Et si, pour une fois, on leur donnait la parole ? Saison 2 Episode 12

Et si, pour une fois, on leur donnait la parole ?

Saison 2 Episode 12

Des interviews.

Mais pas les habituelles rengaines egocentrées des auteurs.

Parce que, finalement, dans un roman, qui va au charbon ? Le personnage !

Et si on leur donnait la parole ? S02E12

par Nick Gardel

Bonjour, nous devions avoir cette entrevue depuis longtemps et pourtant elle a toujours été reportée. Mais cette fois, nous sommes là, tous les deux. Je vous laisse vous présenter ?

Je m’appelle Benjamin Delmas et je suis psychiatre ; je travaille depuis un paquet d’années à l’Infirmerie psychiatrique de la Préfecture de Police, à Paris. Mon existence a toujours été tranquille, voire ennuyeuse. Mais c’était avant qu’un jour, un jeune fonctionnaire du Quai d’Orsay vienne m’annoncer une nouvelle qui allait bouleverser ma vie à tout jamais.

Parlons de vous d’abord. De votre caractère, de votre personnalité.

Mes étudiants disent que je suis un homme triste et plutôt conventionnel, ce qui doit être vrai, j’imagine. Mais j’ai aussi des ressources cachées, je m’en suis rendu compte quand toute cette aventure a commencé. Malgré la trouille et le danger, je n’ai pas hésité à soulever ciel et terre.

Quels rapports entretenez-vous avec votre créateur ? Déjà, combien de temps a-t-il mis pour vous faire sortir de sa tête ?

Des années. Le temps qu’il fallait pour que naisse un premier roman, réédité plus tard et réécrit presque intégralement à cette occasion.

 

c’était la base de la dramaturgie : faire souffrir son personnage pour rendre le récit poignant et captivant

Vous pensez qu’il s’est inspiré de son expérience alors ?

Je vous l’ai dit, c’était un premier roman. Un auteur parle souvent de lui à travers ses personnages, particulièrement leur d’un premier opus. L’opiniâtreté et la curiosité, c’est lui tout craché. Il faut être sacrément persévérant pour écrire des bouquins aujourd’hui.

Pourtant, il ne vous épargne pas…

J’en ai pris plein la gueule, c’est vrai. Lui il m’a dit que c’était la base de la dramaturgie : faire souffrir son personnage pour rendre le récit poignant et captivant. J’ai quand même du mal à lui en vouloir ; sans lui je ne sais pas si je serai allé aussi loin. J’ai découvert un Benjamin que je ne connaissais pas.

En fin de compte, j’ai envie de lui dire merci…

 

Et depuis votre aventure, comment occupez-vous votre vie ?

Je suis le père d’un petit garçon désormais, Mario. Sa mère dit que c’est Lucas tout craché. La seule chose qui compte pour moi c’est de me reconstruire. Je ne suis pas un de ces héros « récurrents » qui sont là pour faire du fric en multipliant les aventures. Pire que le mal est un livre qui se suffit à lui-même. Y a rien d’autre à ajouter.

 

Vous communiquez encore avec Forge ? Si vous deviez lui poser une question laquelle serait-elle ?

Pourquoi mon frère ?

Ce qui a le mérite d’être succinct… Je vous laisse conclure ?

Tous les gens qui ouvrent un thriller le font pour avoir peur. Ceux qui ont lu « Pire que le mal » ont découvert la vraie frousse : une histoire si proche du réel qu’elle en est tout bonnement terrifiante.

8 réflexions sur “Et si, pour une fois, on leur donnait la parole ? Saison 2 Episode 12

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