Bernard Werber, Sa majesté des chats

La journée Fantastique avec Collectif Polar

Retour sur une fantaisie féline post-apocalyptique parue en 2020, dont le troisième volume, la planète des chats, est sorti en septembre 2020

Le livre : Sa majesté des chats de Bernard Werber . Paru le 25 septembre 2019 chez Albin Michel. Réédité en poche chez Le Livre de Poche n° 35901 le 30 septembre 2020. 8€90. (515 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Sa Majesté des chats

Dans un futur proche, l’humanité est en perdition et les rats envahissent progressivement Paris. Seule résiste une communauté formée de quelques centaines de chats et d’individus dirigée par une chatte nommée Bastet. Perchée sur l’épaule de Nathalie, sa maîtresse, celle-ci pense qu’il faut à tout prix chercher des renforts. Mais la rencontre avec les autres animaux sera semée d’embûches. Bastet parviendra-t-elle à créer une alliance suffisamment puissante pour contrer l’invasion des rats ? Pour elle, c’est une évidence : les chats doivent prendre la relève des humains.

Après Demain les chats, Bernard Werber nous offre la suite des aventures de Bastet, dans un opus réjouissant et savoureux, plein d’humour et de rebondissements.

 

L’auteur : Bernard Werber est né à Toulouse , le 18/09/1961. est un écrivain français, connu notamment pour sa trilogie des « Fourmis » et ses nombreux romans.
Dès l’âge de 14 ans, il écrit des histoires pour un fanzine (partie de sa vie qui lui servira pour ses romans, comme dans « L’Empire des anges »). Après ses études en criminologie à l’Institut de Criminologie de Toulouse (1980) et de journalisme à l’École Supérieure de Journalisme de Paris (1982), il devient pigiste dans plusieurs journaux, puis journaliste scientifique pendant une dizaine d’années, notamment pour « Eurêka » et au « Nouvel Observateur » (1983-1990).
Il reçoit en mars 1983 de la part du Prix de la Fondation News du meilleur jeune reporter une bourse pour un reportage en Afrique (au Centre Ecotrope de Lamto), en Côte d’Ivoire, pour suivre les fourmis Magnans.
Bernard Werber publie son premier roman, « Les Fourmis », en mars 1991, suivi de « Jour des fourmis » en 1992.
Il est un des auteurs français contemporains les plus lus.
Bernard Werber utilise diverses symboliques dans ses livres. Les animaux comme les dauphins, les rats ou les fourmis sont représentés comme des animaux intelligents. La symbolique des chiffres tient également une grande place et, selon la façon dont ils sont expliqués, ils reflètent « le stade de l’évolution de l’âme ».
C’est également un auteur très prolifique qui publie un livre chaque année.
Le premier long métrage de cinéma réalisé par Bernard Werber, « Nos amis les Terriens », est sorti en avril 2007. En , Bernard Werber a mis en place un spectacle d’hypnose régressive baptisé « voyage intérieur » qu’il joue tous les mois au théâtre des Trois-Baudet à Paris.
citations :
« Rien ne me fait peur. Je suis une reine. Sa Majesté des chats qui prépare l’avènement d’une nouvelle civilisation. »
« Un jour, vous les humains, vous comprendrez que nous les chats devons prendre votre place. Alors moi, Bastet, je serai votre reine. »

 

La chronique Fantôme de Marianne

Retour sur une fantaisie féline post-apocalyptique parue en 2020, dont le troisième volume, la planète des chats, est sorti en septembre 2020

Bernard Werber, Sa majesté des chats

Impossible de manquer la sortie du dernier Werber à l’hiver 2019-2020. Sa couverture – un mini-chartreux «impérial» au  regard bleu acier  – était affichée partout . Une campagne foudroyante qui n’avait pour but que de vous transformer en humble sujet éperdu d’amour envers  ‘’sa Majesté des chats’’, boule de poile éminemment irrésistible.

Le livre tient la promesse de sa couverture :  livre de chats et aussi histoire de fin d’un monde dominé  par les humains,  où les animaux, surtout les rats tiennent leur revanche d’éternels opprimés et pourchassés, récit d’aventures, avec des courses poursuites, des évasions rocambolesques, des batailles d’anthologie, un procès digne de Kafka ou d’Orwell, une histoire d’amour et d’amitié – version chat- , une promenade dans l’Histoire au gré des découvertes d‘une minette blanche et noire aux yeux verts ( – rien à voir avec la couverture ?!?).  Héroïne et narratrice de cette aventure, l’étonnante Bastet est une chatte domestique et mégalo, naïve et fine stratège, manipulatrice à l’autorité naturelle, sensuelle décomplexée, égoïste et curieuse des autres… prudente et casse-cou.

La France, le monde dans cette histoire, ont sombré dans la guerre civile, entraînant la destruction du monde connu. Les humains sont décimés, réduits à de petits groupes dispersés et les animaux se sont organisés selon les situations locales.  Bastet fait partie d’un groupe parisien de chats et d’humains qui se sont réfugiés sur l’île de la Cité, dont un chat bionique, Pythagore, ancienne victime d’expériences de laboratoire, qui sait lire et a accès à tous les savoirs d’internet …  Chats et Humains réussissent à trouver de nouvelles façons de communiquer plus efficaces et plus claires mais leur survie reste menacée par la montée en puissance des rongeurs, dirigée par un imprévisible et cruel rat blanc, qui s’est donné le nom inquiétant de « Tamerlan » . …

« Sa majesté des chats », c’est Bastet la narratrice qui prend les initiatives, dénoue les situations, tout en percevant le monde à travers son regard supérieur et déterminé de chatte sans complexe, habituée à voir ses désirs devenir réalité – pour certains du moins–    C’est ainsi du moins qu’elle se pense et qu’elle se revendique … Nous aurons au cours du livre   le fin mot de cette certitude qui peut sembler un peu excessive, mais qui fait aussi partie de son charme … Cette perception toujours un peu biaisée par un brin de mégalomanie et une autosatisfaction féline, donne d’emblée une tonalité drôle au récit de cette petite reine à moustaches dans un monde de brutes mal dégrossies.

L’autre atout du roman est l’insertion de parties franchement historiques et informatives, traitées  selon un point de vue « félin », rapides et bien tournées, faisant la part belle aux anecdotes percutantes et mémorables.  Où l’on découvre par exemple l’histoire de Tamerlan et la malédiction de son tombeau, celle de Sainte Geneviève, la problématique des s virus, la révolution islamique d’Iran    les origines des chats sphynx, les découvertes d’Axelrod en matière de programmes informatique et d’interactions …  Ce qui peut sembler au départ un peu lourd, s’avère au final une intéressant plongée dans l’histoire du monde, et un contrepoint pertinent aux aventures de Bastet et de ses compagnons à poils ou à plumes …  Où l’on redécouvre aussi combien les connaissances historiques, le savoir en général, et la lecture peuvent être bien utile pour faire des choix dans le présent  ( 😉 )

Bernard Werber, dans ce contexte de « post-apocalypse » où tout est remis en question, introduit dans les aventures à multiples rebondissements de sa petite bande de chats et d’humains,  la question des rapports que l’homme entretient avec les animaux et leurs limites, questionne les rapports entre dominés et dominants. Selon les espèces, selon leur histoire et leur passif avec les hommes, tout peut être différent …

Tout cela fait de Sa Majesté des chats, une lecture agréable, divertissante sans prétention – une Guerre des Clans* pour les grands –  qui explore l’air de rien des questions dans l’air du temps..

 

 Marianne  D

 

* Guerre des Clans * Série de romans jeunesse à succès, signé par un collectif d’auteurs Erin Hunter , 7 cycles, des hors-séries, plus de 60 titres déjà depuis 2003

8 réflexions sur “Bernard Werber, Sa majesté des chats

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