« Les d’ici – Les 10 si… » Jean-Michel Leboulanger

« Les d’ici – Les 10 si… » Jean-Michel Leboulanger

Par Sylvie K

LES D’ICI……. Jean-Michel Leboulanger

Si vous étiez un personnage de Roman/fiction ?

Il faudrait que je cite chaque personnage principal de chaque roman que j’ai pu lire. Je m’y suis systématiquement identifié. Bon, s’il en faut un en particulier, peut-être Boro, le héros de la série écrite par Dan Franck et Jean Vautrin.

 

Si vous n’étiez pas auteur ?

Archéologue. Tout petit, on m’a donné une petite pièce romaine en m’expliquant d’où elle venait, de quelle époque. En tenant cette petite monnaie dans ma main, j’ai cru ressentir tous les anciens romains qui l’avaient tenue également, les lieux où elle s’était baladée, le soleil ou la pluie qui lui était tombée dessus, l’écho d’un latin parlé et oublié qui résonnait encore à sa surface. C’était une façon de remonter le temps, ce qui m’a toujours fasciné.

 

Si vous étiez un personnage homme ou femme de polar/Roman noir ?

Enfant, j’ai beaucoup lu les nouveaux mystères de Paris, de Léo Malet. Son héros était un détective privé caricatural auquel je m’identifiais : Nestor Burma.

 

Si vous aviez écrit le roman d’un autre lequel serait-il ?

Le roi des aulnes, de Michel Tournier. Oui, je sais, ce n’est pas un polar, mais presque un thriller. Je l’ai lu plusieurs fois, tous les dix ans à peu près depuis mon adolescence. C’est un superbe roman, d’une belle écriture et l’histoire de ce géant christophore est fascinante.

 

Si vous pouviez rencontrer un auteur mort ou vivant ?

Romain Gary, pour l’écrivain et l’homme. Et puis Patrick Cauvin, que j’ai vraiment rencontré, et avec qui j’avais eu une belle conversation, émouvante et pleine d’enseignement. C’est lui qui m’a amené à l’écriture.

 

Si on vous proposait d’adapter un de vos livres en film ?

Salverney ferait un bon… téléfilm.

 

Paradis ou enfer ?

« Ian ferma les yeux. Tout autour de lui respirait la joie de vivre, l’insouciance, la bonté. L’innocence… L’île était belle, gaie.
Exactement comme on la lui avait décrite. »

Le reporter photographe Ian Debaeker débarque sur l’île de Salverney, bien décidé à percer les petits secrets de ces habitants si paisibles. Trop paisibles ? Le coeur de Ian n’est que désespoir et vengeance destructrice.

Il sera leur pire cauchemar !

De par ses origines bretonnes et maritimes, Jean Michel Leboulanger a toujours été attiré par les voyages. Il en ramène des images, des visages, des parfums et des sons dont il parsème ses romans pour leur donner des atmosphères sans pareil, loin des guides touristiques ou des clichés exotiques habituels. Il y parle des hommes et des femmes, de leurs relations, avec dérision et humour même dans les situations les plus désespérées.

 

 

Si vous aviez peur ?

De qui ? De quoi ? Qu’est-ce que je ferais ? J’ai peur des cons, des inconscients, de ce que risque de devenir le monde, mais en même temps, je crois que toutes les époques ont eu peur de leur avenir. Mais la peur ne sert à rien. Comme on dit, la peur n’exclut pas le danger.

 

Si vous deviez fuir, combattre ou vous adapter ?

Ces trois verbes supposent une notion de survie. Fuir pour survivre ou par lâcheté, combattre par conviction certainement, et m’adapter… je crois que c’est que je fais en permanence, professionnellement et personnellement.

 

Si vous pouviez proposer le « Goncourt » du polar ?

C’est difficile. Je dirais volontiers Ian Manook avec la trilogie Yeruldelgger. Ian est un écrivain qui me scotche systématiquement à chaque nouveau roman. L’homme est admirable et son style envoutant, cinématographique.

 

Si vous nous présentiez votre dernier livre ou celui en cours d’écriture ?

Mon dernier roman s’intitule « le prix du silence ». Il est le premier tome d’une trilogie policière avec deux héros flics, un homme et une femme, qui bien évidemment vont tomber amoureux pendant leur enquête. Chaque tome se lit indépendamment, car il y a une histoire dans chacun, mais tout au long des trois tomes se déroule également une histoire dans l’histoire et qui aboutit dans le dernier.

Le prix du silence

Deux femmes sont retrouvées égorgées. L’une à Deauville, l’autre à Saint-Étienne. Leur logement est à chaque fois mis à sac par un mystérieux inconnu qui s’enfuit à moto, mais l’argent ne semble pas être le mobile du crime. 700 kilomètres séparent les deux affaires et, même si le mode opératoire est identique, rien ne semble relier ces deux femmes en apparence.

En charge de l’enquête, Alan Ortiz et Hadija Mounier, officiers de PJ, vont plonger dans une affaire vieille de trente ans qui les conduira au milieu des alpages, au-dessus desquels flotte un nuage bien inquiétant.

 

 

Chaque livre a un thème particulier. Dans le premier, j’évoque le nucléaire, et les traces laissées par le nuage de Tchernobyl en France.

Dans le second, je parle des migrants qui errent sur nos côtes et qui regardent l’horizon en rêvant de passer en Grande Bretagne.

A Deauville, un cadavre atrocement mutilé est retrouvé sur la plage. Fraîchement promue capitaine, Hadija Mounier enquête sur cette affaire sensible secondée par un jeune officier original.

Dans le dernier tome (encore en gestation), le thème tournera autour de l’écologie, de groupes radicaux, de la fin d’un monde, ou du moins du besoin de changer nos modes de vie si on veut que l’humanité survive à sa bêtise.

Parallèlement, je travaille sur trois autres projets qui avancent petitement. Deux thrillers dont un se déroule au Japon (encore !), et un gros roman qui raconte la fuite d’un citoyen nord-coréen. J’espère pouvoir les faire aboutir tous les trois.

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