Si on parlait des prix polar ? # 6 Le premier prix Découverte Claude Mesplède

Des prix polar, en veux tu, en voilà ! épisode 6

Le premier prix Découverte Claude Mesplède

« Après la disparition de Claude, un groupe d’amis a décidé de lui rendre hommage et de perpétuer son travail en créant un prix qui lui corespondait :

Romans d’auteurs émergents, découverts récemment, à faire connaître donc... »

« Nous  rappelons que ce prix récompense un nouvel auteur, ou tout du moins peu encore connu du public, dans la continuité du travail inlassable et passionné de Claude Mesplède, un passeur infatigable. « 

« Techniquement, un préjury constitué de chroniqueurs et de journalistes, Christine Ferniot, Corinne Naidet,  Mouloud Akkouche, Serge Breton, Hervé Delouche et  Eric Libiot sélectionnent cinq ou six romans répondant aux critères de ce prix, puis un jury populaire de lecteurs passionnés élisent le lauréat sous la présidence d’Ida Mesplède. 

Particularité de ce prix, un prix itinérant. Il va être décerné chaque année dans un festival différent: cette année à Lisle Noir, créé par Claude Mesplède, l’année prochaine à Noir sur la Ville à Lamballe; ainsi nous suivons les traces de l’encyclopédiste des littératures policières tout en lui rendant hommage »

Nous précise Corinne Naidet, coordonnatrice du prix Claude Mesplède

Sélection du premier prix Découverte Claude Mesplède

Le prix récompense un roman dont l’auteur est encore peu connu du public et des médias. Dans l’esprit du grand connaisseur de littératures policières et surtout de passeur que fut Claude Mesplède, il s’agit de révéler un écrivain en devenir.

Le jury final, composé de lecteurs passionnés, présidé par Ida Mesplède, se réunira début septembre pour désigner le lauréat. Cette année, ce jury a été constitué par les organisateurs du festival Lisle Noir.

Tout naturellement, le roman plébiscité sera annoncé lors du festival de Lisle Noir

Le festival Lisle Noir, créé en 2015 par Ida et Claude Mesplède, c’est déroulé les 17 et 18 septembre derniers à Lisle sur Tarn.

Depuis six ans, le festival se déroule au moment des vendanges et il a réuni cette année une trentaine d’auteurs de polars, romans noirs et thrillers.

La sélection pour le premier prix Découverte Claude Mesplède :

Catherine Dufour, Au bal des absents, Editions du Seuil

Claude a quarante ans, et elle les fait. Sa vie est un désert à tous points de vue, amoureux et professionnel ; au RSA, elle va être expulsée de son appartement. Aussi quand un mystérieux juriste américain la contacte sur Linkedin – et sur un malentendu – pour lui demander d’enquêter sur la disparition d’une famille moyennant un bon gros chèque, Claude n’hésite pas longtemps. Tout ce qu’elle a à faire c’est de louer la villa « isolée en pleine campagne au fond d’une région dépeuplée » où les disparus avaient séjourné un an plus tôt. Et d’ouvrir grands les yeux et les oreilles. Pourquoi se priver d’un toit gratuit, même pour quelques semaines ? Mais c’est sans doute un peu vite oublier qu’un homme et cinq enfants s’y sont évaporés du jour au lendemain.

 

 

Caroline de Mulder, Manger Bambi, Editions Gallimard

Bambi, quinze ans bientôt seize, est décidée à sortir de la misère. Avec ses amies, elle a trouvé un filon : les sites de sugardating qui mettent en contact des jeunes filles pauvres avec des messieurs plus âgés désireux d’entretenir une protégée. Bambi se pose en proie parfaite. Mais Bambi n’aime pas flirter ni séduire, encore moins céder. Ce qu’on ne lui donne pas gratis, elle le prend de force. Et dans un monde où on refuse aux femmes jusqu’à l’idée de la violence, Bambi rend les coups. Même ceux qu’on ne lui a pas donnés.

 

 

 

 

 

 

Caroline Hinault, Solak, Editions du Rouergue

Sur la presqu’île de Solak, au nord du cercle polaire arctique, trois hommes cohabitent tant bien que mal. Grizzly est un scientifique idéaliste qui effectue des observations climatologiques ; Roq et Piotr sont deux militaires au passé trouble, en charge de la surveillance du territoire et de son drapeau. Une tension s’installe lorsqu’arrive la recrue, un jeune soldat énigmatique, hélitreuillé juste avant l’hiver arctique et sa grande nuit. Sa présence muette, menaçante, exacerbe la violence latente qui existait au sein du groupe. Quand la nuit polaire tombe pour plusieurs mois, il devient évident qu’un drame va se produire. Qui est véritablement la recrue ? De quel côté frappera la tragédie ?

Dans ce premier roman écrit « à l’os » et traversé par un sentiment de révolte qui en a façonné la langue, Caroline Hinault installe aux confins des territoires de l’imaginaire un huis clos glaçant, dont la tension exprimée à travers le flux de pensée du narrateur innerve les pages jusqu’à son explosion finale.

 

Benoit Marchisio, Tous complices, Editions des Arènes

Abel trime sur son vélo. Coursier pour une plateforme de livraison de repas à domicile, il sillonne Paris. Lena répare les bécanes défoncées. Au bord du périphérique, elle retape les vélos des mineurs ou des sans-papiers qui livrent des repas. Igor défend ce nouveau prolétariat. Jeune avocat ambitieux, il voit dans ce combat une occasion unique de réaliser son idéal et de se faire un nom. La dégradation des conditions de travail, la frustration des coursiers conscients du jeu de dupes proposé par l’application… Voilà le décor. Abel, Lena et Igor se trouvent mêlés à un affrontement médiatique orchestré par un journaliste vedette sans scrupule. C’est l’histoire. La ville gronde. Tout peut arriver dans cet engrenage fatal. Il suffit d’une étincelle.

Tous complices ! Est le roman noir de la révolution numérique oui porte en elle la violence comme la nuée porte l’orage.

Gilles Sebhan, Noir diadème, Editions du Rouergue.

Le lieutenant Dapper fait partie de ces hommes dont on attend qu’ils partagent leur science du mal. Au fil des années, n’est-il pas devenu un spécialiste de la question ? Mais il a beau avoir vu le pire, lorsqu’on découvre le corps profané d’un adolescent aux abords d’un camp de fortune où sont réfugiés des migrants qui survivent en se prostituant, il en fait une affaire excessivement personnelle.

Comme les grands héros tragiques, le policier va s’évertuer à offrir une sépulture au jeune disparu. Mais pour cela, il lui faudra résoudre une énigme laissée après sa mort par le monstre Bauman, un tueur en séries. Remonter la filière mafieuse d’un réseau de trafic d’organes. Et s’attaquer à un casino de la mer du Nord aussi gardé qu’une citadelle.

 

 

ET

Le premier Prix Découverte Claude Mesplède vient d’être décerné à :

Caroline Hinault pour son roman Solak paru aux éditions du Rouergue, collection Rouergue Noir.

« Solak. Une presqu’île au nord du cercle polaire arctique. Un drapeau à garder. Trois hommes. Une recrue. Tout va changer. »

Premier roman.

Sur la presqu’île de Solak, au nord du Cercle polaire, le scientifique Grizzly est missionné pour effectuer des observations climatologiques. Il est accompagné de Roq et Piotr, deux militaires au passé trouble, qui assurent la surveillance du territoire et de son drapeau. La tension monte d’un cran à l’arrivée d’une mystérieuse recrue militaire à la présence menaçante.

Dans ce premier roman écrit « à l’os », tout entier dans un sentiment de révolte qui en a façonné la langue, Caroline Hinault installe aux confins des territoires de l’imaginaire un huis clos glaçant, dont la tension exprimée à travers le flux de pensée du narrateur innerve les pages jusqu’à son explosion finale.

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