Noir de Koz

La double Chronique

Aujourd’hui chez Collectif Polar, deux chroniqueuse vous donnent leur avis sur un même titre.

Ce soir notre porte flingue vous offrira son post-it, ce matin c’est Mamie Danièle qui vous propose la Chronique jubilatoire de Dany.


Le livre : Noir de Koz – Paru le 01 avril 2021 chez Fleuve Editions – collection Fleuve noir. 15.90 €. ( 320 pages) ;  14 x 21  cm

4ème de couverture :

Apocalypse – La série
De nouvelles menaces mettent notre monde en péril…

Au moment où les dix-huit transformateurs alimentant Paris et sa banlieue en électricité explosent simultanément, le noir tombe sur la capitale et ses environs. La nuit est totale, le danger inédit. En quelques heures à peine, les rues sombrent dans le chaos. Les scènes de pillages et de violence se multiplient. La tension monte.
Immédiatement, Hugo Kezer, chef de groupe à la brigade criminelle, prend le commandement de la cellule de crise mise en place pour répondre à l’urgence de la situation. Il doit avant tout comprendre qui se cache derrière cet acte criminel, cette organisation aussi élaborée. Et les raisons pour lesquelles ce black-out a été si minutieusement orchestré.
Une course contre la montre s’engage alors pour Kezer, d’autant plus éprouvante que les menaces sont nombreuses et pourraient bien mettre en danger celles et ceux qu’il aime…

L’auteur : Koz vit et écrit en France. Né au XXe siècle, il se sent concerné par les menaces qui pèsent sur notre planète. La vision qu’il en donne dans ses romans est peut- être juste un peu plus sombre encore que la vôtre…

 

Extraits :

« Une onde de choc parcourut l’assistance. Pourtant, ils n’étaient pas du genre à s’émouvoir facilement. La plupart d’entre eux avaient vécu le traumatisme des attentats de janvier et novembre 2015. Il en fallait beaucoup pour les secouer… Mais là, tous sentaient qu’un drame inédit venait de s’abattre sur la capitale. Inutile d’être spécialiste en scénarios catastrophes pour se représenter les effets à moyen terme de ce black-out : pénuries, pillages, règlements de comptes, émeutes, exactions diverses… La liste des désastres à venir était longue. »« Son regard et son geste se figèrent sur le cliché ainsi révélé. Sophie, Thomas, Mila et lui, quelque chose comme six ans plus tôt. Cette photo, c’était ce (ceux) qu’il avait de plus précieux ; et pourtant, deux d’entre eux ne figuraient plus dans le viseur de sa vie. La troisième, sa fille, dix-sept ans révolus, n’était plus pour lui qu’une silhouette distante, qui l’évitait autant que possible, rétive et boudeuse. Pour être tout à fait honnête, c’est lui-même qui les avait sortis du champ. Le constat était amer et sans appel : il n’avait pas su prendre soin de ceux qui comptaient vraiment pour lui. Preuve qu’on pouvait aimer, infiniment, sans jamais parvenir à le montrer, encore moins à le dire. »
« — Avec ce bordel, vous avez encore des informaticiens opérationnels ?
— J’en ai un.
— Un bon ?
Il préféra ne pas répondre à ce qu’il considérait comme une provocation, et lui indiqua l’endroit où elle pourrait trouver le technicien d’astreinte. Face à celui-ci – elle ne tarda pas à le dénicher –, elle ne sut masquer sa perplexité. En effet, l’homme s’inscrivait assez mal dans les clichés attachés à sa corporation. Plus âgé que la moyenne, il affichait un look et des manières de vieux médecin anglais. Son crâne aussi glabre qu’un œuf et sa grosse moustache grise en guidon de vélo participaient largement à ce style décalé. »
 

La chronique jubilatoire de Dany

 

Noir de Koz

Un événement redouté se produit sur la région parisienne : un attentat touche simultanément tous les transformateurs électriques et plonge l’agglomération dans le noir, dans le chaos, les pillages, les naufrages sur la route, toutes formes d’exactions provoquant des centaines de morts.
L’action se déroule sur quelques heures mais les délits ont pris les jours, voire des mois de préparation… Les cibles sont multiples et les plus flagrantes servent de leurres. Dès lors les policiers en charge de l’enquête se posent la question de savoir quel est l’objectif ultime.

C’est bien ce que vous allez chercher à comprendre en suivant Hugo, flic borderline, talonné par Anne qui veut lui ravir la lumière. Sauront-t-ils unir leurs forces pour le bien public ? Et si le principal suspect ne cherchait qu’à sauver la vie de Mathys ? Hugo hanté par la mort de son fils éprouve une certaine compassion vis-à-vis de Mallard et cette faiblesse peut troubler son jugement et lui faire prendre des risques déraisonnables.

Un suspense haletant et une intrigue plus réaliste que nature, dont on peut craindre qu’elle ne se réalise un jour dans la vraie vie, confrontés quotidiennement que nous sommes aux risques de la haute technologie.

Lecteurs, si vous êtes comme moi, si vous avez commencé par Rouge vous allez dévorer cet épisode apocalyptique. Si vous n’avez pas lu Rouge faites chauffer la CB pour ne pas être en manque à la fin de cette lectureDe plus, sadisme ultime, l’auteur nous donne une clef en fin d’ouvrages qui délie les nœuds de nos neurones.

Bref, vous l’aurez compris ces épisodes sont étroitement liés. Vous pouvez commencer par l’un ou l’autre mais la lecture des deux volumes est incontournable pour apprécier le fond de ces intrigues et la psychologie des personnages.
J’avais beaucoup aimé Rouge, à mon sens plus écologique, j’ai aussi beaucoup aimé Noir, d’une approche plus sociologique. Tous deux se complètent admirablement pour interroger le lecteur sur ses comportements, ses acceptations et ses limites.

Lu en version numérique 9.99 €

 

3 réflexions sur “Noir de Koz

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