L’homme qui tue les gens – Stan Jones

L’homme qui tue les gens de Stan Jones 

par Ge notre Porte Flingue pour le bingo de l’été

Un livre qui se passe très loin de chez vous : L’homme qui tue les gens de Stan Jones

Le livre : L’homme qui tue les gens de Stan Jones. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédéric Grellier. Paru le 10 février 2016 chez Le Livre de Poche dans la collection Le livre de poche Policier ;  n° 34038. 7€30. (306 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Nathan Active, policier de son état, s’ennuie ferme. Dans le paisible bourg de Chukchi, au nord-ouest de l’Alaska, ses collègues et lui n’ont en général à régler que des histoires de bagarres à la sortie du bar local. Alcool, chômage, obésité, désoeuvrement, misère sociale, violences conjugales sont le quotidien de cette communauté inupiat, isolée du reste du monde.

C’est pourquoi Nathan rêve d’une mutation à Anchorage, la capitale, où il a grandi. Adopté par des Blancs après avoir été abandonné par sa mère, il se sent en décalage avec le reste du groupe. Pourtant, tout change lorsque deux hommes mettent fin à leurs jours. Deux suicides dans la même semaine, ça fait beaucoup pour une petite ville comme Chukchi. Alors qu’il interroge les témoins, Active tombe sur Tillie, une vieille clocharde, qui le prévient : c’est l’innukaknaaluk le responsable, l’homme-qui-tue-les-gens…

L’auteur : Stan Jones est né en 1947 à Anchorage . Il est écrivain, journaliste et fervent activiste écologiste. Il a vécu de nombreuses années à Kotzabue, la ville qui a inspiré le bourg fictif de Chuchki. Il vit à Anchorage avec sa famille et il a déjà écrit cinq volet des aventures de Nathan Active. 

 

Extrait :
La Gray Wolf était une importante mine de cuivre qui avait ouvert l’année précédente, sur le cours d’eau du même nom à cent cinquante kilomètres au nord de Chukchi. GeoNord, une société norvégienne, était chargée de l’exploitation, mais le sol appartenait à la Chuckchi Region Inc, l’association indigène regroupant tous les Inupiat des environs. Les Norvégiens veillaient donc à embaucher beaucoup d’autochtones et avaient aménagé un rythme de travail adapté à une population passionnée de chasse et de pêche : deux semaines à la mine, deux semaines de repos. L’entreprise prenait à sa charge l’aller et retour en avion, ou versait la somme équivalente à ceux qui préféraient rejoindre Gray Wolf en motoneige.

 

Le post-it de Ge

L’homme qui tue les gens, l’innukaknaaluk en inupiat, la langue parlée par la communauté esquimau du Nord de l’Alaska, c’est le méchant.

Dans le paisible bourg de Chuchki, dans la baie du même nom, la police n’a à régler, en général, que des histoires de bagarres à la sortie du bar du coin, où les autochtones, un peu désœuvrés, sont bien trop images (33)alcoolisés. Il faut dire que c’est difficile, pour ces tribus de pêcheurs de baleine et de phoques, de s’adapter à la vie moderne, à l’américaine. Alcool, chômage, obésité, ennui, misère sociale, violences conjugales sont leur banal quotidien. Depuis peu pourtant, la corporation internationale GeoNord a ouvert une mine au nord de Chuchki, la Gray Wolf, accessible en avion ou, si la glace est assez solide, en motoneige. Elle a donc offert du travail pour de nombreux habitants, privilégiant les embauches locales. Du coup à Chukchi, le policier Nathan Active s’ennuie et rêve d’une mutation jusqu’au jour où deux suicides suspects le tirent de sa torpeur. Les deux victimes travaillaient pour la Gray Wolf exploitant une mine au nord de la ville.
Un excellent polar ethnologique dans la ligné du Dernier Lapon et de Yeruldelgger
images (30)Ce polar est pour le moins dépaysant. Vous allez faire la connaissance des Inupat. Ce peuple d’Alaska vit non loin  du détroit de Béring. La  chasse et la pêche, et particulièrement la pêche à la baleine sont primordiales à la survie de ce peuple esquimaux. Cette dernière est même un des fondement de la sociéte Inupak.
Vous allez aussi comprendre la dualité de certains de ces individus qui ont à choisir entre tradition et modernité.
images (31)Et surtout vous risquez de prendre froid, car sous ces latitudes, l’hiver est rigoureux. Les températures extrêmes, La neige et les glaces, la nature sauvage et intraitable, toutes sont là pour vous rappelez que vous êtes là que parce qu’elles vous acceptent.
Alors enfilez vos gants et vos écharpes et au coin du feu, bien au chaud, laissez vous envoûter par ce polar en noir et blanc.

 

4 réflexions sur “L’homme qui tue les gens – Stan Jones

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