femme ne déclare pas sa disparition, trop heureuse de cette aubaine. Elle va enfin profiter de la vie, changer de look et c’est ce qui va déranger les bien-pensants locaux …

Un corps sans tête et démembré est retrouvé au milieu de nulle part, l’enquête est confiée à un tout nouveau duo d’enquêteurs de Clermont-Ferrand, qui s’apprivoise en peinant à identifier le corps…

Il n’y a que le lecteur pour y voir des convergences. Mais si le lecteur se trompait …

Des fausses pistes comme s’il en pleuvait, de la malversation politico-économique et l’immersion dans les milieux libertins,  des trahisons à l’usurpation d’héritage, de bons vieux secrets de famille à vous légitimer n’importe quel mobile, bref une profusion de mensonges…

480 pages pour une intrigue dense et une enquête qui piétine … le lecteur peut parfois s’impatienter car pour partie, il sait lui. Mais il sera récompensé par le dénouement assez inattendu quoique …

En même temps c’est une chronique rurale, dans les environs de Clermont-Ferrand, en hiver donc il faut prendre des précautions pour ne pas déraper sur les pistes de l’assassin !

Lu en version numérique. epub 13.99 €

Extraits :
« L’enquêtrice se concentre sur les gestes de la légiste pour éviter de donner le champ libre à ses pensées. Elle note que son visage est marqué ce matin. La professeure pose sa lame à la base du cou et trace une ligne droite le long de l’abdomen. Soudain, une odeur de viande pourrie et d’excrément insoutenable s’échappe des fentes ouvertes du cadavre. Sevran est prise d’un haut-le-cœur. Elle se penche en avant dans un mouvement automatique et tente de retenir une contraction de son estomac. De l’autre côté de la table d’examen, Sophie Brun explose de colère :
— Putain de bordel de métier à la con ! »
 « Le vent froid lui glace les os. L’odeur de crottin et de bois humide s’engouffre dans ses poumons. Elle voudrait s’enfoncer profondément dans la forêt et ne plus jamais revoir un des membres de cette famille vipéreuse.»

12 réflexions sur “Des poignards dans les sourires de Cécile Cabanac

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