Le livre : Le vide de Patrick Senécal. Paru le 12 novembre 2015 chez Fleuve noir. Réédité en poche le 11 mai 2017. 9€80. (923 p.) ; 18 x 11 cm
4e de couv :
Vivre au max. C’est le nom de rémission de télé-réalité de Max Lavose, Le milliardaire a tout quitté, tout liquidé pour se lancer dans son projet. La première saison a défrayé la chronique, choqué les âmes sensibles et s’est attiré les foudres de la commission de censure. En proposant de réaliser en direct les rêves les plus fous des candidats, Max a frappé un grand coup. La saison 2 débute et promet encore plus de sensations fortes à un public ébahi. Tout semble possible, sans limites. Alors qu’est-ce que les participants vont demander au présentateur philanthrope ? Quel fantasme délirant ? Quel ultime grand frisson ? Attention mesdames et messieurs, plus loin vous repousserez les limites, plus longue sera la chute… dans le vide.
« À l’avant-plan de ses histoires, il y aura toujours… des histoires, justement. Et il excelle à cela. Prenant plaisir à bâtir cette mécanique très précise qu’est celle du thriller, huilant le moindre rouage, écoutant le tic-tac implacable des mots qui… eh bien, il faut le dire, lui servent à manipuler le lecteur. »
l’auteur : Né à Drummondville, au Québec, en 1967, Patrick Senécal a enseigné la littérature et le cinéma et participé à l’écriture de scénarios et à la réalisation de courts-métrages. Il a ouvert une voie à part dans le monde du thriller, avec un style singulier et original qui se joue des règles.
Il s’est ainsi acquis un public fidèle au Canada où ses livres sont des best-sellers et ont connu de nombreuses adaptations cinématographiques. Un succès couronné en France du Prix Masterton du meilleur roman fantastique pour Sur le seuil, et du Prix Boréal du meilleur roman pour Aliss.
Extrait
— J’ai rien à dire.
Devant l’air déçu de son collègue, Fournier hausse une épaule et engage sa voiture dans la rue des Érables, parfaitement déserte à cette heure. Aucun doute là-dessus : Lapointe est sûrement le coéquipier le plus bavard qu’a connu Jean-Guy Fournier en vingt-deux ans de carrière dans les forces de l’ordre. Ce ne serait pas si grave s’il parlait de choses intéressantes, mais non ! Depuis quinze minutes, il ne fait que déblatérer sur la perception qu’ont les jeunes des policiers. Fournier veut bien l’écouter même s’il trouve le sujet assommant, mais de là à participer ! Malgré tout, Lapointe, du genre entêté, tend une seconde perche :
— Allez, Jean-Guy, tu as bien une opinion là-dessus ! Par exemple, ces ados qu’on vient tout juste d’appréhender, tu as bien senti leur mépris envers nous, non ?
— Oui, oui…
— Tu crois pas que ça vient d’une espèce de cercle vicieux qu’on se complaît à entretenir, autant nous, les flics, que les jeunes ? Comme si c’était un pattern tellement enraciné dans notre culture qu’on ne songe même plus à le remettre en question ou même à le modifier !
Fournier, fixant la route devant lui, se retient de soupirer. Il n’y échappera pas, il doit dire quelque chose. C’est le seul moyen pour que Lapointe lui foute la paix. Il finit donc par laisser tomber :
— Tant que les jeunes agiront comme des cons et feront tout pour nous faire chier, les choses changeront pas.
Ames sensibles s’abstenir ? Il n’en faut pas plus pour me convaincre !
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Un roman sur le contenu de ma tête, super ! 😉
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Le mien aussi, rassure toi ma Belette ! 😛
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Cool, je ne suis pas seule 😆
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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