Le top 10 de Ge, ses 10 coups de coeur 2020

Le top 10 des Flingueuses et vous, saison 3

Le Top 10 des Flingueuses et des indics

Le top 10 de Ge : ses 10 coups de coeur 2020

 

Et oui 2020, il fallait bien 10 coups de cœur pour faire un compte rond.

Et puis je ne suis dis ne soyons pas mesquin-e, surtout que vous le verrez cette année ce n’est pas des polars qui tiennent le haut du pavé dans mon top 10. Non, et c’est fort perturbant pour moi croyez moi. Mais j’ai demandé à mon double maléfique de bien vouloir vous faire un top 10 policiers. J’espère qu’elle va répondre favorablement à ma demande, en attendant voici mon top 2020

Le top 10 de Ge : ses 10 coups de coeur 2020

1 Et toujours les forêts de Sandrine Collette

Le premier livre que j’ai lu en 2020 est un absolu coup de cœur, pour ne pas dire un coup de cœur absolu

Oh une histoire simple, un gosse mal aimé, un hameau dans une vallée, un gamin qui grandi comme il peut. Et la Forêt

Et toujours les Forêts

Un roman engagé. Fort. Percutant. Envoutant. Asphyxiant. Bouleversant. Intelligent. 

Une écriture ciselée et poétique

J’ai adoré la vision que Sandrine Collette a de la fin du monde. Ce récit post-apocalyptique est une totale réussite. 

Et toujours les Forêts

Corentin, personne n’en voulait. Ni son père envolé, ni surtout sa mère, qui rêve de s’en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu’au jour où sa mère l’abandonne à Augustine, l’une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l’aïeule, une vie recommence.

À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n’en finit pas d’assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps.

Quelque chose se prépare.

La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l’espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts. Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d’un monde désert, et la certitude que rien ne s’arrête jamais complètement.

« Et toujours les Forêts n’est pas une parabole écologiste, une oeuvre à message ou une prophétie : c’est un grand roman noir, écrit au couteau et bouleversant d’humanité. »

2  Le grand vertige de Pierre Ducrozet

« C’est l’idée d’aborder le monde autrement, l’Homme n’est plus au centre de l’univers. » Dans son roman « Le grand vertige » (Actes Sud), Pierre Ducrozet nous invite à changer notre rapport au monde.

Pionnier de la pensée écologique, Adam Thobias est sollicité pour prendre la tête d’une « Commission internationale sur le changement climatique et pour un nouveau contrat naturel ». Pas dupe, il tente de transformer ce hochet géopolitique en arme de reconstruction massive. Au coeur du dispositif, il crée le réseau Télémaque, mouvant et hybride, constitué de scientifiques ou d’intuitifs, de spécialistes ou de voyageurs qu’il envoie en missions discrètes, du Pacifique sud à la jungle birmane, de l’Amazonie à Shanghai… Tandis qu’à travers leurs récits se dessine l’encéphalogramme affolé d’une planète fiévreuse, Adam Thobias conçoit un projet alternatif, novateur, dissident.

Pierre Ducrozet interroge de livre en livre la mobilité des corps dans le monde, mais aussi les tempêtes et secousses qui parcourent notre planète. Sa narration est vive, ludique, rythmée. Elle fait cohabiter et résonner le très intime des personnages avec les aspirations les plus vastes, la conscience d’un pire global, d’une urgence partagée. Le grand vertige est une course poursuite verticale sur une terre qui tourne à toute vitesse, une chasse au trésor qui, autant que des solutions pour un avenir possible, met en jeu une très concrète éthique de l’être au monde.  Pour tous, et pour tout de suite.

 

3 Betty de Tiffany McDaniel

L’auteur s’inspire de la vie de sa mère, une métisse cherokee, pour livrer un roman enchanteur et tragique. C’est à la fois une ode à la cause indienne mais aussi  à la nature qu’il faut replacer au centre de la vie et un hymne à l’amour, à l’enfance et à l’espoir dans un monde meilleur. C’est bouleversant et poétique

« Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne. »

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.

Betty raconte les mystères de l’enfance et la perte de l’innocence. À travers la voix de sa jeune narratrice, Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une héroïne universelle.

 

4 Nickel boys de Colson Whitehead

 

Dans la Floride ségrégationniste des années 1960, le jeune Elwood Curtis prend très à coeur le message de paix de Martin Luther King. Prêt à intégrer l’université pour y faire de brillantes études, il voit s’évanouir ses rêves d’avenir lorsque, à la suite d’une erreur judiciaire, on l’envoie à la Nickel Academy, une maison de correction qui s’engage à faire des délinquants des « hommes honnêtes et honorables ». Sauf qu’il s’agit en réalité d’un endroit cauchemardesque, où les pensionnaires sont soumis aux pires sévices. Elwood trouve toutefois un allié précieux en la personne de Turner, avec qui il se lie d’amitié. Mais l’idéalisme de l’un et le scepticisme de l’autre auront des conséquences déchirantes.

Couronné en 2017 par le prix Pulitzer pour Underground Railroad puis en 2020 pour Nickel Boys, Colson Whitehead s’inscrit dans la lignée des rares romanciers distingués à deux reprises par cette prestigieuse récompense, à l’instar de William Faulkner et John Updike. S’inspirant de faits réels, il continue d’explorer l’inguérissable blessure raciale de l’Amérique et donne avec ce nouveau roman saisissant une sépulture littéraire à des centaines d’innocents, victimes de l’injustice du fait de leur couleur de peau.

 

5 Entre fauves de Colin Niel

Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des ours. Mais depuis des mois, on n’a plus la moindre trace de Cannellito, le dernier plantigrade avec un peu de sang pyrénéen. Martin en est chaque jour plus convaincu : les chasseurs auront eu la peau de l’animal. Alors, lorsqu’il tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas.

 

 

 

 

 

6 La soustraction des possibles de Joseph Incardona

On est à la fin des années 80, la période bénie des winners. Le capitalisme et ses champions, les Golden Boys de la finance, ont gagné : le bloc de l’Est explose, les flux d’argent sont mondialisés. Tout devient marchandise, les corps, les femmes, les privilèges, le bonheur même. Un monde nouveau s’invente, on parle d’algorithmes et d’OGM.

À Genève, Svetlana, une jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s’aiment mais veulent plus. Plus d’argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d’être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d’argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi.

De la Suisse au Mexique, en passant par la Corse, Joseph Incardona brosse une fresque ambitieuse, à la mécanique aussi subtile qu’implacable.

 

7 Le sourire du scorpion de Patrice Gain

 

 

Tom, sa soeur jumelle Luna et leurs parents s’engagent dans le canyon de la Tara en raft. Une belle étape de plus dans leur vie nomade. Pourtant, malgré les paysages monténégrins époustouflants, la complicité familiale et la présence rassurante de Goran, leur guide serbe, la tension envahit peu à peu le canyon et le drame frappe, sans appel. Du haut de ses quinze ans, Tom prend de plein fouet la violence du deuil et de la solitude. Mais, en dépit du chaos qui lui tient désormais lieu de vie, il ne peut s’empêcher de retracer les événements et le doute s’immisce : ne sont-ils pas les victimes d’une histoire bien plus grande que la leur ?

 

 

 

 

 

 8 Mon territoire de Tess Sharpe

 

À huit ans, Harley McKenna a assisté à la mort violente de sa mère. Au même âge, elle a vu pour la première fois son père, Duke, tuer un homme. Rien de très étonnant de la part de ce baron de la drogue qui élève sa fille pour qu’elle lui succède. Mais le jour où Harley est en passe de reprendre les rênes de l’empire familial, elle décide de faire les choses à sa manière, même si cela signifie quitter le chemin tracé par son père.

Depuis Winter’s Bone, on n’avait pas croisé d’héroïne aussi fascinante, émouvante, inoubliable que Harley McKenna. Ce roman à l’écriture puissante signe la naissance d’une auteure de grand talent.

 

 

 9 Les Monstres de Maud Mayeras

 

Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière du jour qu’ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l’amour qui les réchauffe et surtout grâce à Aleph, l’immense, le père, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains. Parce que eux sont des monstres, et que, tant qu’ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n’ont aucune chance.

Mais un jour Aleph ne revient pas, un jour les humains prédateurs viennent cogner à leur porte. Alors, prêts ou pas, il va falloir faire front, sortir, survivre.

Pendant ce temps, dans une chambre d’hôpital, un homme reprend conscience. Une catastrophe naturelle sème la panique dans la région. La police, tous les secours sont sur les dents. Dans ce chaos, l’homme ne connaît qu’une urgence : regagner au plus vite la maison où on l’attend.

 

 10 La dissidence des cancrelat de Romain R. Martin

Thriller noir, saupoudré d’un humour grinçant redoutable d’efficacité, « La Dissidence des Cancrelats » de Romain R. Martin est, une nouvelle fois, une expérience marquante, hors des sentiers battus du genre littéraire

Le sombre Paris. Les profondeurs du métro.

Claude Sorensen et Werther, agents de maintenance autoproclamés de la RATP, finissent leur quotidienne et méthodique nuit de labeur.

Rentrés dans leur « terrier » situé sous le chemin de fer, les deux excentriques sont attaqués dans leur juste sommeil par un collègue travesti en sage-femme. C’est l’incompréhension. L’agression nécessite légitime vengeance.

Démarre une course-poursuite contre l’assaillant, fuite en avant et sans retour pour les trois parias, au coeur d’un monde dément et hostile : le « dédale » et ses multiples ramifications. Les « boyaux »…

 

 

 

 

 

 

 

16 réflexions sur “Le top 10 de Ge, ses 10 coups de coeur 2020

  1. Toujours les foret est sublime, Betty est magique, la soustraction des possible j’ai adoré. Le quatrième que j’ai lu de ton top 10 est Territoires, qui fait l’unanimité, j’ai du passer à coté car je n’ai pas aimé du tout. TOUS ceux qui l’ont lu l’ont aimé sauf moi, donc le problème vient de moi.

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